Pour mieux connaitre l’histoire
politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre
disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à Vitrolles.
Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème
"l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette
rubrique sera renseignée au fil du temps.
L'université d'été du PS à La Rochelle préfigure cette année le congrès de Reims. Les rencontres entre les uns et les autres sont auscultés à la loupe par les journalistes. Des alliances apparemment se font jour à La rochelle.
A la lecture de certains articles de presse et en tant que militant PS dans les Bouches du Rhône, je suis toujours très surpris de lire, que mon vote n'importe guère, puisque c'est le patron de la fédération, je parle du vrai, qui semble décider à ma place. En effet, on présente toujours « Jean - Noel Guérini et ses 8000 cartes », comme l'homme fort du congrès et « le faiseur de roi ».
N'est - ce pas un déni de démocratie et une insulte envers les militants de laisser croire, que Jean - Noel Guérini décide seul du vote des militants des Bouches du Rhône ?
Avant un quelconque vote, le résultat serait donc connu d'avance ?
L'incongruité, c'est que cela est d'autant plus difficile, puisque effectivement, et pour l'avoir vécu et entendu personnellement, la fédération PS13 se positionne toujours en fonction du gagnant ou du résultat attendu.
J'en veux pur preuve le referendum interne du PS sur le traité constitutionnel. Le résultat interne du PS (70 % de OUI) était strictement contraire aux résultats du referendum dans le département (70 % de NON). Cela a conduit à un PS en total décalage avec la réalité. Mais le chef a eu son score, sachant qu'une majorité de militants PS ont voté NON le jour du « vrai vote »...
J'engage au contraire tous les militants du PS des Bouches du Rhône lors des votes pour le prochain congrès à s'exprimer en leur âme et conscience de militant PS responsable à choisir la motion qui répond le mieux à leurs aspirations de socialiste, quelque soit le choix de Jean-Noel Guérini, tout à fait respectable au demeurant.
Cela sera la meilleure occasion de faire mentir les journalistes, et de montrer l'indépendance des militants des Bouches du Rhône ! Nous devons retrouver notre honneur de militant PS dans les BdR...
A suivre !!!
DH
EN DIRECT DE LA ROCHELLE - Jean-Noël Guérini, le faiseur de roi socialiste (*)
Jean - Noël Guérini est courtisé par les leaders socialistes en vue du congrès de Reims, en novembre, qui désignera le successeur de François Hollande.
C'est la première fois que Jean-Noël Guérini fait le déplacement à La Rochelle. Samedi, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône se pavane dans les rues de la ville, entourée d'une nuée de journalistes. Comme toujours, l'homme est courtisé. Il tient d'une main de fer la fédération socialiste de son département, soit 8000 militants qui voteront lors du congrès de Reims le doigt sur la couture du pantalon.
Depuis le début de la matinée, le baron marseillais, un homme affable et débonnaire, est au cœur des tractations qui se jouent sous le soleil de Charentes-Maritimes. L'alliance entre strauss-kahniens et fabiusiens, nouée la veille, le place au coeur du jeu. Explications : Pierre Moscovici, qui brigue la succession d'Hollande, ne souhaite pas travailler avec les amis de Fabius. Pas question pour lui de suivre son ancien acolyte Jean-Christophe Cambadélis dans l'aventure.
Résultat : pour continuer à exister, Mosco doit maintenir à flot son alliance avec Guérini, co-signataire avec le maire de Lyon Gérard Collomb, d'une contribution (La ligne claire) en vue de Reims. Bon point pour lui, les acteurs de La ligne claire ont décidé au cours d'un déjeuner dans une pizzeria de la cité des corsaires de ne pas participer à un rassemblement avec Laurent Fabius. "Si l'accord est scellé entre DSK, Fabius et Aubry, nous proposerons à Moscovici d'être le premier signataire d'une motion avec La ligne claire", raconte un participant. Moscovici et Guérini ont pris un café samedi après-midi pour discuter d'un éventuel accord. A 20 heures 30 : conférence de presse commune pour annoncer qu'il souhaite "un large rassemblement" en vue de Reims. Autour d'eux, le maire de Lyon Gérard Collomb mais aussi le jeune Manuel Valls rallié à la fin du mois de juin aux barons.
Mais Guérini est un homme imprévisible. A chaque congrès, il a la réputation de se ranger au dernier moment derrière le candidat le mieux placé pour l'emporter. "Tout peut arriver, il peut encore changer avant le 23 septembre..." soupire un observateur.
Outre le congrès socialiste en préparation, avec l'unification de la gauche du PS, il livre son analyse sur le conflit géorgien. Il faut être clair sur les vraies raisons du conflit !
En préambule il revient rapidement sur les jeux de Pékin.
Au sujet des JO, il y a quelque chose qui m'a frappé. Pendant tous les JO, nous avons eu dans les médias, des discours dithyrambiques sur la chine, l'organisation des jeux, etc. Le soir même de la clôture des jeux, le ton a changé, et pour la première fois en 3 semaines, sont apparues des critiques sur la Chine, et l'envers du décor. Encore une fois, évidemment on se moque de nous...
De retour. Je reprends mes habitudes. A commencer par l'observation du gavage des crânes par le vingt heures à la télé. Je tombe sur la cérémonie finale des jeux de Pékin. Le présentateur retrouve le ton du persiflage anti chinois qui s'était un peu effacé ces temps derniers. Si cette arrogance me peine ce n'est pas parce qu'elle surprend mais parce qu'elle est devenue banale. La violence des clichés qu'elle contient est banalisée. Donc elle finit par faire partie de ces préjugés qui vont de soi et qui sont d'autant plus dangereux qu'on n'en a pas conscience. Qui a lu dans « Le Monde » les articles sur la prostitution à Pékin ou l'état des toilettes publiques en Chine sait qu'elle est sans aucune limite de décence. Qui a pris la mesure de la provocation du Dalaï lama annonçant mensongèrement 140 morts au Tibet la veille de la cérémonie de clôture des jeux comprend qu'il n'y a plus de limite dans la désinformation irresponsable. On s'userait à démonter et à démontrer. N'empêche. La Chine vient de signer son entrée dans le cercle des maitres du monde, en tête de tous les domaines de performance de notre temps. Et le matraquage semi raciste qui aura accompagné l'évènement dans les médias français ne nous aide pas à penser cette nouvelle situation pour y trouver une place raisonnable. Constatons que l'opinion est dressée à penser dans les seuls termes de l'affrontement entre « l'occident », démocratique et bienveillant, et le reste du monde, hostile et incertain. Mentalité de guerre.
L'épisode médiatique qui accompagne les événements du Caucase aggrave lamentablement ce manichéisme. Car du point de vue des valeurs qui nous font suspecter le gouvernement Russes nous devrions vomir le gouvernement géorgien. Le dressage prévoit à l'inverse que nous devons dénoncer les russes et soutenir le misérable gouvernement géorgien. Les Ossètes n'arrivent à être ni des tibétains ni des kosovars aux yeux de la bien pensance officielle. Et le semi dictateur géorgien Mikhaïl Saakachvili devrait être notre héros. Le « deux poids deux mesures » bat son plein. Et comme on le sait deux poids de mesure ce n'est ni poids ni mesure. Mais si j'en juge par les questions que l'on m'a posées dans la rue pendant ma semaine de tourisme parisien, je commence à croire que tout le monde n'est plus dupe. Une part de plus en plus large de l'opinion se méfie dorénavant par principe des embrasements médiatiques mais surtout s'inquiète de la violence que ce système contient et prépare.
NOIR ET BLANC
Les gens s'inquiètent. A mesure que se révèlent dramatiquement les points de tensions de l'architecture géopolitique du monde, les citoyens prennent conscience qu'il leur faut commencer par comprendre ce qui se passe. Sinon comment se faire une appréciation ? Et comment prendre sa part à ce qui doit être décidé le moment venu ?
Cette exigence personnelle doit être respectée. Sans elle la démocratie républicaine est une abstraction. J'espère avoir été assez clair dans l'expression de cette idée pour passer à son corollaire en étant compris. Le principal problème que posent les évènements auxquels nous sommes confrontés est la manière avec laquelle nous en avons connaissance. Le principal problème de la guerre en Afghanistan, en Ossétie et en Géorgie ou de ce qui se passe au Tibet est la manière dont nous en sommes saisis par les médias de référence qui martèlent en boucle les cerveaux.
Nous avons besoin d'informations, de tableaux factuels, ils nous servent de la propagande. Nous aurions besoin de débats argumentés, ils mettent en place des jeux de rôle entre gentils et méchants. L'affaire géorgienne l'illustre après combien d'autres. La scène réelle a tout simplement été entièrement reformatée par le message médiatique dominant. Le président géorgien Saakachvili est élu dans des conditions que l'opposition de son pays dénonce partout, les législatives se déroulent sous état d'urgence, l'unique télé prive est occupée par l'armée (mais était donc passé Robert Ménard ?) et il n'y a qu'un seul député d'opposition élu. Mais ce serait là le camp de la démocratie. C'est le président de la Géorgie qui fait bombarder son propre pays en Ossétie. Mais ce serait lui l'agressé. La population se défends les armes à la main contre l'invasion géorgienne mais ce sont les russes qui sont qualifiés d'envahisseurs.. Ainsi amnistié pour le passé et le présent, tout est alors permis y compris ce qui d'habitude n'est pas du tout toléré pour bien moins que ça. Le correspondant sur place du journal « Le Monde », Piotr Smolar donne d'inquiétantes informations (22 aout 2008) qui dans n'importe quel autre contexte soulèveraient des tempêtes. « Deux quartiers portent les stigmates des obus : celui de la gare et celui autour du centre culturel juif réduit en cendres. En écoutant les habitants qui dépeignent tous les russes en sauveurs et les géorgiens en bourreaux, on entend deux histoires différentes; celles des hommes vécue à l'air libre et celle des femmes sous terre; celle des combattants, civils ou militaires qui ont défié les troupes géorgiennes avant l'arrivée des russes et celle des personnes réfugiées dans les caves des maisons et des immeubles pendant que toute la ville tremblait sous l'effet des bombardements. Le quartier juif se trouve à quelques centaines de mètres des bâtiments de l'administration, cible prioritaires de l'artillerie géorgienne. Difficile de comprendre comment les maisons ont été pulvérisées. » Cette résistance de la population ossète face aux troupes géorgiennes, cet antisémitisme meurtrier que décrit sur place le correspondant du journal « Le Monde » où en trouve-t-on écho ailleurs ? Ou était donc passé BHL et les autres chiens de garde de l'indignation politiquement correcte ? Ou était Laurent Joffrin et son journal qui dénonçait sur une page l'antisémitisme de Chavez pour quatre mots dans un discours de noël traduits à contre sens ? Justement, se taire dans ce cas là c'est faire la part de tache qui leur revient dans la propagande de guerre.
L'AUTRE EST TELLEMENT AUTRE QUAND MÊME !
Quand on présente ces données dans un de ces diners d'amis en vacances qui sont le chic de la vie des militants politiques de gauche, il y a toujours quelqu'un pour se faire le porte parole de l'air du temps et jouer les raisonnables à bon compte : « Peut-être bien que ces géorgiens ne sont pas nets, mais quand même les russes ne sont pas des saints non plus ! ».
J'ai déjà connu ça à propos du Dalaï Lama : « peut-être bien que c'est un réactionnaire théocrate mais les chinois tout de même ! ». La figure du méchant est irréductible. Sa perversité intrinsèque vaut amnistie pour toutes les turpitudes de celui qui l'affronte.
Ce reflexe mental emprunte au racisme son mécanisme essentiel : l'autre est radicalement autre en tous points, dans tous les cas et pour toujours. Il est donc inutile de réfléchir à son sujet notamment s'il s'agit de noter ce qu'il partage avec nous de positif. Et pire s'il s'agit de constater que ce qu'il fait de mauvais est exactement ce que nous faisons de notre côté également. De cette façon nous sommes invités ou plutôt entrainés dans des solidarités d'autant plus prégnantes qu'elles sont énoncées d'une manière subliminale. Nous sommes avec les uns quoiqu'il arrive parce que « tout de même, les autres... ». Nos nobles sentiments de compassion humaine et d‘amours des valeurs essentielles de liberté et de respects des droits de l'homme sont ainsi régulièrement invités à monter en selle sur de discutables montures que nous gagnerions pourtant à examiner de plus près. Un bilan raisonné de ce qui se passe dans le Caucase ne permet pas d'adhérer à la mise en scène anti russe et pro géorgienne à laquelle nous sommes médiatiquement exposés. Du point de vue de nos valeurs, le gouvernement géorgien ne mérite que notre dégout.
Parallèlement, rien de ce que font les russes ne peut être mis en cause sans que nous soyons obligés de prononcer la même critique à propos des choix et décisions pris au Kosovo ou en Irak. Le dire ce n'est pas choisir un alignement contre un autre. C'est préférer la lucidité sans laquelle on ne peut plus être maitre de soi-même ni libre de ses choix. Je sais bien qu'une telle pondération n'est pas à l'ordre du jour. Je n'ai fais ce détour que pour signaler comment, à mon avis, on devrait se poser le problème si on voulait vraiment le placer sur le terrain de la morale et des principes. Mais bien sur ce n'est pas de cela dont il est question. Dans le monde de du « choc des civilisations » qu'orchestrent les Etats unis d'Amérique, la morale et les principes sont l'équivalent médiatique de la tenue de camouflage dans l'infanterie. Ils doivent s'adapter au cadre. Ce n'est pas nouveau. Cela s'est passé de la même façon à chaque période de guerre, partout et de tout temps. Seuls les naïfs de notre temps ont cru qu'ils en seraient exempts : « à notre époque ce n'est pas possible de manipuler comme autre fois » pensent les télé-gavés.
APRES L'URSS
Mieux vaut examiner les enjeux concrets de la montée des tensions au Caucase si l'on veut chercher une axe de travail pour la paix. La politique des russes est gouvernée par la riposte à la pression que les USA ont immédiatement fait peser sur eux, dès la chute de l'URSS. Ceux-ci ont non seulement immédiatement pesé pour le démantèlement des marches de l'anciens empire et leur annexion au système « occidental » mais organisé ensuite concrètement une longue série de mesures destinées à diminuer durablement les moyens de la Russie pour l'avenir y compris comme puissance régionale.
D'un côté ils ont instrumentalisé l'expansion de l'Union européenne vers les pays de l'Europe de l'est. Deux pierres d'un coup : l'union y a perdu toute cohérence politique en intégrant dix pays d'un coup, de l'autre leur adhésion préalable à l'OTAN a permis sans autre justification de pérenniser une alliance militaire qui était pourtant censée n'avoir plus d'objet avec la fin de la guerre froide. Sans trêve l'encerclement de la Russie a été, pas à pas, étendu. Localement par l'appui à des regroupements régionaux ouvertement mal disposés à l'égard de la Russie. Par exemple le groupe Mer Noire-Caucase, le GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie). Mais aussi beaucoup plus ouvertement et agressivement en soutenant l'adhésion à l'OTAN de la Géorgie et de l'Ukraine. Une pure provocation. Il est alors intéressant de se souvenir que ces adhésions ont été repoussées par les français et les allemands au dernier sommet de Bucarest.
Dans ce contexte, la provocation géorgienne est alors une vraie opportunité. Car depuis lors, les allemands ont changé de point de vue et il est peu probable que Sarkozy reste en retrait. Il y a ainsi plusieurs "heureux concours de circonstances" à la suite des événements dans le Caucase. Ainsi les polonais ont fini par accepter l'installation chez eux des stations de missiles anti missiles américains dont ils ne voulaient plus depuis quelques temps. Ces systèmes d'armes, les russes ont toujours refusé de croire qu'elles soient vraiment destinées à se défendre des iraniens comme le prétendent les américains...
Au bout du compte, dans ce tableau il ne faut pas oublier ce qui en est l'enjeu concret et immédiat, c'est-à-dire à l'instrument de puissance qu'est la maitrise des richesses naturelles. Et surtout de l'énergie. On peut dire que le tracé des oléoducs a été particulièrement significatif, au prix de contournements spectaculaires. Ainsi de l'acheminement du pétrole et du gaz de la Caspienne et de l'Asie centrale en contournant la Russie par des tuyaux géopolitiquement corrects Caspienne-Méditerranée, Bakou-Tbilissi-Ceyan (pétrole) et Bakou-Tbilissi-Erzeroum (gaz).
Pour quelle raison « l'occident » fait-il tout cela ?
Quel problème pose le retour de la puissance russe ? Seulement ceux de l'existence d'un monde multipolaire. Cette perspective est pourtant celle qui convient à l'intérêt de la France autant qu'à une pensée pacifique sur notre temps. D'abord parce que c'est elle qui garantit notre propre indépendance et celle de l'Europe. Ensuite parce que c'est celle qui est conforme à l'évolution du monde ou de nouvelles grandes puissances émergent.
Imagine-t-on toutes les contrer par des mesures de force ?
On ne doit pas laisser les images de la période de la guerre froide envahir l'espace de la réflexion sur le présent. La Russie actuelle est une grande puissance qui revient. C'est une économie capitaliste. La compétition avec elle n'a pas de contenu idéologique objectif. Choisir le mode de la violence et des méthodes de guerre contre elle signifie que nous décidons d'inscrire tout l'avenir du monde dans cette logique. Exactement comme cela est fait avec la Chine sous prétexte de Tibétains. Et ainsi de suite. C'est la logique du « choc des civilisations ». Dans ce genre de situation la prime va sans cesse aux plus provocateurs et aux plus violents.
Il est absurde de se mettre dans leurs mains. Saakachvili a organisé l'agression contre l'Ossétie pour répondre à des problèmes de politique intérieure. Faut-il l'en féliciter ? Quand les états baltes, membres de l'union européenne se précipitent à Tbilissi pour manifester leur solidarité doit-on accepter que l'union européenne soit entrainée par eux dans cette direction belliqueuse. Et d'ailleurs devra t on toujours fermer les yeux sur leur propre politique ethnique et linguistique ? Au total, il est vain, inutile, contreproductif et dangereux d'affronter la Russie. Ce pays doit être compris, ses intérêts respectés et avec lui la règle doit être la négociation et la coopération plutôt que les tentatives d'intimidation et d'encerclement.
Et une initiative de plus. L’intérêt c’est que les rapprochements commencent à se faire du des bases politiques. C’est le cas du communiqué Mélenchon – Dolez.
Il faut sortir de la spirale actuelle : la gauche, éclatée et atone, semble incapable d'incarner une alternative crédible à une politique pourtant de plus en plus impopulaire.
Le PS déçoit son électorat. Face à la crise du système, il se contente d'analyses tièdes et de réponses convenues. Face à la droite, il peine à s'opposer résolument et efficacement.
Les militants, les sympathisants, sont déboussolés car les querelles internes l'emportent sur le nécessaire débat stratégique.
Réussir le Congrès de Reims, c'est créer les conditions d'un retour de l'espoir. Cela passe par des choix clairs, par des réorientations majeures. C'est pourquoi nous demandons aux autres signataires de contributions générales de se concentrer sur les objectifs prioritaires de ce congrès : Quelle analyse de la crise actuelle du capitalisme financier ? Quelles pistes pour construire une alternative économique et sociale ? Quelle stratégie pour gagner en 2012 ?
Pour notre part, nous défendons sur ces points des positions sans ambiguïté, que nous souhaitons faire partager au plus grand nombre de socialistes :
L'objectif du congrès :
• 1er point: Est-on d'accord pour choisir d'abord une ligne et une stratégie ?
Il ne s'agit pas de désigner le prochain candidat socialiste pour 2012, à travers le choix d'un 1er secrétaire. Ce congrès, plus que tout autre, devra définir une ligne politique claire, sans que les querelles de personnes et le choc des ambitions (souvent légitimes) viennent entraver le débat. Il devra aboutir à un texte dynamique, et non à des synthèses sans consistance et sans souffle.
• 2ème point : est-on d'accord pour un nouveau fonctionnement et un nouveau développement du PS ?
Le congrès doit aussi prendre des dispositions permettant d'assurer un fonctionnement nouveau et collectif du parti, préfigurant ce que pourrait être un parti rassemblant toute la gauche, associant réellement les militants et s'ouvrant largement à toutes les forces vives de la gauche (syndicats, associations, etc...). Le congrès devra arrêter un plan d'action et de développement, ainsi qu'une série de conventions thématiques, ouvertes à toute la gauche.
• 3ème point : Est-on d'accord pour un pacte majoritaire avec la gauche du PS ?
Si le congrès n'aboutit qu'à une redistribution de cartes entre les mêmes responsables qui ont tous dirigé, depuis plus de 10 ans, la majorité du PS, il est à craindre que les insuffisances et problèmes passés perdurent et empirent. Le premier changement dans le fonctionnement du PS serait que la gauche du PS et la jeunesse constituent un pôle majeur de la future majorité. Celle-ci doit être établie sur un pacte clair, qui doit être soumis au congrès avant l'élection d'un nouveau premier secrétaire.
La stratégie pour gagner et engager une véritable relance de la gauche :
• 4ème point: Est-on d'accord sur des alliances claires et à gauche ?
Pour nous, le rassemblement de la Gauche, seule voie garantissant le succès électoral et la capacité à transformer en profondeur la société, est incontournable. L'alliance au centre est une impasse, le cartel électoral de la gauche de gouvernement est insuffisant. Ce qu'il faut, c'est une nouvelle étape de l'unité de la Gauche.
• 5ème point : Comment engager cette nouvelle étape de l'Unité de la gauche ?
Tout plaide aujourd'hui pour la préparation d'un parti de toute la gauche qui fédère les partis existants (PS, PC, Verts, MRC, PRG....) et surtout qui crée un mouvement d'entraînement de celles et ceux qui, de plus en plus nombreux, ne se reconnaissent pas dans le paysage actuel de la gauche. La rénovation de la gauche ne peut s'opérer en vase clos ! Le congrès doit arrêter des initiatives concrètes en vue d'avancer rapidement dans cette direction.
Sur l'analyse de la crise actuelle du capitalisme financier et sur les réponses à y apporter :
• 6ème point : veut-on une gauche porteuse d'une alternative et sera-t-on au rendez vous du changement de cycle qui s'engage dans la mondialisation ?
Rares sont les contributions au Congrès de Reims qui mettent en avant l'urgence d'inventer une alternative au capitalisme financier transnational, pourtant en crise majeure. Les évènements récents révèlent l'ampleur de cette crise. Ils montrent aussi qu'un nouveau cycle est engagé, qui prépare des bouleversements importants (retours des Etats, nouvelle donne géostratégique), impose de profondes remises en cause (financiarisation, gaspillage des ressources, libre circulation des capitaux et des biens sans contrôle et sans protections...) et de nouvelles réponses.
• 7 ème point : est-on prêt à « changer l'Europe », à rompre avec le libre échange généralisé ?
La crise actuelle montre les dérives et les dangers d'un libre échange multilatéral généralisé. Les échanges blocs à blocs reviennent au premier plan. On doit en tirer deux conséquences : l'urgence d'une réorientation majeure de la construction européenne d'une part ; la nécessité de penser des protections de nos économies et de nos sociétés, dans le cadre d'échanges équitables et négociés d'autre part. A un an des élections européennes, il est temps de faire des choix décisifs.
• 8ème point : Est-on prêt à la révolution écologique ?
Le réchauffement climatique, la raréfaction des matières premières et des énergies fossiles, l'état alarmant de la pollution des eaux et autres ressources naturelles obligent à repenser totalement notre mode de développement, à relocaliser bon nombre des activités productives et à investir massivement pour cette nouvelle économie durable. Il ne s'agit pas de proposer un ripolinage cosmétique, mais de se préparer à des bouleversements considérables dans nos pratiques.
• 9ème point : Sommes nous d'accord sur des points clés pour la reconquête idéologique et un nouveau projet de société ?
Nous souhaitons que le congrès affirme la détermination des socialistes d'agir au pouvoir pour casser la logique de la financiarisation et pour restaurer une véritable capacité d'intervention de la puissance publique, voire du capital public. Cela passe par la défense de nos services publics, par une relance vigoureuse de l'investissement public (recherche, innovation, infrastructures), mais aussi par la maîtrise collective de certains biens communs, comme l'eau. Redistribuer les richesses, regagner le terrain perdu par le travail par rapport au capital, repenser la fiscalité doit constituer des objectifs prioritaires pour la gauche.
• 10ème point : Est-on volontaire pour une opposition résolue et efficace contre Sarkozy et pour présenter des réponses aux attentes les plus urgentes des Français ?
Dans l'immédiat, le PS devrait proposer aux autres partis de gauche l'organisation d'Etats Généraux ayant pour but d'établir une plateforme immédiate de relance du pouvoir d'achat et de la croissance, mais aussi de jeter les bases d'un « manifeste pour une alternative économique et sociale ».
Anne Ferreira, Marie-Noëlle Lienemann, Jean Mallot, Emmanuel Maurel, Paul Quilès 27 août 2008
C'est une nouvelle étape. Il ne reste plus qu'à fédérer tout cela pour une réelle efficacité !!!!
A suivre.
DH
Congrès du PS
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, sénateur et de Marc Dolez, député
Dans trois semaines seulement aura lieu le dépôt des motions pour un congrès socialiste qui sera décisif dans l'histoire de la gauche. La rédaction de ces motions ne doit donc pas s'improviser au hasard d'arrangements secrets et de coalitions tactiques de dernière minute. Après nous être régulièrement rencontrés et à la lecture de nos contributions respectives, nous avons constaté la profondeur de nos convergences sur les thèmes essentiels que doit trancher le congrès socialiste.
Nous avons donc décidé d'engager le processus de rédaction d'une motion commune capable de représenter le point de vue de la gauche du parti dans ce congrès.
Elle s'organisera autour des marqueurs essentiels contre les renoncements et les demi mesures qui ont rendu le point de vue socialiste inaudible et souvent inacceptable par la gauche populaire.
Notre premier objectif est d'empêcher le PS de devenir un « parti démocrate » comme il l'est devenu dans beaucoup de pays européens, avant de se transformer parfois en parti centriste comme en Italie, au prix d'une disparition totale de la gauche parlementaire.
Pour cela nous voulons proposer au PS de se refonder sur les thèmes qui forment son identité historique :
1° la paix, et donc la rupture avec le suivisme à l'égard du gouvernement américain, de la politique du choc des civilisations et de l'OTAN. Ce point implique évidemment l'opposition totale à la politique européenne de construction du « grand marché transatlantique ». Il inclut l'engagement pour le retrait des troupes françaises d'Afghanistan.
2° Nous sommes les partisans d'un autre mode d'organisation sociale, dans la tradition de l'idéal socialiste. Dans cette perspective, nous voulons engager une refonte du partage des richesses, qui permette au travail de récupérer les 10 points de richesse nationale qui sont passés de ses poches à celles du capital depuis 20 ans. Salaires, retraites, services publics, il faut inverser la ligne actuelle.
3° la remise en cause du modèle productif dominant et donc l'instauration d'une véritable planification écologique du développement de notre pays.
4° la rupture complète et totale avec le modèle actuel de construction européenne. Cela implique l'arrêt du processus de ratification du traité de Lisbonne et la bataille pour une Europe où la loi est faite par et pour les citoyens.
5° Nous voulons apprendre du renouveau de la gauche en Amérique latine, plutôt que de l'Europe du Nord où se consomme le naufrage de la sociale démocratie. Pour nous la refondation républicaine de notre pays ne peut être séparée de nos objectifs sociaux. Nous voulons proposer aux Français une 6ème République parlementaire, fermement laïque et sociale.
Tout cela bien sûr n'est possible que si le Parti socialiste est totalement clair sur sa stratégie d'alliances. Le rassemblement d'une majorité de Français pour accomplir ce programme ne peut se faire dans la confusion des accords politiciens avec un secteur de la droite. Il ne peut donc être question de pactiser avec le Modem. Nos alliances doivent se nouer exclusivement à gauche et sans exclusive à l'égard de l'extrême gauche. Si nous voulons et si nous proposons la clarté sur ces points, c'est parce que tous les signes convergent pour montrer que l'emballement du modèle capitaliste actuel conduit à grand pas à une crise économique, écologique, sociale et politique, vers les premiers déchirements pour la paix du monde. A l'heure où le capitalisme entre dans une crise aiguë, le Parti socialiste, pour être utile aux travailleurs et au pays, doit rompre avec son surmoi libéral, ses tentations centristes, ses partenariats en Europe avec des partis qui gouvernent avec la droite. Bref avec tout ce qui le rend partie prenante et complice actif d'un ordre du monde qui tourne mal.
Jean-Luc Mélenchon est 1er signataire de la contribution « Pour Réinventer la gauche », présentée par Trait d'union.
Marc Dolez est 1er signataire de la contribution « Debout la gauche », présentée par Forces Militantes.
Lecteur du Monde Diplomatique, j'ai lu avec intérêt dans le numéro de septembre l'article sur « changer le travail pour financer les retraites ».
Mais ce dont je veux parler aujourd'hui, c'est une réflexion de l'auteur :
« L'idéologie du travailler plus pour gagner plus a pour fonction d'occulter le débat essentiel du partage des gaines de productivité ».
C'est bien sûr une évidence qui est d'autant mieux ressentie qu'elle est clairement exprimée !
Cette « évidence », puisque c'est tellement évident n'a d'ailleurs été énoncée à TF1 ans Co...
Chacun quelque part au premier degré ne peut qu'être d'accord avec le travailler plus pour gagner plus. Si j'ai des problèmes de fin de mois, évidemment qu'en travaillant plus, j'aurai plus. Il est très facile de tomber dans le panneau. En « rêvant » de pouvoir gagner un peu plus en travaillant plus, ce qui est à ma portée, je ne pense plus à tous ceux qui s'enrichissent sur mon dos, à ceux qui se gavent avec les stocks options, les retraites chapeaux, etc.
Bravo Sarkozy et son équipe de communication.
Notre devoir à nous hommes de gauche est de démonter sans cesse ce type de mécanisme en formant, en informant, en essayant d'instiller un regard critique sur l'actualité et la bonne parole diffusée à longueur de journaux télévisés et autres. Personnellement, cela fait des années que je ne regarde plus le journal de 20 heures.
Samedi, en promenant à Aix-en Provence, j'ai trouvé dans une librairie, le livre de Jean-Michel Normand, « le petit socialiste illustré ». Après avoir lu la 4ème de couverture, je l'ai acheté et lu ce week-end.
Il s'agit en fait d'un petit opuscule publié par un journaliste du monde, spécialiste du PS. Si vous voulez tout savoir sur la vie interne du PS, ses mœurs, ses rites, son vocabulaire, son folklore, etc. je vous conseille ce livre.
Connaissez - vous les surnoms que se donnent en interne les uns les autres ? Pour Méluche, c'est facile, mais savez-vous qui est Dark Vador, Bébert Roi du Monde ou la mère tape dure ?
Savez - vous d'où vient le bestiaire du PS, avec les éléphants, les lions, la gazelle, etc. ?
Savez vous comment on caractérise, les fabiusiens, les rocardiens, les hollandais, les Séguolâtres, les Strauss_Kahnien, les jospino-Deloïstes, etc. ?
Connaissez-vous les « poètes », les « low-cost », l'effet portillon, l'expression « être en responsabilité », le « tout se tient », « se compter », « l'union dans la clarté », « la nouvelle offre politique », « le logiciel » , le « non-cumul des mandats », etc. ?
Connaissez - vous le rituel du congrès et le « haka » des contributions ?
Que serait aussi le PS, sans la « culture de la vanne » ?
Bien que socialiste depuis maintenant quelques années, je pense qu'il faut savoir faire son autocritique et accepter la critique, et quelques moqueries. Au demeurant, l'auteur ne demande pas aux socialistes de remettre en cause ses traditions centenaires, qui font aussi l'âme de ce parti politique.
A l'aube du congrès de Reims, il est toujours intéressant aux non-initiés, « camarades », ou non du PS, de pouvoir décoder les pratiques et les rites de ce parti, afin de mieux comprendre ce qui se passe.
Pour connaître, un tout petit peu et très modestement, quelques arcanes de ce parti, Jean-Michel Normand ne livre pas tout et reste encore pudique sur certaines pratiques.
Ce livre n'est pas à la gloire des socialistes, mais n'est pas une critique non plus pour la critique. C'est un véritable appel pour 2012, pour que le PS se remette en cause pour gagner les élections de 2012. Tout un programme !
En annexe, je voue renvoie à quelques bonnes pages de ce livre diffusées sur le site de bakcich.info : Cliquez ICI
Dans ce second article, c'est surtout l'interview d'un officier français qui est intéressante :
INTERVIEW
« La visite précipitée de Nicolas Sarkozy à Kaboul a fait apparaître les Français comme des faibles aux yeux des Talibans »
Bakchicha rencontré un officier français spécialiste de l'Afghanistan qui souhaite conserver l'anonymat. Il revient de ce pays où des combattants talibans lui ont raconté comment ils perçoivent les troupes françaises et leurs bombardements.
Comment les Talibans voient-ils les troupes étrangères présentes en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) ?
Les Talibans se considèrent du côté du bien et estiment que les forces étrangères se comportent en barbares. Surtout les Américains. Par exemple, ils ne comprennent pas que ces derniers ne procèdent pas à des échanges de prisonniers, ce que les Talibans avaient l'habitude de faire dans le passé. La doctrine de guerre de l'administration Bush les considère en effet comme des terroristes et non comme des soldats. Les Talibans se plaignent aussi que les Américains torturent leurs prisonniers alors qu'eux-mêmes affirment qu'au nom de l'Islam, ils n'ont pas - et ne peuvent pas avoir - recours à ces pratiques. Enfin, ils perçoivent avec le plus grand mépris les bombardements de ce qu'ils appellent les « forces occupantes ». Pour eux, le combat d'homme à homme est une vertu masculine. Le bombardement qui tue sans discernement est considéré comme une pratique injuste.
Justement, l'armée française bombarde régulièrement leurs positions. Quel impact cela a-t-il sur la perception qu'ont les Talibans des soldats français ?
La seule chose que les Talibans disent des Français est : « ils bombardent ». Ce qui, à leurs yeux, nous place moralement du mauvais côté. On est donc loin de l'image des Français qui nous est restituée par les grands médias nationaux faisant l'éloge de la « French touch » et du comportement humain des soldats sur le terrain ainsi que dans les villages afghans. Aujourd'hui, les Talibans ne font plus aucune différence entre les Français présents en Afghanistan avec des armes et ceux présents sans armes, comme les humanitaires. Ils se disent que dans les deux cas de figure ce sont des étrangers qui les occupent.
Selon vous, comment a été interprétée la visite de Nicolas Sarkozy en Afghanistan après le décès de dix militaires français au cours d'une attaque talibane le 18 août dernier ?
La visite précipitée de Nicolas Sarkozy à Kaboul leur a fait apparaître les Français comme les faibles ou le ventre mou de la coalition internationale présente en Afghanistan. Ce qui ne peut que les inciter à concentrer désormais sur eux leurs attaques.
Quand on sait que la stratégie de ce type de groupes armés est de jouer sur les opinions publiques, nous n'avons pas fini de pleurer nos morts en France...
10 soldats français tués en Afghanistan, pourquoi ?
La mort de soldats français en Afghanistan impose tout d'abord le respect de leur mémoire. Je trouve qu'il se dit tout et n'importe quoi sur ce terrible évènement et sur les conditions de leur mort, de l'embuscade, sur ce qui a été fait, ce qui aurait dû être fait, etc. Sur le plan matériel, à l'heure du nouveau livre blanc de la défense il y aurait des choses à dire, mais ce n'est pas l'essentiel aujourd'hui.
Malheureusement cet évènement était prévisible. Je trouve surprenant, que l'on s'étonne aujourd'hui qu'envoyer des soldats en Afghanistan, peut conduire à la perte de soldats français ! Lorsque Sarkozy a décidé d'envoyer des soldats en Afghanistan, cela n'émouvait pas grand monde. S'y opposer, et nous étions presque accusés de pro-talibans.
Malheureusement encore, Sarkozy n'a pas fini d'aller en Afghanistan, et les obsèques nationales risquent bien de se banaliser. Aux Etats-Unis, Bush a arrêté depuis longtemps, et les corps des soldats sont ramenés au pays dans la plus grande discrétion. Le gouvernement américain tente même de cacher à l'opinion publique le nombre de « boys » tués en Irak et en Afghanistan. Depuis 2001, il y aurait eu plus de 4000 soldats américains tués, et 25 000 blessés.
Contrairement à ce qu'a affirmé François FILLON, il s'agit bien d'une guerre qui est menée en Afghanistan. Qui dit guerre, dit malheureusement combats, blessés et morts. La « guerre propre » n'existe pas. C'est une vue de l'esprit pour tenter de faire « passer la pilule dans les opinions publiques ». Que signifient des « opérations de maintien de la paix », face à des talibans déterminés à chasser les étrangers de leur pays ?
Faut - il rappeler les propos du candidat à la présidentielle Nicolas Sarkozy qui s'était engagé à poursuivre le retrait qu'avait engagé son prédécesseur, Jacques Chirac ?
« Aucune armée étrangère, affirmait -il à l'époque, n'a réussi quel que soit le lieu, quelle que soit l'époque, à gagner dans un pays qui n'était pas le sien». Il ajoutait, tout aussi judicieusement, que « la présence des troupes françaises à cet endroit du monde n'est pas décisive ». « Pas question, expliqua -t-il de n'être que les supplétifs de Washington pris dans un conflit sans fin, dont nos hommes ne sortiraient que les pieds devant et nos couleurs maculés de sang ».
Quel - t - il advenu de cette clairvoyance ?
Une fois Président de la République, « l'ami des américains » renie sa promesse pour faire « plaisir » à son collègue Bush, en décidant seul le renfort de soldats français en Afghanistan (plus de 700 hommes).
Pourquoi l'homme qui tient à appliquer scrupuleusement son programme électoral, le renie sur ce point ?
Son prédécesseur Jacques Chirac a eu la clairvoyance de ne pas engager la France dans la seconde guerre contre l'IRAK. Il faut lui rendre hommage de cet acte politique fort. Il a refusé une guerre pour le pétrole au service des américains. Que se serait - il passé dans les mêmes circonstances avec un Sarkozy à la tête de la France ? Il est facile, je crois d'imaginer la réponse.
La vraie question aujourd'hui est de savoir pourquoi la France est engagée en Afghanistan ? C'est un vrai sujet politique. Le Président ne peut impunément envoyer au « casse pipe » nos soldats, dans un véritable bourbier, dont on ne se sortira pas. Il doit y avoir un vrai débat démocratique sur ces questions.
Les soldats français sont au service de leur pays. Ils ont pour devoir d'obéir. Il est de la responsabilité des politiques de ne pas les envoyer dans des causes perdues pour des intérêts obscurs, quoique, bien loin de la réalité que l'on nous présente au journal de 20 heures.
Pour mieux comprendre les américains, je conseille l’émission le Daily Show qui passe sur Canal +.
Au travers d’interview décalées, l’animateur Jon Stewart nous permet de décrypter l’actualité Américaine avec une parodie de journal télévisé. C’est souvent décapant et très instructif pour nous français!
Le Figaro (ne croyez pas que j’y suis abonné !) a fait un bon article sur le sujet. Le Daily Show est en effet craint des prétendant à la présidence Mc Cain et Obama.
J’ai trouvé 3 vidéos sur internet avec traduction pour illustrer mon propos.
Congrès PS de Reims, les 30 personnalités qui vont compter
Pour suivre le congrès, j'ai trouvé ce petit synoptique publié sur le site du Figaro, comme quoi, je ne suis pas sectaire. Je pense qu'il sera à consulter régulièrement dans les prochaines semaines pour comprendre qui fait quoi et avec qui.
Malheureusement au niveau des contributions, il est incomplet, avec l'absence de l'ami Gérard Filoche...