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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 06:06

Il faut toujours remettre les chiffres que l'on nous annonce à la radio ou à Tf1 en perspective.
Aujourd'hui, les états ont injectés 1000 milliards de dollars pour sauver « le système » et surtout les banques d'affaires.
Ce matin sur Europe 1, Jacques Marseille lors de son débat hebdomadaire avec Jean-François Kahn, trouvait que ce n'était pas beaucoup finalement... Il faut cependant qu'en bon libéral et logique jusqu'au bout, il ne trouvait pas normal que ceux qui ont failli en faisant n'importe quoi disparaissent, et qu'il n'y avait aucune raison de les sauver. Très bien, mais trop tard !!!
Vendredi matin, lors du débat sur France Inter de l'économiste Bernard Maris, avec un journaliste des Echos dont j'ai oublié le nom, j'ai entendu des choses hallucinantes. Si des banques font faillite aujourd'hui, c'est bien parce qu'elles ont fait n'importe quoi, en imaginant des systèmes financiers toujours plus sophistiqués pour faire du fric. Si elles sont en faillite, c'est bien de la faute de leurs dirigeants. La faillite est donc l'échec de leur stratégie d'entreprise. Et bien le journaliste des Echos trouvait normal que les PDG de ces banques partent avec le pactole avec des indemnités conséquentes, alors que c'est le contribuable américain, et certainement européen en final qui va « banquer ». Faire des conneries, rattrapées par l'Etat,  et partir avec quelques millions de dollars, « vive le libéralisme », pour quelques uns...
Pour revenir aux 1000 milliards il faut les mettre en regard des 500 millions de dollars recherchés avec grand peine pour le programme alimentaire mondial (PAM) auprès de la communauté internationale, pour sauver des millions de vies de la faim... mais là, c'était parait -il trop demandé ?...
Gérard Filoche, pousse lui aussi un coup de gueule à ce sujet...
A lire, et à méditer, mais vraiment, nous vivons dans un drôle de monde. Et dire qu'en le dénonçant, en essayant d'envisager autre chose, on se fait traiter de gauchiste, par les camarades PS de Vitrolles, lors de ma présentation de la contribution « Réinventer la gauche », jeudi dernier... Pas grave, je reste « fidèle » à mes convictions...
DH

"Alors qu'il n'y a pas d'argent pour les salaires, la faim, les écoles, les équipements et services publics, les hôpitaux, les pandémies, ils trouvent 1000 milliards de dollars pour rétablir, conforter, encourager les spéculateurs ! C'est un crime sans nom contre l'humanité ! " GF

Laurent Joffrin ose dire ce samedi matin sur France inter que la gauche ne dit rien sur la crise financière...

Il n'a qu'à publier nos communiqués (Démocratie et Socialisme)...

Il y a des dizaines d'excellents communiqués de diverses sources, dont ceux de la gauche socialiste, sur la crise financière avec des analyses pointues, des solutions, des alternatives !

Mais Laurent Joffrin ne les entend pas parce que ces analyses précisent que c'est une crise du système capitaliste libéral, "la plus grand crise financière depuis cent ans" selon Alan Greenspan
 
1000 milliards de dollars sont donnés aux copains et aux coquins banquiers, aux plus riches des rois de la finance, pour combler leurs méfaits. Ils socialisent les pertes après avoir privatisé les profits.

Alors qu'il n'y a pas d'argent pour les salaires, la faim, les écoles, les équipements et services publics, les hôpitaux,  les pandémies, ils trouvent 1000 milliards de dollars pour rétablir, conforter, encourager les spéculateurs ! C'est un crime sans nom contre l'humanité !

C'est un système féodal, qui s'effondre : il n'y a pas l'ombre d'une théorie, pas une justification, pas une cohérence, il ne s'agit que de cynisme, de pillage, de rapport de force entre dominants, voleurs, exploiteurs...

Ces derniers ne sont même pas sanctionnés, destitués, jugés, non, ils sont blanchis, ils partent avec des trésors de guerre...

Trois hommes sur cette planète possèdent davantage que les 48 pays les plus pauvres...

Tandis que les peuples, les salariés paient une seconde fois avec ses impôts, sa sueur et son sacrifice les détournements volontaires des banques.

Ce monde capitaliste "néo libéral" qui crache sur l'état et les services publics tend pourtant sa sébile à l'état, à la puissance publique pour se renflouer, mais il n'est pas à cela prés...

Il y a une alternative, le socialisme : la démocratie, le pouvoir des citoyens, de la république parlementaire,  sur l'économie, le contrôle des marchés, un ordre public social qui l'emporte sur les gabegies, pillages, déréglementations, qui redistribue les richesses à ceux qui en créent l'essentiel, les salariés.

- Transparence financière, ouverture des livres de compte des banques, réglementation strict des opérations de bourses

- sanction juridique, économique, pénale contre les fraudeurs et spéculateurs

- fermeture totale des "paradis fiscaux", interdiction des actions pourries,

- interdiction des stocks option, parachutes dorés, retraites chapeaux, plafonnement des salaires avec un salaire maxima (20 000 euros),

- hausse immédiate du Smic à 10 euros de l'heure, 200 euros pour tous pour une relance de l'économie,

- un grand pôle bancaire public dominant, crédit et investissement

- respect de la démocratie, des votes des citoyens, contre le TCE ou le traité de Lisbonne

Gérard Filoche, samedi 20 septembre 2008

 Ils demandent à l'état de payer leurs forfaits ! (*)


Ces libéraux qui siphonnent toutes les richesses de l'état, pillent les services publics, s'attaquent en permanence à l'impôt républicain, les voilà qui en appellent à l'état contre les méfaits de leurs banquiers, aventuriers, spéculateurs sans foi ni loi.


200 milliards par là pour cautionner Fanny Mae et Freddie Mac, Lehman Brothers, 85 milliards par ci pour équilibrer AIG, l'état US paie les frasques du privé en dépit de tous les credos libéraux. Et on va nous demander l'équivalent de ce côté de l'Atlantique.


C'est la faillite du libéralisme.


Ils nous mentent soir et matin : la main invisible du marché était censée, selon eux, réguler le monde, mais voilà que c'est à la main visible des états qu'ils font appel pour sauver leurs sales dessous de table, leurs vols et leurs tricheries.


Ils ne sont même pas punis, ceux qui ont fait les fautes, en pillant nos salaires, puis en demandant à piller nos impôts pour réparer leurs dilapidations.


Pendant ce temps-là, Sarkozy donne la priorité de ses « courtes nuits » à protéger les yachts des riches dans la mer d'Aden. France inter invite un financier qui ose affirmer qu'il n'y a « pas de meilleur système, sinon, c'est le communisme ». Comme s'il n'y avait que le système stalinien comme alternative : il y a la République sociale, une république socialiste démocratique, où l'économie est placée sous contrôle parlementaire, syndical et citoyen, ou des lois encadrent les marchés, ou les salariés qui produisent les richesses en reçoivent la part qu'ils méritent, où les voleurs et spéculateurs avérés qui détournent des milliards vont en prison et ne reçoivent pas des milliards de stocks option, de retraites et parachute dorés.


Gérard Filoche mercredi 17 septembre D&S


(*) http://www.democratie-socialisme.org/


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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 07:02

Desproges part en live sur Internet (*)


J'aime bien Desproges. Il est mort en 1988, putain, 20 ans déjà...


Il se trouve que ressortent sur internet différents articles et vidéos sur lui. J'aime bien et je fais partager. Il y en une célèbre, que j'avais déjà postée sur ce blog en son temps...

A écouter et réécouter sans modération, DH


(*) http://desourcesure.com/medialand/2008/09/desproges_part_en_live_sur_int.php



Les Juifs par pierredesproges

Petite dédicace à Siné et ses copains : "Y a-t-il un juif dans la salle ?" Ce sketch de Desproges illustre fort bien sa liberté de ton. Un très bon documentaire de ce sketch (à voir ici) est sur la Une de la page de Dailymotion consacrée à l'humoriste.

 

 


 

Entre 1980 et 1983, Pierre Desproges est le procureur de l'hilarante Tribunes des flagrants délires sur France Inter avec ses acolytes Luis Rego et Claude Villers. Dans cette célèbre séquence, l'humoriste s'occupe du cas Jean-marie Le Pen. A écouter aussi, le réquisitoire contre Siné (en podcast) sur le site officiel.

 

 


Tous les soirs, sur FR3, Desproges apparaît à la télévision dans "La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède" qui, d'après lui, divise la France en deux : "Les imbéciles qui aiment et les imbéciles qui n'aiment pas". De 1982 à 1984, il assure ainsi 100 chroniques absurdes, dont celle-ci sur l'enterrement de Jeanne d'Arc.

 

 


Je hais les cintres". Ce cri du coeur de Pierre Desproges fait partie de ses nombreux classiques. Les ayants droits ont mis en ligne ce sketch dans sa version intégrale.






A l'occasion de la visite du pape en France, Dailymotion a signé aussi un partenariat avec la chaîne catholique KTO TV (voir ici). Mais que pensait Pierre Desproges du pape et de ses "disciples" ? Réponse avec cet extrait d'archive de l'INA. La vidéo est de mauvaise qualité au début, puis s'améliore. Desproges commence son réquisitoire à partir de 30 secondes.





Citations desprogiennes


> Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires.

> "Le jour de la mort de Brassens, j'ai pleuré comme un môme. J'ai vraiment pas honte de le dire. Alors que - c'est curieux - mais, le jour de la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules".


> Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.


> L'intelligence c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase.


> La culture c'est comme la confiture, moins on en a plus on l'étale.


> Hiroshima, mon amour... Quel étrange cri, disait Marguerite Yourcenar, à propos de ce titre de Marguerite Duras. Oui,Marguerite Duras, vous savez, l'apologiste sénile des infanticides ruraux... Marguerite Duras, qui n'a pas écrit que des conneries. Elle en a aussi filmé. Mais c'est vrai, quel étrange cri : Hiroshima, mon amour. Et pourquoi pas "Auschwitz mon loulou" ?


> La femme est assez proche de l'Homme, comme l'épagneul breton. À ce détail près qu'il ne manque à l'épagneul breton que la parole, alors qu'il ne manque à la femme que de se taire. Par ailleurs, la robe de l'épagneul breton est rouge feu et il lui en suffit d'une.


> Ce n'est pas parce que l'homme a soif d'amour qu'il doit se jeter sur la première gourde.


> Ma femme est très portée sur le sexe. Malheureusement, ce n'est pas sur le mien.


> Il était tellement obsédé qu'à la fin il sautait même des repas


> Dicton : "Quéquette en juin, layette en mars"


> Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Le Pen quand il remue son oeil


> Chirac : voila un monsieur affublé d'un sourire à faire passer son hoquet au yéti.


> A part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.


> Dieu a dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." D'abord, Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie...


> Si on ne parlait que de ce qu'on a vu, est-ce que les curés parleraient de Dieu ? Est-ce que le pape parlerait du stérilet de ma belle-sœur ? Est-ce que Giscard parlerait des pauvres ? Est-ce que les communistes parleraient de liberté ? Est-ce que je parlerais des communistes ?


> C'est à cela qu'on reconnaît les communistes : ils sont fous, possédés par le diable, ils mangent les enfants et, en plus, ils manquent d'objectivité.


> Plus cancéreux que moi, tumeur !

 



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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 05:53

Nous sommes en plein krack financier. Tout viendrait des fameuses « subprimes », qui consistaient il faut le rappeler à vendre de l'immobilier à des gens qui n'avaient pas les moyens d'acheter. Et on s'étonne ensuite du résultat...
Tout cela est un « véritable scandale ». il importe cependant de bien comprendre les mécanismes qui amènent à ces situations. Encore une fois on se moque de nous, et c'est nous qui en final allons payer...
Et pur finir, que l'on arrête de parler des investisseurs. On se trompe de vocabulaire. Ce ne sont que des spéculateurs, mais au niveau du vocabulaire, cela fait moins présentable à TF1 le soir...
J'ai trouvé, sur internet cette bonne et simple explication des « subprimes », ainsi qu'une petite BD pour expliquer le krach...
Vous pouvez aussi récupérer la BD en format PDF, ici.
A lire et à diffuser sans modération !!!
DH

Crise des « subprimes » : si vous n'avez toujours rien compris... (*)

Par Mr Greed | Trader | 03/09/2008 | 


C'est un témoignage venu de l'intérieur du système financier. Greedy boy, trader, démonte, pour Rue89, la mise en place de bulles spéculatives liés à aux prêts immobiliers à risque (les « subprimes ») qui ont commencé à exploser l'an dernier aux Etats-Unis, et qui plombent aussi les résultats des banques européennes


Après la remise du rapport Ricol sur la crise financière ce mardi au président de la République, peut-on espérer que l'éthique revienne sur le devant de la scène financière  ? Ses propositions seront en tout cas discutées au conseil informel des ministres européens des Finances la semaine prochaine à Nice.


C'est un rapport très sévère contre les banques et l'ensemble du système financier, responsable selon son auteur, d'une crise sans lien originel avec l'économie réelle.


Un système fondé sur le toujours plus


L'économie capitaliste tourne bien quand il y a du charbon dans la chaudière, c'est-à-dire quand les ménages consomment et les entreprises produisent, et que les ménages consomment encore et toujours plus, etc. Et que ce cycle ne s'arrête jamais.


Aux Etats-Unis, les banques ont décidé d'embarquer tout le monde, même les plus fragiles, dans le train de la dépense  : acheter des voitures, des maisons, de tout ce que vous voulez. Vous n'avez pas l'argent  ? Qu'à cela ne tienne  : on va vous faire un crédit aux petits oignons, en tordant un peu le mode de calcul de votre capacité de remboursement.


Quand une banque estime la capacité de remboursement d'un ménage en fonction de son revenu disponible (approche de « trésorerie »), elle prend un risque sur la baisse des revenus (perte d'emplois, etc.) de son client.


Quand elle estime la capacité d'endettement d'un ménage non pas en fonction de son revenu disponible, mais en fonction de son patrimoine (approche « patrimoniale »), elle prend un risque sur la conjoncture globale.


Prenons un exemple illustrant cette approche patrimoniale  :


1.                  J'achète une maison et je m'endette à taux révisable avec un délai de grâce de deux ans (je ne commence les remboursements que dans deux ans). Mon crédit est adossé à une hypothèque sur la maison qui vaut 100.

2.                  Deux ans plus tard, je commence à rembourser, et comme les taux d'intérêt ont monté, je me retrouve au maximum de ma capacité de remboursement, c'est-à-dire que tout mon revenu disponible passe dans le remboursement de mon crédit immobilier. Pourtant il faut vivre (nourriture, déplacement, équipement etc...).

3.                  Dans l'intervalle, le marché immobilier a grimpé en flèche et ma maison dont la valeur était de 100, est maintenant estimée à 130. Ma banque accepte de réévaluer mon hypothèque et m'accorde un crédit supplémentaire. Ce crédit supplémentaire est lié à ma nouvelle situation patrimoniale.

4.                  Comme mon revenu disponible n'a pas changé, très vite je ne peux plus faire face à mon endettement et je stoppe les remboursements sur l'un ou l'autre de mes crédits.

                 

Aux Etats-Unis, l'endettement des ménages (par l'approche patrimoniale) a été poussé au maximum par les banques, et facilité par des politiques monétaires et budgétaires très accommodantes. A la fin 2007, l'endettement des ménages américains dépassaient très largement leur revenu disponible, et nombre de foyers ne pouvaient plus faire face aux remboursements.


Tous ces crédits représentent une masse de créances énorme. Du coté des banques, ces créances ont été regroupées puis « titrisées » [on en a fait des titres échangeables sur les marchés, ndlr] et vendues un peu partout, diffusant dans le système financier mondial une masse considérable de titres toxiques.


La diffusion aux hedge funds


On peut imaginer le circuit simplifié suivant pour illustrer la diffusion  :


1.                  La banque accorde un crédit

2.                  La banque titrise cette créance

3.                  Elle vend le titre à un hedge fund [un fonds d'investissement à risques, ndlr]

4.                  Ce fonds emprunte auprès de la banque pour acheter encore plus de titres émis, profitant à fond de l'effet de levier [qui permet d'emprunter plus pour gagner plus, ndlr].

5.                  Quand le débiteur fait défaut ou même qu'on considère que le risque qu'il fasse défaut augmente, la valeur de la créance titrisée dégringole, mettant en péril le hedge fund.

6.                  Celui-ci doit financer des pertes et se trouve en situation délicate vis-à-vis de la banque qui le finance.

7.                  La banque doit déprécier sa créance sur le hedge fund et lui refuse les nouveaux crédits dont il a besoin pour financer ses pertes et assurer la continuation de son activité.

8.                  Le hedge fund fait faillite.

9.                  A son tour, la banque elle aussi peut se retrouver en difficulté. Elle a tout à coup besoin d'argent et se tourne vers d'autres banques ; mais ces dernières se méfient car elles estiment que la situation de leur homologue est très dégradée étant donnée la nature de ses engagements. Elles refusent de lui prêter ou alors à des conditions très dures.


C'est l'histoire simplifiée de la faillite de la banque d'investissement américaine Bear Stearns et le mécanisme de diffusion de la crise à tout le système financier.


Le recours aux fonds souverains incontournable


Pendant les sept dernières années, les banques d'investissements et les banques de détail ont exigé des rentabilités toujours plus importantes. Elles ont accepté de financer l'activité de fond d'investissement utilisant des effets de leviers énormes générant des montants d'engagements colossaux sans réellement mesurer les risques car il s'agissait de satisfaire l'appétit d'actionnaires et d'investisseurs jamais repus.


Le château de cartes s'est écroulé, et les banques enregistrent des pertes abyssales. Elles doivent maintenant faire appel aux fonds d'investissements souverains d'Asie et du Moyen-Orient pour reconstituer leur fonds propres et sauver leur peau.


Et lorsque les banques ou les institutions financières ne trouvent plus de fonds souverains étrangers ou d'actionnaires privés pour les renflouer, elles appellent au secours les Etats. Ainsi, le Trésor américain s'active pour sauver les deux géants du crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, dont les besoins de capitaux sont estimés à au moins 100 milliards de dollars.


La crise se diffuse, et quand elle commence à coûter aux Etats cela creuse les déficits publics et limite les possibilités de l'action budgétaire. Si l'Etat américain doit sauver ces deux monstres, il devra couper drastiquement dans l'investissement public.


Demander à tout le monde de faire des efforts, voilà le résultat moralement difficile à accepter de la voracité, du court-termisme et des décisions d'investissements hasardeuses des banques pour qui la privatisation des profits et la socialisation des pertes est une chose normale.


Fannie et Freddie seront quoi qu'il arrive sauvés par l'Etat car ils sont « too big to fail », prouvant -une fois de plus- que la théorie suivant laquelle les marchés s'autorégulent est fausse.


Ainsi, comme le suggère le rapport Ricol, il semble absolument nécessaire de contrôler le « ratio de solvabilité » des banques [jusqu'à quel point elles peuvent prêter de l'argent] et d'établir un nouveau mode de calcul de celui-ci pour limiter l'effet de levier. Un contrôle strict sur les produits financiers les plus complexes et une régulation des agences de notation semble aussi indispensable.


Enfin, c'est un trader qui le dit, les principes de rémunération de ceux qui jouent sur ces marchés ne sont pas seulement indécents, ils sont pousse-au-crime...


(*) Rue89  

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 06:17

Eco taxe, de qui se moque - t-on ?



Le gouvernement veut mettre en place une écotaxe type malus/bonus  sur une « liste verte » de produits d'utilisation courante comme le lave -vaisselle, le lave linge, les téléphones portables, téléviseurs, pneumatiques, etc.


Au premier abord, pourquoi pas ? Ceci dit cela devient une nouvelle taxe à notre charge, et sur des produits ou notre marge de manœuvre de choix est limitée.


Je ne lis pas que l’Humanité le samedi,  je suis aussi abonné (entre autres) à la newsletter du Figaro, comme quoi !...


A la suite de l'article paru sur cette écotaxe, j'ai bien aimé le commentaire suivant plein de bon sens et auquel j'adhère totalement. Est-ce que par hasard, le problème ne serait pas pris par le mauvais bout ? Plutôt que de taxer les consommateurs, ne devrait-on pas se tourner vers les industriels ? N'est - il pas impossible d'imposer des normes ?


Cela me fait penser à article posté sur ce blog, il y a quelques mois...


En fait, la vraie question c'est de savoir, si  la logique du marché, du tout financier et du profit à court terme, est -il compatible avec un développement durable ? A méditer rapidement, car manifestement il y a urgence avec le réchauffement climatique.. ;


DH




« Et les industriels dans tout cela ?

 

Pourquoi mon lave-vaisselle est-il HS après 3 ans et demi et que le réparateur me conseille d'en acheter un autre ?

 

Pourquoi dois-je changer mon téléphone tous les 2 ans car, bizarrement, il ne fonctionne plus ?

 

Pourquoi je ne trouve plus les pièces pour réparer un lave-linge de 5 ans ?

 

Pourquoi ma tondeuse ne fonctionne plus bien après 4 ans ?

 

Pourquoi m'on assureur ne veut-il pas prendre en charge la réparation d'un téléviseur de 3 ans touché par la foudre et me demande de le remplacer ?

 

Pourquoi ne reforme- t- on pas l'aile enfoncée de ma voiture pour plutôt la remplacer ?

 

Pourquoi m'envoie-t-on près d'1 kg de pub dans ma boîte aux lettres chaque semaine ?

 

Pourquoi suis-je obligé d'acheter des produits surprotégés et emballés de plusieurs couches ?

 

Pourquoi y a t-il des dates de péremption aussi courtes sur les aliments que j'achète ?

 

etc...


On nous fait la morale car on pollue mais franchement si je pouvais garder mon lave-vaisselle 10 ans, faire réparer ma voiture accidentée plutôt que la remplacer ou acheter des produits moins emballés, je ne demande pas mieux !


Il a peut-être un travail à faire auprès des industriels au lieu de nous taxer davantage. C'est un peu trop facile !!! »


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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 05:52

Congrès du PS 2008, présentation des contributions à Vitrolles et à Marseille !



Le congrès PS fait actuellement couler beaucoup d'encre. Cela prouve au moins que le PS est une force politique qui compte !


Nous en sommes toujours aujourd'hui dans la phase des contributions. Viendra prochainement le temps des motions.


Les contributions et les motions ne sont pas que des textes que l'on a tendance à oublier ensuite. Cela traduit concrètement ce que pense et propose les uns et les autres. Derrière les luttes de personnes, qu'il ne faut pas nier, il y a aussi des visions différentes qui s'affrontent. Un congrès c'est l'occasion d'un vrai débat politique.


Localement, il y aura une présentation des contributions le jeudi 18 septembre à la section PS de Vitrolles. J'y présenterai la contribution que j'ai signé, « Réinventer la Gauche » dont le 1er signataire est Jean-Luc Mélenchon.


Vendredi 19 septembre, c'est à la Fédération PS, rue Montgrand que seront présentées les différentes contributions.


Le 1er RdV pour les Vitrollais, et le second pour l'ensemble des militants des BdR sont des évènements à ne pas manquer. La responsabilité de l'avenir du PS incombe à chaque  militant qui doit se positionner et choisir en son âme et conscience.

 

Par ailleurs, il n'est pas trop tard pour signer la contribution...


A bientôt !


DH



Contribution "Réinventer la gauche"

 

 



Présentée par : Jean-Luc Mélenchon (BN), Pascale Le Néouannic (SN), François Delapierre (BN), Marianne Louis (BN), les membres Trait d'Union des instances nationales, des responsables fédéraux, élus et militants du Parti socialiste.


Lire la contribution en ligne

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 06:11

Le samedi j'ai l'habitude d'acheter et de lire le journal l'Humanité. Personne n'est parfait me diront certains ! Au-delà de cela, il y a très souvent de bons articles de fond. Je ne l'achète pas tous les jours, car sur le reste, c'est un peu trop toujours la pub du PC et de la CGT., mais c'est une autre histoire.


C'était le cas samedi dernier, à propos de ce qui se passe en Bolivie, dont on nous explique très peu de choses, si ce n'est pour caricaturer les propos du voisin d'Evo Morales, le vénézuélien Hugo Chavez.


Les analyses de Bruno ODENT et Bernard DURAUD sont tout à fait explicatifs. Cela me rappelle le livre de Naomi KLEIN, « la stratégie du choc ».


Bonne réflexion...


DH


La stratégie de la tension de Washington

Comme dans le Caucase, l'administration républicaine joue l'instabilité et la confrontation en instaurant un climat de peur favorable au candidat McCain.


Washington semble avoir décidé de passer à un nouveau stade dans le bras de fer qui l'oppose à une bonne partie de cette Amérique latine qui a viré à gauche dans la dernière période. Plutôt contraint à faire profil bas, après une première tentative avortée de déstabilisation du Venezuela de Hugo Chavez en avril 2002, Washington semble à nouveau déterminé à investir ce terrain. Les signes s'accumulent : retour d'un discours musclé à l'encontre du Venezuela, étrange tentative de coup d'État dévoilée par le tout nouveau président de gauche du Paraguay, début septembre, et surtout, révélé par la crise d'aujourd'hui, un appui quasi ostensible depuis des semaines aux sécessionnistes des régions riches de l'ultra droite bolivienne.


Cette démarche s'inscrit dans une stratégie qui vise à raviver toutes les tensions internationales au fur et à mesure que s'approche l'échéance de la présidentielle états-unienne du 4 novembre. On en retrouve aussi la marque dans l'aggravation de la confrontation entre Washington et Moscou dans le Caucase sur fond de crise géorgienne ; crise dans laquelle on commence à mesurer l'implication des États-Unis, soutien du président Saakachvili qui s'est cru autorisé à attaquer l'Ossétie du Sud.


En jouant cette carte, extrêmement périlleuse puisqu'elle provoque des cliquetis d'armes dans les eaux des Caraïbes et en mer Noire, l'administration républicaine cherche à booster le soldat McCain. L'instauration d'un climat de peur à l'égard d'un monde devenant plus instable et dangereux, est en effet a priori favorable à l'ancien « héros » de la guerre du Vietnam qui ne manque pas une occasion pour se présenter aux électeurs comme le seul vrai « commandant en chef », capable d'assurer le leadership et la sécurité des États-Unis.


La première grande interview donné jeudi soir par Sarah Palin, la colistière de McCain, confirme combien cette stratégie de la tension constitue l'une des pièces essentielles de la campagne du parti de l'éléphant. La candidate à la vice-présidence s'est voulue dure et implacable face à ceux qui sont, à ses yeux, des fauteurs d'insécurité. Plaidant pour l'intégration de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'OTAN, elle est ainsi allée jusqu'à envisager puis justifier une confrontation directe avec Moscou. « Peut-être le faudra-t-il, a-t-elle souligné avant d'ajouter : je veux dire qu'il existe un accord au sein de l'OTAN, si un autre pays membre est attaqué, il faut s'attendre à être mobilisé. »


Bruno Odent  (Article paru le 13 septembre 2008)


L'offensive anti-Morales s'intensifie

Bolivie . Les confrontations provoquées par les opposants au président de gauche ont fait huit morts. En signe de solidarité avec son allié bolivien, Hugo Chavez renvoie à son tour l'ambassadeur américain.


Les violences ont fait au moins huit morts jeudi au cours de manifestations antigouvernementales, alors que les tensions diplomatiques des pays de la région avec Washington sont montées d'un cran. Les États-Unis ont en effet ordonné l'expulsion de l'ambassadeur de Bolivie en représailles à la décision du président Morales de déclarer persona non grata Philip Goldberg, le représentant américain à La Paz, accusé d'alimenter la stratégie de la confrontation des régions séparatistes dites de la « demi-lune » contre son gouvernement.


MENACE DE GUERRE CIVILE


Dans la province amazonienne de Pando, sept agriculteurs et un employé du gouvernement régional ont été abattus. « Nous parlons là d'un vrai massacre et le responsable est le gouverneur du Pando », a déclaré le vice-ministre des Mouvements sociaux, Sacha Llorenti. Depuis quatre jours, des affrontements et des manifestations sporadiques se poursuivent dans cinq régions (Santa Cruz, Tarija au sud, Beni et Pando et Chuquisaca) qui détiennent l'essentiel des richesses du pays (hydrocarbures, agriculture). Ils sont l'œuvre de groupes et de commandos d'extrême droite organisés, comme l'UJC (Union Juvenil Crucenista). Dans plusieurs régions, ces manifestants se sont emparés de bâtiments des douanes, des impôts, de centraux téléphoniques ou même d'aéroports. Des manifestants ont aussi interrompu partiellement la fourniture de gaz naturel au Brésil et à l'Argentine, les pays voisins, en fermant les vannes d'un gazoduc et en provoquant une explosion dans une station de pompage.


Face à cette dangereuse - escalade, le chef de l'État bolivien a averti l'opposition que « la patience avait des limites », tandis que le gouvernement dénonçait une « menace de guerre civile » de la part de « groupes fascistes », particulièrement à Santa Cruz, capitale économique du pays et fer de lance de l'opposition à Evo Morales. Ce qui n'était au départ qu'une violente réaction de l'élite blanche et métis à un gouvernement qui entend donner au peuple bolivien la maîtrise de ses ressources naturelles, l'accès à une nouvelle démocratie et la reconnaissance des droits des Indiens formant la majorité du pays s'est transformé en un conflit fomenté par l'oligarchie et les gouverneurs des régions les plus riches. Cette stratégie de la confrontation-séparation fait écho au coup d'État contre Chavez en 2002 ou au lock-out pétrolier quelque mois plus tard. Elle est pilotée par les États-Unis par l'entremise de l'ambassadeur Goldberg. Le scénario est écrit pour renverser le gouvernement d'Evo Morales. À travers lui et la revendication des séparations régionales, la droite et l'oligarchie ne veulent rien céder de leurs richesses ni de leurs pouvoirs aux Indiens de l'Ouest andin.


Lors d'un meeting dans la capitale vénézuélienne, Hugo Chavez a exprimé sa solidarité avec son allié bolivien et a - ordonné à l'expulsion sous soixante-douze heures de « l'ambassadeur yankee à Caracas » et le rappel de l'ambassadeur vénézuélien à Washington. Il a en outre mis en garde la Maison-Blanche contre une éventuelle intervention militaire dans la région, soulignant dans un style sans précaution qu'il priverait alors le peuple américain de son pétrole : « Allez au diable yankees de merde ! (...) Allez vous faire voir 100 fois. Ici nous sommes les fils de Bolivar (...) Nous voulons être libres quoi qu'il se passe et quel qu'en soit le coût. » Il a également affirmé que la présence de deux bombardiers russes sur son territoire constituait un avertissement à Washington.


Loin d'avoir résolu le conflit, les résultats des référendums révocatoires du 10 août - confortant à la fois Evo Morales et les gouverneurs séparatistes - ont eu pour conséquence d'accentuer la polarisation politique. C'est dans ce contexte que le président brésilien Luiz - Inacio Lula a téléphoné à Evo Morales pour l'encourager au dialogue tandis qu'une délégation de représentants argentins, brésiliens et colombiens doit se rendre à La Paz pour jouer un rôle de médiation. C'est sur ce même registre que l'Union européenne a condamné les actes de violence, notamment ceux commis contre les projets de coopération et institutions relevant de pays de l'UE, et a appelé « toutes les parties » à favoriser la mise en place d'un « dialogue constructif ».


Bernard Duraud (Article paru le 13 septembre 2008)


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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 06:13

Le matin en me rasant, j'écoute la chronique de l'économiste d'Oncle Bernard, alias Bernard Maris (où l'inverse !)  sur France Inter. C'est autre chose que Jean-Marc Sylvestre...

Il revient aujourd'hui sur la dette de la France. C'est un sujet traité à plusieurs reprises sur ce blog et sur lequel il faut revenir sans cesse. N'oublions pas que l'économie n'est pas une science, mais résulte de choix strictement politiques !

J'ai bien aimé dans l'intervention de Bernard Maris du 11 septembre, ainsi que sa « petite phrase du jour » :

La phrase : « L'Etat n'est pas une entreprise, sa continuité d'exploitation est assurée. Il n'est pas à vendre et n'a pas vocation à fusionner avec d'autres Etat. » Philippe Séguin, président de la Cour des Comptes. 

Que du bon sens, de la part de Philippe Seguin, que l'on ne peut pas qualifier de gauchiste, dans un monde qui glorifie le modèle de l'entreprise, y compris pour la gestion de l'Etat et des collectivités territoriales...

DH


Dette publique: l'Etat n'emprunte pas cher

Avec France Inter, la chronique économique de Bernard Maris, journaliste et écrivain, qui explique la nature de la dette publique française. Il souligne que l'Etat emprunte très bon marché.


La dette publique ressurgit avec la préparation du budget. Il ne faut pas paniquer, il faut essayer de comprendre. L'Etat est en déficit, ses recettes (l'impôt) sont plus faibles que ses dépenses, donc il emprunte pour boucler son budget. Ce n'est pas l'Etat central qui dépense le plus, loin de là, c'est surtout les organismes de Sécurité sociale (maladie et retraite) et les collectivités territoriales. Mais au total, il doit emprunter quelques quarante milliards d'euros pour équilibrer le budget. 


L'Etat emprunte d'abord à l'étranger. C'est pourquoi, pour 55%, les intérêts de la dette vont à l'étranger. Ca c'est un peu embêtant. L'impôt français paye les américains, les japonais etc. Et pour 45% ils restent en France, dans des banques ou des compagnies d'assurances. Là, ce sont les français qui payent les français. 


Il faut savoir que l'Etat laisse filer sa dette parce qu'il emprunte très bon marché : 40 milliards d'intérêts pour 1300 milliards de dette, ça fait du 3%. C'est pas terrible. En volume, les intérêts de la dette ont baissé depuis quinze ans, bien que la dette elle-même ait doublé ou presque ! 3% avec une inflation de 4%, et bien vous gagnez de l'argent. Malheureusement... 


Malheureusement, une partie des emprunts sont indexés sur l'inflation. Les prêteurs sont des malins. Une partie seulement. Mais cette indexation a fait grimper, cette année, les intérêts de un ou deux milliards d'euros. De sorte que ces fameux intérêts de la dette, sont un peu plus élevés que le déficit du budget. Cela veut dire que la dette s'entretient elle-même. Tant que le déficit est plus petit que les intérêts, on rembourse le capital, le principal comme disait La Fontaine ; au-delà, la dette fait des petits toute seule, ce n'est pas très bon.


On peut se rassurer en se disant que le système français est particulier. C'est l'éducation, c'est la Sécu qui font la dépense publique en France, plus fortes en France qu'ailleurs. Aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, la dette publique est plus faible, mais la dette privée est plus forte. Aussi, en France, pour l'instant les pensions de retraites sont meilleures qu'en Italie, en Allemagne, ou au Royaume Uni ; France : 80% du salaire net moyen, 60% en Italie, 40% en Angleterre. Est-ce que ce système peut durer ? Sans croissance, la réponse est non. 


La phrase : « L'Etat n'est pas une entreprise, sa continuité d'exploitation est assurée. Il n'est pas à vendre et n'a pas vocation à fusionner avec d'autres Etat. » Philippe Séguin, président de la Cour des Comptes. 


Marianne2 .fr

Et la rubrique des chroniqueurs associés

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 07:18

Une autre façon de voir le RSA...


DH

 


 

Mais non, nous ne félicitons pas Sarkozy pour le RSA, par Gérard Filoche



Le « RSA » c'est un système pour faire re-travailler des salariés temporairement privés d'emploi, donc des chômeurs, à prix très bas, à temps partiels et avec des éléments de rémunération donnés... à la place des employeurs : c'est l'état qui paie  des compléments de salaires tout comme c'était déjà le cas avec la fameuse « prime pour le revenu » (PPE).


Que nous chantent-ils ces néo-libéraux, eux qui en appellent en permanence au « moins d'état », refusent une prétendue « économie administrée » (sic), mais qui installent des primes quasi « soviétiques » pour compenser par les aides publiques ce que les employeurs privés ne veulent pas payer ? On marche sur la tête ! Pas de quoi féliciter un prétendu « Robin des bois qui prendrait aux riches pour donner aux pauvres » : on se moque de nous. C'est l'inverse. Sarkozy ne travaille que pour les 2 % les plus riches de la population et encore sur la façon de traiter ce RSA !


 Un salaire, c'est un salaire, pas un soin palliatif.


Un boulot, c'est un boulot, à temps plein, mensualisé, au Smic, et il y en a un immense besoin dans ce pays si on ne favorise pas inutilement les heures supplémentaires, c'est-à-dire si on ne fait pas travailler quelqu'un deux fois plus à la place de quelqu'un qu'on n'embauche pas.

 
Il faut rapprocher les durées réelles du travail de la durée légale à 35 h et il y aura du travail pour tous mieux que par le placebo du RSA/PPE. Mais cela ne peut pas se faire à profit constant !


Il faut que les entrepreneurs et actionnaires apprennent ce qu'est la fameuse valeur du travail et qu'ils la paient correctement. Les « usines à gaz » pour compenser les vrais-faux bas salaires sont des palliatifs.


Haussez le Smic à 10 euros de l'heure immédiatement ! Haussez les salaires de 200 euros immédiatement, cela ira dans le sens de l'indispensable relance pour repousser la récession et dans la voie de l'impérative redistribution des richesses.
 
Nous ne félicitons pas non plus Sarkozy pour piquer 1,5 milliard aux petits épargnants après avoir donné 15 milliards aux grands capitalistes.
Sa « taxe » à 1% (proportionnelle et non progressive) pour toutes les épargnes de type assurance vie frappera la petite épargne à égalité avec les 378 000 millionnaires en euros de ce pays dont il abaissé généreusement l'impôt l'an passé (bouclier fiscal). Les patrons eux s'augmentent de 58 % l'an passé...


Il y a une politique alternative de gauche : redistribuez d'abord les richesses !

Pour les besoins et droits sociaux, nous demandons une fiscalité républicaine, progressive et directe, avec des impôts sur les sociétés, les rentes et les fortunes, qui compense les inégalités sociales.


Pour la Sécurité sociale, les retraites et la protection sociale, nous demandons une hausse massive des salaires et des cotisations sociales appropriées.

 
Oui il faut taxer le capital, puisqu'apparemment c'est donc redevenu possible, mais pas comme cela en trompe l'œil. Pour de bon ! En annulant toutes les mesures prises initialement par Sarkozy en faveur des riches rentiers et actionnaires.
Et il faut hausser tous les salaires, car la France n'a jamais été aussi riche, les caisses privées aussi pleines (les caisses publiques siphonnées vers le prive) et les richesses aussi mal redistribuées.


 Gérard Filoche 28 août 2008 (D&S)



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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste
13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 06:29

A l'heure de la visite du pape en France...


DH


 

Un pape pour le "choc des civilisations


par Jean Luc Mélenchon, tribune parue dans le Monde du 13 septembre 2008.


Nous vivons un mélange des genres entre religion et politique très significatif avec la visite de Benoît XVI. La débauche ostentatoire des moyens officiels mis à disposition, l'occupation agressive de l'espace public, le harcèlement médiatique télévisuel, tout fait sens. Ici, le moyen, c'est le but. Le pape et le président ont en commun une stratégie de reconfessionnalisation institutionnelle de la société française.


Les deux hommes s'inscrivent à ce sujet dans la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington, bréviaire de la diplomatie des Etats-Unis. Ils tirent de la religion la légitimité à agir pour la domination d'un prétendu "Occident". Dans cette perspective, la République laïque fait obstacle. Un changement de cap est nécessaire. Le discours de Latran de Nicolas Sarkozy l'a proclamé sous le nom d'une "laïcité positive".


Cela devrait se traduire par une pseudo "modernisation" de la loi de 1905. Dès lors, juste avant la visite du pape, son premier ministre, le cardinal Bertone, s'est réjoui : "Certains éléments font espérer une évolution de cette laïcité rigide qui fit de la France de la IIIe République un modèle de comportements antireligieux." Qu'est-ce que cette "laïcité positive" ?


Une reformulation par Benoît XVI de la revendication de l'Eglise romaine à être reconnue comme acteur officiel de l'espace public ! Voici le postulat du cardinal Ratzinger : "La foi n'est pas une chose purement privée et subjective. Elle est une grande force spirituelle qui doit toucher et illuminer la vie publique." Nicolas Sarkozy l'a officialisé : "J'appelle de mes vœux l'avènement d'une laïcité positive, c'est-à-dire une laïcité (...) qui ne considère pas que les religions sont un danger mais plutôt un atout." C'est ce que demandait le pape : "Un Etat sainement laïque devra logiquement reconnaître un espace dans sa législation à cette dimension fondamentale de l'esprit humain. Il s'agit en réalité d'une "laïcité positive" qui garantit à tout citoyen le droit de vivre sa foi religieuse avec une liberté authentique, y compris dans le domaine public."


Le domaine public, voilà l'enjeu pour le pape : "L'hostilité à toute forme d'importance politique et culturelle accordée à la religion, et à la présence, en particulier, de tout symbole religieux dans les institutions publiques, n'est certainement pas une expression de la laïcité, mais de sa dégénérescence en laïcisme." Joseph Ratzinger avait prévenu : "Une telle séparation, que je qualifierais de "profanité'' absolue, serait certainement un danger pour la physionomie spirituelle, morale et humaine de l'Europe." Car, pour le pape, "l'Europe est un continent culturel et non pas géographique. C'est sa culture qui lui donne une identité commune. Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme."


La vision est plus large encore. C'est l'Occident qui est en cause. "L'Occident est menacé depuis longtemps par le rejet des questions fondamentales de la raison et ne peut en cela que courir un grand danger", déclare le pape. Nicolas Sarkozy partage ce credo. Le "premier risque" dans le monde, a-t-il déclaré trois mois après son élection, c'est celui d'une "confrontation entre l'islam et l'Occident". Foin de la réalité étatique de l'ordre international, et tant pis pour cinq millions de musulmans français. Bien sûr, cette thèse ne proclame une identité que pour mieux désigner des adversaires.


L'islam d'abord. Cette lecture d'un Occident menacé par l'islam, Benoît XVI l'a aussi exprimée de manière particulièrement provocante dans son discours de Ratisbonne en 2006. Au prétexte d'une réflexion sur la foi et la raison, le pape utilise un dialogue entre l'empereur byzantin Manuel II Paléologue et un savant perse sur "le christianisme et l'islam, et leur vérité respective". Il citait ainsi l'empereur chrétien : "Montre-moi donc ce que Mohammed (le Prophète) a apporté de neuf, et alors tu ne trouveras sans doute rien que de mauvais et d'inhumain, par exemple le fait qu'il a prescrit que la foi qu'il prêchait, il fallait la répandre par le glaive."


Cette référence très douteuse prononcée au lendemain de l'anniversaire des attentats du 11-Septembre est un programme politique. Et une mystification. Elle fait en effet l'impasse sur les siècles de violence impulsée par l'Eglise, des croisades à l'Inquisition en passant par les dragonnades, la chouannerie et la résistance à la loi de 1905.


Face au tollé soulevé par ce discours, Benoît XVI en avait minimisé la portée, prétextant d'une réflexion anodine. Pourtant, son secrétaire particulier, l'abbé Gaenswein, en confirmait un an plus tard la portée très politique : "Je tiens le discours de Ratisbonne, tel qu'il a été prononcé, comme prophétique. On ne peut pas éluder les tentatives d'islamisation de l'Occident. Et le danger pour l'identité de l'Europe, qui y est lié, ne doit pas être ignoré." Tel est l'arrière-plan de la croisade du pape dans la France de Nicolas Sarkozy.


Le pape est bien un chef politique autant qu'un chef religieux. Toute l'Amérique latine progressiste en fait l'expérience amère dans sa lutte pour le droit au divorce ou à l'avortement et par la mise au ban de la théologie de la libération. L'Italie, l'Espagne et la Pologne le paient d'intrusions permanentes dans leurs élections.


La France ne sera pas épargnée si l'hébétude du spectacle clérical éteint la vigilance laïque. La laïcité prétendument positive est une tromperie. Elle rétablirait les privilèges de préconisation publique et de pressions privées de l'Eglise. C'est d'une laïcité étendue à de nouveaux domaines de l'espace public (hôpitaux, services publics, etc.) que la France a besoin. Plus que jamais : l'Etat chez lui, l'Eglise chez elle !


 
Jean-Luc Mélenchon est sénateur (PS) de l'Essonne.

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Published by Didier HACQUART - dans PRS
12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 06:37

Le gouvernement veut ouvrir le capital de La Poste. En bon français, c'est la privatisation de la poste qui est en jeu.

Mes camarades du PS hésitent s'il faut ou non faire un référendum sur ce sujet.

Pourquoi ? Tout simplement, car une bonne partie du PS n'est en fait pas franchement contre cette privatisation, pardon, ouverture du capital.

Pour moi, voilà un enjeu du congrès de Reims. Quels services publics voulons - nous ? Quel positionnement le PS prend - t-il  sur ce dossier sans hypocrisie ?

Pour moi, la ligne est claire (hi ! hi !), je signe déjà pétition qui se met en place. !

A suivre...


DH


 Ouverture du capital de La poste, quels services publics voulons - nous demain ?

A peine confirmée sa volonté de déposer un projet de changement de statut et d'ouverture du capital, la direction de La Poste se lance dans une grande campagne de communication.

Accessible sur l'intranet, diffusé à tous les cadres, le rouleau compresseur des privatiseurs est lancé. Et comme si cela ne suffisait pas, à la rentrée de septembre, 15 000 cadres seront royalement réunis par Bailly pour leur intimer l'ordre de diffuser la bonne parole à tout le personnel.


L'argument majeur repose sur la question de la rentabilité de l'entreprise. La direction évoque la charge de la dette qui limiterait la croissance externe.


Ce qu'il faut retenir


La charge de la dette n'est pas aussi lourde que certains veulent le laisser croire. Elle se monte certes à plus de 5 milliards d'euros, mais, au regard de l'importance de cette entreprise, elle reste limitée.


La Poste produit tout de même un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros et réalise un résultat net de 1 milliard d'euros. D'ailleurs, le ratio dette nette / excédent brut d'exploitation s'élevait à 2,90 au 31 décembre 2007 contre 3,57 au 31 décembre 2006.

A titre de comparaison, ce ratio est de 7 pour TNT, l'opérateur néerlandais, pourtant très souvent pris en exemple. Il est, de plus, important de souligner que plus du tiers de la dette de La Poste française est la conséquence d'une contribution de 2 milliards d'euros au budget de l'Etat en 2006 dans le cadre du dossier retraite.


Ouvrir le capital pour financer des achats à l'étranger notamment n'est pas une idée nouvelle. C'était déjà l'argument avancé pour justifier le changement de statut de France Télécom en 1996. Le résultat en a été brillant avec 70 Milliards d'euros de dettes en 2001.


Depuis pour revenir à une situation plus saine économiquement, le personnel de cette entreprise paye un lourd tribu en matière d'emplois, de conditions de travail, de stress, de suicides au travail.


Signez la pétition en ligne : http://www.pastouchealaposte.ras.eu.org/



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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008