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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 05:57

Je suis tombé un peu par hasard sur une interview du député UMP, George TRON, sur la Chaîne Parlementaire LCP-Public Sénat. J'ai été surpris, en fait à moitié seulement, lorsqu'il a déclaré aux journalistes, que la crise actuelle financière n'était pas prévisible, et que d'ailleurs personne n'en avait prédit son ampleur. C'est bien une réaction d'un homme de droite, qui tant qu'il n'est pas devant le précipice, ne voir rien, où ne veut rien voir. Tant en effet, que le système permettait à certains de s'en mettre plein les poches, cela roulait...

En fait, bien évidemment que tout cela était prévisible, et nous sommes très nombreux à gauche, ou tout du moins la Gauche de la gauche, a dénoncé depuis des lustres le système capitaliste et ses dérives. Pour en revenir à la crise des « subprimes », c'était vraiment le n'importe quoi, avec un système qui misait sur l'endettement des plus pauvres...

Cela me rappelle que j'ai publié sur ce blog en décembre 2007 « L'hyperlibéralisme nous conduit dans le mur par Pierre Larrouturou »

Aujourd'hui, signataire dans le cadre du congrès du PS de la motion C, , « Un monde d'avance » (Benoit HAMON), Pierre Larrouturou revient un peu sur l'historique de la crise, et apporte un « autre » éclairage.

La crise ne nous réjouit pas pour prouver que nous avions raison, mais la crise conforte les analyses que nous faisons depuis des années.

A méditer...

DH


 Ceci n'est pas une crise financière ! (*)

Par Pierre Larrouturou, délégué national Europe du PS, auteur du « Livre noir du libéralisme » (Le Rocher). On en est là après trente ans de productivité́ mal gérée. La part de salaire a baissé, la dette a augmenté. C'est une crise sociale.

C'est en analysant les statistiques de la Réserve fédérale pour les cinquante dernières années qu'on comprend les causes profondes de la crise. Jusqu'à la victoire de Ronald Reagan, le ratio dette/PIB (1) était parfaitement stable aux Etats-Unis. Des règles collectives assuraient une progression régulière des salaires et un partage équitable de la productivité entre salariés et actionnaires. Mais, en 1981, Ronald Reagan arrive à la Maison-Blanche. Les libéraux baissent les impôts sur les plus riches, ce qui favorise la dette publique. Et la dette augmente, surtout parce que les politiques de dérégulation amènent à la multiplication des petits boulots et à la baisse de la part des salaires dans le PIB.


Nicolas Sarkozy parle souvent du « plein-emploi américain ». Pourtant, les Etats-Unis sont très loin du plein-emploi : en 2008, la durée réelle moyenne du travail - sans compter les chômeurs - est tombée à 33,6 heures (2), car des millions de salariés ne font que 10 ou 15 heures par semaine. Une durée moyenne de 33,6 heures ! Ce « partage » du travail conduit à un partage des revenus de plus en plus inégalitaire : une étude de BNP Paribas montre que, sur les huit dernières années, « seuls les 5 % d'Américains les plus riches ont vu leurs revenus réels augmenter ». Trente pour cent ont vu leurs revenus réels diminuer. Ces 30 % auraient dû diminuer leur consommation. Si la consommation a continué d'augmenter, c'est uniquement parce qu'on a poussé les classes moyennes et les pauvres à s'endetter chaque année un peu plus. A s'endetter au-delà du raisonnable.


Dans tous les pays occidentaux, la peur du chômage déséquilibre la négociation sur les salaires : « Si tu n'es pas content, tu peux aller voir ailleurs. » En vingt-cinq ans, en France, en Allemagne comme au Japon, la part des salaires dans le PIB a diminué de 11 %. Cette année, en France, quelque 200 milliards d'euros sont allés aux bénéfices, alors qu'ils seraient allés aux salariés si l'on avait gardé l'équilibre salaires-bénéfices du début des années 80. « Sans la hausse de la dette des ménages, la croissance serait nulle en zone euro depuis 2002 », explique Patrick Artus, directeur de la recherche et des études économiques de Natixis. En Grande-Bretagne, la dette des ménages dépasse 160 % du revenu disponible. Une étude récente montre que, sans augmentation de la dette des ménages, la Grande-Bretagne serait en récession depuis 2002 !


« Les Français sont prêts à entendre la vérité », affirmait Sarkozy dans son discours de Toulon. Eh bien, chiche ! Voici la vérité : la crise de la dette n'est pas un incident de parcours dû à l'inconscience de quelques traders isolés. Pour garantir aux actionnaires des bénéfices colossaux tout en assurant un haut niveau de consommation de l'ensemble de la population, le néolibéralisme a structurellement besoin chaque année d'un endettement privé plus élevé ! Pendant vingt-cinq ans, cette fuite en avant a été très rentable pour les actionnaires et les banquiers, mais elle nous conduit dans le mur ! Des actionnaires trop gourmands qui veulent 10 ou 15 % de rentabilité, il y en a toujours eu. La nouveauté des dernières années, c'est qu'ils ont pu obtenir ce qu'ils voulaient, car des gains de productivité colossaux ont produit un chômage de masse qui a totalement déséquilibré la négociation sur les salaires. Les racines de la crise financière, c'est trente ans de crise sociale ! Trente ans de productivité mal gérée. C'est à cause du chômage que la négociation sur les salaires est tellement déséquilibrée et que la part des salaires a tant diminué. C'est à cause du chômage que nos économies ont tant besoin de dette. C'est seulement en donnant au plus grand nombre un vrai emploi et une vraie capacité de négocier des augmentations de salaire que l'on sortira de la crise. Hélas, dix-huit mois après son arrivée au pouvoir, tout le monde a compris que Nicolas Sarkozy ne fera rien d'utile dans ce domaine. Il ne se passe pas une semaine sans qu'il annonce un « Grenelle », un « Grand Plan » ou une « Grande Mobilisation »... mais, contre le chômage, il n'a encore rien annoncé ! Absolument rien. Vu la gravité de la situation, il y a urgence à remettre la gauche au travail. Mais, vu l'importance des déséquilibres accumulés, une réponse nationale ne peut pas suffire. C'est l'ensemble de la gauche européenne qu'il faut rassembler et mettre au travail pour définir, très concrètement, de nouveaux outils de régulation.



Voilà pourquoi, avec mes amis de Nouvelle Gauche, avec nombre de militants qui ont signé la motion « Un monde d'avance » de Benoît Hamon, initiative historique et invite les socialistes des 27 pays (ceux qui sont au pouvoir et ceux qui n'y sont pas) à se retrouver pendant trois semaines, en décembre et janvier, pour travailler avec quelques prix Nobel d'économie sur l'ensemble des nouvelles régulations nécessaires à notre époque. Quelles régulations financières et monétaires ? Quelles régulations de nos échanges avec la Chine ? Quelles régulations intra-européennes ? Comment lutter radicalement contre le chômage, la précarité, etc. ? « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », disait Einstein. Nous autres, socialistes, ne pouvons pas nous contenter de critiquer Nicolas Sarkozy. Nous devons faire des propositions concrètes et nous devons agir ! Après vingt-cinq ans de fuite en avant néolibérale, après vingt-cinq ans de socialisme tiède, il est temps de relever la tête.



(1) Voir la courbe sur le site de Nouvelle Gauche

(2) Idem

(*) http://www.marianne2.fr/Ceci-n-est-pas-une-crise-financiere-!_a92514.html?preaction=nl&id=5906953&idnl=25539&

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 06:31



La crise secoue bien évidemment toute l'Europe. En Allemagne, le parti d'Oskar Lafontaine, le Die Linke avance. Ce n'est pas le fruit du hasard. Les thèses qu'il défend trouvent leur confirmation dans la crise financière actuelle.


L'exemple politique  allemand est à suivre de près et doit faire réfléchir les militants socialistes à quelques jours de leur vote, et la gauche dans son ensemble avant les congrès du PC et plus tard de NPA, sans oublier les VERTS.


A suivre.


DH



Allemagne : L'ultragauche pavoise, ou la dictature du monétariat n'est pas mieux que celle du prolétariat par Oskar Lafontaine du Die Linke... (*)


« L'homme le plus dangereux d'Europe » exulte. Baptisé ainsi par le tabloïd britannique The Sun pour ses idées dangereusement socialistes, Oskar Lafontaine, ex-social-démocrate reconverti en leader de la   gauche anticapitaliste allemande, n'aurait jamais pensé recevoir le renfort du conservateur Sarkozy. C'est pourtant chose faite. En proposant la nationalisation partielle d'entreprises industrielles européennes, le président français légitime les idées défendues depuis longtemps par Lafontaine. Tout comme l'actuelle politique d'Angola Merkel. Parmi les personnalités politiques de gauche qui applaudissent le retour inattendu et forcé de l'Etat dans la sphère économique, le Napoléon de la Sarre est sans nul doute au premier rang. Et il le crie haut et fort sur tous les plateaux de télévision d'Allemagne : « La dictature du "monétariat" n'est pas mieux que celle du prolétariat», assène celui qui veut envoyer les banquiers irresponsables en prison.


Depuis des années, Lafontaine voue le système financier mondial aux gémonies, demande l'interdiction de « l'économie de la spéculation », la nationalisation de l'énergie, de la poste ou des transports, et l'assèchement des paradis fiscaux. Il prône un programme de relance de 70 milliards d'euros pour « aider le peuple ».


Aujourd'hui, ô bonheur, tout ou partie de ses revendications sont allègrement reprises par ses adversaires conservateurs (CDU) et sociaux-démocrates (SPD) actuellement au pouvoir. Stratège de premier ordre, Lafontaine ne se contente donc pas de savourer ce qu'il présente comme une légitimation tardive. Il en rajoute une louche : « Personne ne peut légalement amasser plusieurs milliards d'euros dans sa vie. Les immenses fortunes de nombreuses entreprises familiales sont le résultat d'une dépossession continue des salariés. Il faut donc redistribuer ces richesses à leurs vrais possesseurs, les travailleurs ! » A la base, le discours d'Oskar Lafontaine est reçu cinq sur cinq, et pas seulement par les déçus de la social-démocratie.


Même les enquêtes d'opinion les plus conservatrices attestent un succès croissant des thèses de l'ancien ministre des Finances de Gerhard Schroder. Entré au Parlement avec 8,6 % des voix en 2005 ' Die Linke' le parti de Lafontaine, est aujourd'hui bien installé dans les sondages : autour de 13 % , tendance à la hausse.


Cri de panique d'un député SPD : « Si la crise relance le chômage dans les mois qui viennent, Lafontaine peut même espérer faire entre 15 et 20  % aux prochaines élections. Ce serait un bouleversement politique »...


(*) Journal Marianne / 25 au 31 octobre 2008




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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 06:12



Présentation de la motion C dans les sections, réflexions

En tant que militant du PS, signataire de la motion C « un monde d'avance », j'ai eu la responsabilité de défendre la motion C dans plusieurs sections Velaux, Vitrolles-Marignane - St Victoret, Eurocopter et Gignac. J'avais auparavant défendu la contribution de Trait d'Union à la section de Vitrolles.

C'est un exercice auquel je me prête bien volontiers, car d'une part cela se passe plutôt bien, et c'est l'occasion d'échanges et de confrontations avec les militants PS.

De ces présentations, j'en retire quelques remarques et enseignements, qui bien évidemment n'engagent que moi !

Dépolitisation du PS


Tout d'abord, comme je le faisais remarquer, dans un précédent post, avec l'interview d'Henri Emmanuelli, il est frappant de constater une certaine dépolitisation du PS. Si par le passé, la force du PS c'était ses militants formés à chose politique, force malheureusement est de constaté que le PS a fortement régressé sur ce point. La formation des militants n'est malheureusement plus une priorité. Cela s'est accentué avec la tentation de certains de vouloir transformer le PS en un parti de supporters, plus qu'en un parti de militants. A bien y réfléchir, qui cela sert - il, si ce n'est une certaine élite du PS ? Cette élite du PS ne souhaite pas s'encombrer de militants bien formés qui discutent et donnent leur avis. Ils préfèrent une équipe de fans, qui ne regarde pas trop le programme... La caricature de ce type d'attitude est bien évidemment Ségolène ROYAL. C'est aussi la motion qui prône des primaires à gauche pour la désignation du candidat à l'élection présidentielle. Comme l'a présenté Patrick Mennucci à Vitrolles, avec 2 € chacun pourra venir voter pour désigner un candidat à la présidentielle. Cela peut être séduisant et avoir sa logique à première vue, mais n'est-ce pas conduire au degré 0 de la politique, et à la « peopolisation » extrême ? Sur quels critères le candidat sera - t il dé »signé ? Celui qui parle le mieux ? Celui qui présent le mieux ?

Acceptation des idées néolibérales et  fatalisme

Un second point qui est frappant, c'est l'acceptation des idées néolibérales. En présentant la motion C, je suis taxé de « trop à gauche », et le programme présenté comme utopiste, et pas réalisable. Tout d'abord, comme je l'ai rappelé « Utopie » n'est pas un « gros mot » ! Ensuite, quel est l'objectif de la politique, si ce n'est de « changer le monde », réduire les inégalités, etc. ? A quoi sert -il de faire de la politique, surtout à gauche, si on ne peut rien faire ? Mitterrand n'a - t-il pas gagné en 1981, parce qu'il voulait « changer la vie » ? Les raisons à tout cela sont bien évidemment multiples, et ramènent au point précédent. On s'aperçoit aussi que les médias à la solde du pouvoir politique et économique, ont réussi ! Le peuple accepte finalement sa condition, et donc ils peuvent continuer leurs petites affaires et leurs gros profits... C'est triste et inquiétant.

La recherche d'un chef

Les militants ne comprennent pas toujours les batailles internes du PS et les luttes de pouvoir. Parfois, les militants sont à la recherche du chef. La force et la faiblesse du PS, c'est que les militants débattent et peuvent s'exprimer, contrairement aux partis de droite. Qu'il y ait plusieurs motions, et plusieurs leaders aujourd'hui, c'est la richesse du PS. Certes, ce n'est pas facile tous les jours, mais c'est la propre d'un parti démocratique ! Il faut savoir l'accepter. Ensuite, il faut aussi noter que toutes les motions aujourd'hui, qui représentent différentes sensibilités, ne disent pas toutes la même chose ! S'il y a un socle commun, essentiellement sur les valeurs, il y a des fortes différences sur le fond. C'est pourquoi j'engage les militants à lire toutes les motions.

Patrick Mennucci dans son intervention à Vitrolles, faisait semblant de croire que tous les militants avaient lu les motions, et que donc il pouvait placer le débat à un autre niveau. C'était une forme de flatterie des militants.  En fait, très habilement, il ne souhaite pas que les militants lisent les motions !... Hors le débat est là ! Il faut justement discuter du fond ! Il faut que les socialistes abordent ensemble les questions économiques, sociales, les alliances, la conquête du pouvoir, etc. Il ne faut pas écarter ces questions, en faisant mine de faire croire que nous sommes tous d'accord. C'est totalement faux !

A contrario dans une section, un militant est venu me voir, pour me dire qu'il avait lu attentivement toutes les motions, et qu'à partir de cette lecture, c'est la motion C qui correspondait le mieux à ses idées. Voilà une vraie démarche militante. Si un autre militant m'avait raconté la même histoire, et que son choix se soit porté sur une autre motion, j'aurais été tout autant satisfait (où presque !).

Particularisme départemental

Dans une section, des camarades s'étonnaient que toutes les motions ne soient pas présentées. Il avait raison, mais pouvais-je expliquer que moi-même j'avais eu la date et l'heure par une indiscrétion, et que l'objectif était la seule présentation de la motion E (Ségolène ROYAL, Jean-Noël GUERINI)... Dans cette section, l'influence du patron des BdR était évidente, et même si plusieurs reconnaissaient ne pas se reconnaître dans cette motion, il fallait cependant apporter son soutien... C'est à la fois triste et inquiétant. N'est-ce pas cela qui conduit au désintérêt des militants pour le PS, aux français pour  la politique ? N'est pas cela qui conduit à un PS en total décalage avec la réalité et les électeurs ?...

 

Pour finir (provisoirement)


Je regrette que la section de Pélissanne n'est pas donné suite à mes solliciatations pour que je puisse présenter la motion C.

Enfin, je pense que les militants ont une vraie responsabilité car pour une fois l'issue du congrès n'est pas jouée d'avance. C'est en militants libres et indépendants qu'ils doivent se positionner. L'avenir du PS est dans leur vote. C'est un enjeu formidable...

A suivre,


DH

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 06:34

Le congrès de Reims est dans quelques semaines. Le 6novembre les militants vont voter pour les différentes motions.

Nous sommes très nombreux à parcourir les sections pour défendre nos idées et notre motion ! Pour moi, c'est la motion C "un monde d'avance" autour de Benoit HAMON.

Henri Emmanuelli, pointe quelque chose que j'ai fortement ressenti lors des réunions de section, c'est la dépolitisation du PS, et l'acceptation du néo libéralisme par grand nombre de militants. J'y reviendrai.

Je vous livre aujourd'hui, l'interview d'Henri Emmanuelli dans le courrier Picard.

A méditer...

DH


Le PS n'a plus vraiment le choix

Henri Emmanuelli, député PS des Landes, était en visite hier à Amiens. L'occasion de faire le point sur la campagne au secrétariat général de son parti. Entretien recueilli par PHILIPPE FLUCKIGER.

 

Courrier picard : Henri Emmanuelli, vous êtes partisan de la motion « c » présentée par Benoît Hamon, qui prône un réancrage à gauche du Parti socialiste. Vous pensez que le PS est mûr pour entendre ce discours ?

 

Henri Emmanuelli : Je crois que le PS est aujourd'hui très dépolitisé. Il faut reconnaître que la social-démocratie européenne a accepté beaucoup de paradigmes néolibéraux. Mais la crise est là et j'ai la certitude qu'elle va remettre pas mal de pendules à l'heure. Alors, est-ce que le PS est mûr pour entendre cela ? Je dirais qu'il n'a pas tellement le choix. Si même Sarkozy devient socialiste, pourquoi pas le PS ? Je plaisante...

 

On perçoit nettement chez certains socialistes la tentation d'une alliance au centre droit, au détriment d'une alliance historique à gauche...

 

Cela fait trois fois que nous perdons la présidentielle parce que nous confondons de premier tour et le deuxième. Nous ne sommes pas les seuls. Sur 16 élections majeures survenues ces derniers mois en Europe, la social-démocratie en a perdu 13. Certains y voient un glissement à droite de la société. Je pense plutôt que c'est parce que nous n'avons su répondre aux aspirations des électeurs de gauche.

 

Après avoir été élus sur des programmes de gauche, les socialistes ont souvent mené des politiques à peine moins à droite que celle de la droite assumée. N'est-ce pas là, la cause de l'échec ?

 

Je ne suis pas sûr que ces programmes étaient de gauche. Cela dit, en France ce n'est pas exact. En 1981, il y a eu une vraie politique de gauche. C'était vrai aussi en 1997. Je vous rappelle les 35 heures, la CMU...

 

Tout de même, le démembrement de la SNCF, la privatisation d'Air-France, de France Télécom...

 

C'est vrai, sur les dernières années j'ai été amené à dénoncer des affichages qui n'étaient pas compatibles avec une politique de gauche. Mais je rappelle que jusqu'en 2002, le salaire médian a continué à augmenter. Depuis, il n'y a plus que les très gros salaires qui progressent ce qui masque la stagnation de la majorité des revenus. Et la vraie question est là, c'est celle de la répartition des richesses. Je pense que le principal échec de la gauche, c'est que les inégalités se sont remises à augmenter.

 

Si à l'issue du congrès vous constatez que le PS n'entend pas ce discours et qu'il s'ancre dans une dérive droitière, vous faîtes quoi ?

 

Quand j'écoute les discours aujourd'hui au PS, tout le monde est très à gauche. J'espère qu'après le congrès cela durera, parce que sinon le PS sera en danger de rupture. Mais j'ai des bons échos partout. J'ai la conviction que la crise aidant, on va redécouvrir des réalités qu'on a fait semblant d'ignorer. La question du pouvoir d'achat, celle des inégalités. Il faudra en particulier veiller à la problématique de la redistribution. C'est en répondant à ces questions qu'on rassemblera le Parti socialiste, et au-delà toute la gauche.

 

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 05:17

Notre cher Président est formidable !

 

Depuis que la moindre critique envers notre cher et aimé Président Nicolas et répréhensible de la justice, je retire tout ce que j'ai pu dire, et je m'incline devant sa grandeur ! Tiens, c'est bizarre, il me semble que quelque chose cloche en disant cela ???

 

Quand je pense qu'un fourbe citoyen, a osé lui crier « casse toi pov'con » ! Tiens, il se trouve que c'est un camarade de PRS. Je me pose des questions si je ne risque pas de me retrouver devant la justice pour appartenir à cette association subversive ? Il faut que j'écrive vite ma lettre de démission...Si cela se trouve, je suis déjà fiché sur EDVIGE ?

 

Bon trêve de plaisanterie, bien que le sujet ne soit pas drôle, je vous livre l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur l'affaire en question...

 

A méditer, mais nous avons des soucis à nous faire pour nos libertés...

 

DH


 

Lèse majesté par Jean-Luc Mélenchon

 

 

Donc, comme vous le savez, jeudi 28 août dernier, vers 11h00 Hervé Eon, militant de PRS, se rendait à vélo, à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval, à l'occasion de la venue du Président de la République dans cette ville. Il avait apporté un carton (format 21×29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov'con" ... en référence à la désormais célèbre formule prononcée le 23 février 2008 par Nicolas Sarkozy à l'endroit d'un visiteur du salon de l'agriculture qui refusait de lui serrer la main. Hervé est arrêté séance tenante et il est mis en examen pour délit d'offense au chef de l'Etat. Il est convoqué en qualité de prévenu, le jeudi 23 octobre 2008 à 14h00 au tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «offensé par parole, écrit, image ou moyen de communication, en l'espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française.» Je suis cité comme témoin de moralité par la défense. Je serai donc jeudi au procès.

 

Mais vendredi 24 octobre je vais à la réunion que propose PRS pour comprendre la crise financière et ses implications. Dominique Plihon, professeur d'économie financière, orateur de la soirée, est président du Conseil scientifique d'ATTAC. Seuls les super malins qui ont tout compris en écoutant Jean-Marc sylvestre peuvent s'en dispenser. En effet il n'existe aucun remède contre leur addiction. Même pas une crise générale du capitalisme. Leur cas est désespéré. Mais à présent je dois parler du cas «Eon et son carton» et de son crime si spécial.

 

LE CAS «EON ET SON CARTON»

 

Je pense qu'Hervé Éon est très mal parti. Son crime est immense au vu de la loi, s'il est avéré. Le délit d'offense au Président de la République date de la loi sur la presse de 1881. A l'époque il était puni d'une peine de prison. L'article 26 de la loi de 1881 actuellement en vigueur prévoit que «l'offense au Président de la République est punie d'une amende de 45 000 euros.» Attention: la loi tape large. Les moyens potentiels de l'offense sont conçus par elle de manière très extensive. Lisez cette énumération: «soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique».

 

Une définition aussi extensive donne au Président de la République ou à des personnes qui font du zèle pour son compte, le moyen de poursuivre très facilement les expressions de désapprobation ou d'humeur à son égard. Car je me demande s'il existe une façon d'offenser qui ne puisse être invoquée! Ici un écriteau, mutin certes, mais adressé en quelque sorte à la cantonnade aura suffi. En effet chacun voudra bien noter que le carton de l'ami Hervé ne dit pas à quel «pov'con» il s'adresse. Le fait d'être un «pov con» ne peut suffire à faire inculper qui que ce soit. La preuve: quand bien même le plus illustre des Français en flétrirai un quidam, ce dernier n'en tire aucun droit de poursuite. Ainsi le pêcheur traité de «pov'con» par le chef de l'état ne peut porter plainte contre lui. Mais il semblerait qu'une situation nouvelle et paradoxale existe dans le cas inverse, dorénavant à propos de cette assertion. En effet, si Eon est condamné il sera établi que, du seul fait que le président a prononcé ces mots, n'importe quelle autre personne qui les utilise vise non pas le pêcheur sus mentionné ou un autre «pov con» de son acabit ou assimilé, mais le chef de l'Etat lui-même. Hum! hum! En bonne logique cela ne s'explique pas ... A tel point qu'on peut se demander si l'on est en droit de reproduire une photographie du fameux panneau «casse toi pov'con » du camarade Hervé Eon ... puisque celui-ci est considéré par les forces de l'ordre comme constitutif d'un délit. Par exemple si je le fais ici est-ce que quelqu'un va demander au bureau du Sénat de lever mon immunité parlementaire pour pouvoir m'inculper d'offense au chef de l'Etat ?

 

Je me pose la question d'un pur point de vue juridique à propos de la nature de la liberté d'expression dans notre pays. En effet pour ma part je suis très républicain et je n'ai aucune intention d'offenser le chef de l'Etat mais seulement de le combattre absolument et en tout sur le plan politique. Donc je vais tester tout cela selon la méthode de la science, c'est-à-dire en faisant une expérience concrète, vérifiable et reproductible. Je place en illustration l'assertion incriminée. C'est une expérience très excitante pour moi et j'en suis sûr pour tous mes lecteurs. En effet nous allons observer en direct la réaction du milieu politique ambiant. Serais-je poursuivi? Je pourrais l'être de deux façons. Premièrement en application de la jurisprudence «Eon et son carton» que l'on peut formuler ainsi: «toute personne déclarant aux alentours du passage du chef de l'Etat «casse toi pov con!» est passible de 45 000 euros d'amende». Ultérieurement la loi pourrait préciser le périmètre dans lequel cette affirmation cesse d'être considérée comme adressée au chef de l'État et qu'elle devient réputée ne s'adresser qu'à un importun ordinaire. Second motif de poursuite, après que j'ai publié cette illustration et fait ce commentaire: on considèrerait que je cherche à inciter les autres à agir de façon offensante pour le chef de l'état alors qu'il s'agit d'un délit. Or cette sorte d'incitation est justement punie par la loi. Pour être honnête je ne crains pas trop cette poursuite. En effet ce sera un jeu d'enfant pour moi de faire valoir qu'il n'existe aucune distance, entre un ordinateur où l'on lirait cet article et le passage du chef de l'Etat, qui me place dans le rayon établi par la jurisprudence «Eon et son carton». Cependant je dois mentionner que mes conseillers juridiques sont moins catégoriques. Plusieurs prétendent que si quelqu'un lit sur son ordinateur portable ma note et son illustration alors qu'il se trouve sur le parcours du chef de l'Etat dans le rayon «Eon et son carton» et brandit son écran d'ordinateur je pourrai être considéré d'une part comme incitateur au délit d'offense et secondement complice de celui-ci en ayant fourni le visuel électronique qui aura permis le délit lui-même. Bigre. Je dois donc y réfléchir. Il me semble conforme à la dignité de ma fonction de ne pas prendre le risque, notamment à la veille d'un procès sur ce sujet où je suis cité à comparaitre comme témoin, cette convocation m'ayant été faite par un huissier se rendant spécialement à ma rencontre au Sénat.

 

Un vieux délit d'opinion ressuscité

 

 

J'ai dû creuser l'histoire de ce genre d'affaire. L'utilisation pénale de ce délit est très révélatrice politiquement. En effet il est un quasi monopole d'usage des présidents de droite de la cinquième République. Alors que les présidents de la IIIème République ne l'ont utilisé que 6 fois en 59 ans, le général De Gaulle y a eu recours près de 500 fois ... ce qui en dit long sur le climat qui régnait aux débuts de la Vème République. Encore utilisé par George Pompidou, ce délit fut complètement abandonné par la suite.

 

Ni Valéry Giscard d'Estaing ni François Mitterrand n'y eurent recours et pas davantage Jacques Chirac. Mais, surprise, en 2007, Sarkozy décida de le réactiver. Le nouveau président fut à l'initiative de plusieurs poursuites contre des militants exprimant une opposition à son égard. Une affiche étudiante présentant une caricature de Sarkozy en train de faire un doigt d'honneur tomba ainsi sous les foudres de la justice. Ainsi qu'une mère de famille choquée par les manières brutales de la police de Sarkozy et qui protestait pour cela auprès d'un sous préfet. Le zèle du ministère de l'intérieur pour engager de telles poursuites n'est d'ailleurs pas visiblement sans embarrasser la justice elle-même. Relevons que dans les deux cas précédents, aucune condamnation n'a finalement été prononcée.

 

Le crime de lèse-majesté

 

Si la justice est embarrassée avec le «délit d'offense au chef de l'Etat» c'est justement parce qu'il renvoie directement à l'ancien «crime de lèse majesté». Cette incrimination est très ancienne puisqu'elle remonte à l'antiquité romaine. Les empereurs Auguste et Pompée l'utilisèrent notamment pour réprimer des opinions insolentes ou critiques à leur égard. La gravité de ce crime trouvait d'ailleurs son fondement dans une sacralisation de la personne du souverain, placé «en majesté» au dessus des lois. Il est vrai que l'empereur de la Rome antique surplombait une société politique drôlement agitée et très portée au crime ainsi que l'avait expérimenté le premier César lui-même ... C'est cette définition qui perdura sous l'ancien régime monarchique. Le crime de lèse majesté était utilisé par les rois et les papes pour réprimer de manière très large tout délit d'opinion. A partir du 12ème siècle et du Pape Innocent III le crime de lèse majesté sert ainsi à qualifier l'hérésie et plus largement toute opinion déviante. Quand il y a un abus de pouvoir contre la liberté de conscience, l'église n'est jamais loin.

 

On comprend aisément pourquoi, dans ces conditions, les Lumières ont été particulièrement critiques envers le «crime de lèse majesté». Nos pères fondateurs y dénonçaient un instrument contre le libre exercice de la raison et la libre expression des opinions. Montesquieu consacre par exemple de nombreuses pages de «l'Esprit des Lois» à dénoncer l'usage abusif du crime de lèse majesté par les monarques. Il explique par exemple que «c'est assez que le crime de lèse majesté soit vague, pour que le gouvernement dégénère en despotisme» (chapitre 7 du livre 12 de l'Esprit des Lois). Et il démontre dans le chapitre 18 du livre 12 de l'Esprit des lois «combien il est dangereux dans les républiques de trop punir le crime de lèse majesté». Cesare Beccaria, le grand penseur des Lumières en matière de justice, consacre également un chapitre au crime de lèse majesté dans «Des délits et des peines». Il y dénonce également les abus entourant cette incrimination: «la tyrannie et l'ignorance ont donné ce nom de lèse majesté à une foule de délits de nature très différente», ajoutant que «dans cette occasion comme dans mille autres, l'homme est souvent victime d'un mot». Il faudra finalement attendre la révolution de 1830 pour que le lent travail des Lumières aboutisse finalement à l'abrogation pure et simple du «crime de lèse majesté» dans le code pénal. Ca ne durera pas. La troisième République et surtout la cinquième République, monarchique en diable et bouffie du culte du grand homme, ressuscitent la répression de ce délit de confort sous le nom d'«offense au président». Le délit en question est d'ailleurs aussi dans le collimateur de la Cour européenne des droits de l'homme par un arrêt du 25 juin 2002. Celle-ci a donc contraint la France à abroger en 2004 le délit similaire d'«offense à chef d'Etat étranger» qui avait valu à la France d'être condamnée pour violation de la liberté d'expression et d'opinion ...

 

Effacer l'opposition

 

 

La volonté sarkozyste de ressusciter ce vieux délit d'opinion n'est pas anecdotique. Elle s'intègre dans une logique d'ensemble de déni de démocratie qu'est le sarkozysme en politique. Cette stratégie est globale chez le président de la République. Elle est très politique. Cela a commencé avec la soi-disant «ouverture» du gouvernement à des personnalités issues de la gauche. Son but n'était pas du tout d'élargir l'assise politique de la droite. Il visait à disloquer la gauche en effaçant ses contours dans la confusion. C'est une manière de refuser le principe même de la contradiction politique qui est le poumon de la démocratie. La même logique est à l'œuvre dans le redécoupage des circonscriptions législatives et le projet de réforme du scrutin régional. Là encore il s'agit de diluer les voix de gauche grâce à un savant saucissonnage des communes et des quartiers. D'autres manipulations électorales sont encore en préparation. Ainsi de la révision du mode de scrutin régional avec lequel la droite espère déstabiliser une partie des majorités de gauche des conseils régionaux. C'est l'idée simple que mieux qu'une adhésion populaire toujours changeante, mieux vaut ôter les points d'appuis de la contestation. Une stratégie suicidaire pour la démocratie. Tant de points allant dans le même sens finissent par dessiner un projet global.

 

Bataille d'idées

 

 

Les pandores qui ont demandé et obtenu la mise en examen d'Hervé Eon réalisent-ils qu'ils ont désigné celui à qui s'adressait le message alors même que cela n'est nullement précisé par le texte...Peu leur importe. Cet acharnement a un but: produire crainte et renoncement chez tous ceux qui sont résistants à la politique présidentielle. En fait Nicolas Sarkozy connaît l'importance de la bataille des idées. Il mène une lutte idéologique méthodique. Il l'a dit à l'ouverture du conseil des ministres au lendemain des municipales, à ceux qui le pressaient d'infléchir sa politique:«Il faut au contraire tout faire pour mettre en œuvre la masse critique des réformes qui permettra de changer les comportements et les mentalités». Changer ce que les gens ont dans la tête. Jusqu'à ce que l'idée même de la critique du système paraisse absurde. Voilà ce qu'il essaie de faire. Ainsi se dessine sous nos yeux la réalité ultime du néo libéralisme: un système global qui pour inclure toute activité dans la sphère marchande doit absorber toute pensée critique dans un espace d'évidences indiscutables. Cette forme généralisée de l'empêchement de penser ou de parler autrement que du même point de vue mérite son nom. Le sarkozysme est un système globalitaire. L'inverse de la démocratie républicaine.

 

 
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !
24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 06:05



Salut l'ami...


Hier matin, j'ai assisté aux obsèques de mon camarade Henri. Il est décédé à 53 ans, d'une longue maladie, comme on dit.


J'ai connu Henri il y a quelques années dans mon parcours de militant politique Vitrollais.


Engagé politique et syndical, employé municipal de la Ville de Vitrolles, c'était un homme de conviction et de dévouement, toujours motivé, toujours plein de bonne humeur, toujours plein de gentillesse et toujours prêt à rendre service...


Tu nous manqueras, salut l'ami...


Didier

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Published by Didier HACQUART - dans Qui suis - je
23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 06:31




La crise financière et la préparation du congrès PS de Reims

 

Les motions ont été écrites avant la crise. Il y a ceux qui aujourd'hui se trouvent en déphasage avec la réalité et les autres !


Ce n'est pas le cas de la motion « un monde d'avance » de Benoit HAMON. Ceci dit le PS se doit d'analyser les causes de cette crise et y apporter des réponses. Benoit Hamon et son équipe ont organisé ces derniers jours une conférence sur ce thème en invitant différents économistes.


A lire et écouter avec la plus grande attention !


DH



Crise financière : que doit proposer la gauche ?      


Les actes de la conférence organisée le 15 octobre dernier par Un monde d'avance à Sciences Po Paris peuvent être téléchargées ici (pdf)


Retrouvez aussi :




Conférence sur la crise financière : Henri Emmanuelli
par unmondedavance





Conférence sur la crise financière : Frédéric Lordon
par unmondedavance





Conférence sur la crise financière : Jacques Sapir
par unmondedavance





Conférence sur la crise financière : Bernard Maris




Crise financière : nos propositions      


Lors de la conférence sur la crise financière, Benoît Hamon concluait son intervention avec des propositions "pour un nouveau réalisme économique de gauche".



"Comment croire que ceux qui dans les 20 dernières années, sont associés intellectuellement et idéologiquement à la marchandisation croissante de la société, au recul de la puissance publique et à la mise en retrait des mécanismes collectifs de solidarité seraient à droite comme à gauche les plus crédibles pour proposer une sortie de crise. Sans parler de modernité, c'est la crédibilité économique et politique qui a objectivement changé de camp. Je voudrai donc développer les principes de ce nouveau réalisme économique de gauche."


Lire la suite...


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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 05:17



PRS , l'association « Pour la République Sociale » a une vocation d'information et de formation des citoyens. L'association organise des « ateliers de lecture ». Cela se déroule plutôt aujourd'hui en région parisienne. L'idée est de décortiquer un thème et des textes s'y rapportant. Nous essayerons de le développer dans le 13, et pourquoi pas à Vitrolles ?


Pour mieux comprendre le monde qui nous entoure, nous devons nous informer et nous former. C'est en comprenant les mécanismes et les enjeux, que l'on est mieux à même de faire des choix et de se positionner ; c'est bien évidemment le contraire des médias qui font tout pour que l'on ne pense pas, et qu'au contraire, une certaine élite pense pour nous...


J'ai parlé du traité transatlantique dans ces colonnes à plusieurs reprises.  PRS nous livre aujourd'hui, une analyse plus complète dans le cadre de ses ateliers de lecture. C'est à lire, même si j'aurai eu le plaisir de pouvoir en discuter de vive voix avec vous !


DH



Atelier de lecture sur le grand marché transatlantique



Le savez-vous? Depuis 1995, l'Union européenne et les Etats-Unis sont engagés dans un processus de construction d'un grand marché transatlantique. Savez-vous ce dont il s'agit? Cet atelier de lecture sur le grand marché transatlantique vous permettra de découvrir ce dont il retourne, puisque ce processus engage profondément l'avenir de l'Union européenne en lui dessinant un contour qui n'a jamais fait l'objet d'aucun débat public.


Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter la résolution du Parlement européen sur l'amélioration des relations entre l'U-E et les É-U dans le cadre d'un accord de partenariat transatlantique du 1er juin 2006, la résolution du Parlement européen sur les relations économiques transatlantiques de la même date ou encore la Résolution du Parlement européen du 8 mai 2008 sur le Conseil économique transatlantique.


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Published by Didier HACQUART - dans PRS
21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 06:03

Benoit HAMON est celui qui représente la nouvelle génération PS dans ce congrès de Reims. Qui plus est, il est le premier signataire de la motion « à gauche du PS », « un monde d'avance ».

Heureux hasard, il se trouve que c'est la motion que je soutiens !!!

Il est toujours intéressant de l'écouter. Pour mémoire à Marseille, l'autre jeudi, il a été le plus applaudi par les militants...

A suivre !

DH


 Benoît Hamon: «Laporte, c'est la droite bête»
Le député PS européen, auteur de la motion «Un monde d'avance : reconstruire l'espoir à gauche», était l'invité de Parlons Net. Il a évoqué, bien sûr, la crise économique, mais aussi le sujet qui a passionné la classe politique, Bernard Laporte en tête, cette semaine : la Marseillaise sifflée.


Député européen, Benoît Hamon est candidat au poste de premier secrétaire du parti socialiste. Sa motion, «Un monde d'avance : reconstruire l'espoir à gauche», le classe à la gauche du PS. Invité de Parlons Net, il est longuement revenu sur les causes et les conséquences de la crise qui remet au premier plan ses positions anti-libérales longtemps considérées comme archaïques au sein d'un parti acquis à la cause du néo-libéralisme. C'est cette vision qu'il défendra, dans trois semaines, au congrès de Reims.




Benoît Hamon sur France Info 1/3


envoyé par FranceInfo


1.      La crise


Député européen, membre de la commission économique et monétaire, Benoît Hamon considère José Manuel Barroso comme l'un des grands responsables de la crise. «Il est l'un de ceux qui ont considérablement accéléré la libéralisation qui touche de plein fouet l'Europe». Mais il n'est pas le seul : «Barroso est un mauvais président, mais il a été au diapason des dirigeants européens».


Interrogé sur le plan Sarkozy et son financement, il répond que «Fillon Lagarde et Sarkozy sont des imposteurs» car c'est bien le contribuable qui va payer pour sauver les banques. Et de plaider pour la constitution d'un pôle financier public.

 
Et que pense-t-il du rôle (de second plan) joué par le PS - au point que c'est l'UMP qui a décidé de lancer une réflexion sur la refondation du capitalisme? «Ce n'est pas parce que Frédéric Lefebvre fait son numéro que c'est un débat sérieux», répond-il. Avant d'ajouter : « Comment peut-on croire que l'UMP, qui voulait dépénaliser les abus de biens sociaux et ne s'attaquera pas aux paradis fiscaux, va changer le système ?»




Benoît Hamon sur France Info 2/3


envoyé par FranceInfo


2. Dans trois semaines, le congrès de Reims


Benoît Hamon prédit une crise économique et sociale violente, et craint l'exacerbation des nationalismes, du racisme et de la xénophobie en Europe. Dans ce contexte, la gauche doit être «décomplexée», ce qui semble signifier pour lui une gauche... de gauche, tout simplement. Du coup, il considère que cette crise valide les thèses, analyses et solutions de ceux qui soutiennent sa motion qui, partant, est «la plus crédible».


Sur la cuisine interne du PS, il s'étonne que ce soit «ceux qui occupent les médias régulièrement qui estiment que débattre entre eux serait de 'l'exhibitionnisme'». Interrogé sur l'éventualité d'un rapprochement avec Ségolène Royal, il botte en touche : «J'observe des conversions à très grande vitesse à la nationalisation, la restriction du libre-échange, etc.». Quant aux alliances éventuelles du PS avec d'autres partis, il exclut que toute mention d'une éventuelle alliance avec le MoDem figure dans la synthèse.




Benoît Hamon sur France Info 3/3

envoyé par FranceInfo


3. Actualité


Vidéosurveillance, droit à la sécurité, privatisation de la poste... Benoît Hamon commente l'actualité de la semaine.


Lorsqu'il aborde le sujet des sifflements qui ont accueilli la Marseillaise au Stade de France, et aux diverses réactions que cela a suscité, il s'en prend violemment à Bernard Laporte. b[«Ce que Laporte a dit sur le public sain, c'est honteux». «Laporte c'est un des ministres les plus honteux de ce gouvernement. Il s'illustre dans la caricature, l'outrance. C'est vraiment un nul [...] C'est la droite bête»]b.



Samedi 18 Octobre 2008 -

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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008
20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 06:39



Le débat fait rage au PS entre ceux qui voulaient voter « pour » le plan Sarkozy comme Manuel Valls (voir son interview dans le JDD), ceux qui se sont abstenus avec une certaine hypocrisie occasionnant un manque de visibilité politique, et ceux qui ont voté contre (Marc Dolez, Jean-Luc Mélenchon).


Certes il fallait sauver le système bancaire, mais cela ne valait pas un blanc seing à Sarkozy. Par ailleurs, il faut bien comprendre ce qu'il y a dans ce fameux plan. Je vous renvoie à l'Hebdomadaire Marianne de cette semaine qui détaille et analyse ce plan. J'y reviendrai, prochainement.


A la lecture de ce dossier, j'ai eu la surprise que le trop fameux Camdessus revenait sur la scène publique. C'est hallucinant, et pour « sauver » la France et l'Europe, Sarkozy n'a pas trouvé mieux ?


Je voulais faire un post la dessus. Mais je me suis aperçu que Jean Luc Mélenchon est aussi intervenu sur ce sujet. Comme il le fait mieux que moi, je reproduit ici son article.


Camdessus est le symbole même de l'ultra libéralisme. Mettre cet homme de 75 ans à la tête de l'organisme prévu pour refinancer les banques avec l'argent du contribuable est une hérésie, et un signe fort donné aux libéraux, pour dire, que « rien ne changera ». C'est un signe pour parait-il, « redonner la confiance », mais à qui, et pourquoi faire  ?...


A suivre,

DH



Au secours Camdessus est de retour, par Jean-Luc Mélenchon (*)


La Caisse d'épargne a perdu six cent millions dans un incident ! Un incident ! Il s'agit d'un montant égal au budget annuel de la rénovation urbaine en France. Mine déconfite des commentateurs. Il y a quelques jours quand on leur disait que pendant la nationalisation et la débâcle les spéculateurs continuaient leur sale besogne ils prenaient des airs excédés par tant d'acharnement à dénoncer de malheureux traders en déroute! Quand la mer engloutira les terres basses du fait du réchauffement climatique, les voyous de la finance lanceront à fond les machines à produire des maillots de bains et spéculeront sur le prix des cercueils. Le capitalisme ne peut pas être moralisé. Il est d'essence amorale. Et la nécessité d'accumuler en toutes circonstances est un code génétique qui ne peut pas être modifié. Sans oublier la force de l'habitude. Ca vaut aussi pour les responsables politiques de droite à commencer par le président de la République. En nommant le Frankenstein du FMI, le sinistre sieur Camdessus, à la tête de l'organisme prévu pour refinancer les banques avec l'argent du contribuable, Nicolas Sarkozy, aux discours si anticapitalistes depuis peu, a adressé à la bien-pensance mondiale un clin d'œil qui devrait nous glacer. Camdessus ! Au secours !


Michel Camdessus est tristement connu pour son passage à la tête du FMI de 1987 à 2000. Ses exploits avaient à ce point discrédités l'institution et provoqués de tels désastres qu'il a du quitter son poste avant la fin de son mandat. Libéral exalté il avait donné à l'action du FMI un tournant particulièrement brutal à l'égard des plus pauvres. Partout où il est passé avec son char sanglant de privatisations et réductions des dépenses publique d'éducation et de santé, les économies émergentes locales ont été rasées. Naturellement il n'en est rien résulté de mieux pour personne. Au contraire. Sous sa direction le fond a aggravé et même dès fois déclenché des crises terrifiantes. Au total une dizaine lui est directement imputable : Mexique en 1994, Asie du sud est (1997-1998), Russie (1998), Brésil (1999). Et plus que tout : l'Argentine en 2000- 2001. Là, il avait déjà commencé a sculpter ses rêves dans la chair du peuple argentin dès 1998. Avec les grands airs indispensables en de telles circonstances et la mine pompeuse de ses sortes de rebouteux de l'économie il avait vanté son laboratoire argentin : « L'argentine a une histoire à raconter au monde : une histoire sur l'importance de la discipline fiscale, des changements structurels et une politique monétaire rigoureusement maintenue ». Musique bien connue. Quelques mois plus tard l'Argentine s'effondrait sous l'effet des mesures de Camdessus. La pauvreté passait de 25 % de la population 70%. De toute cette période Camdessus, la CNUCED (commission de l'ONU pour le développement et le commerce) conclura qu'elle a « provoqué le chaos en extrême orient et en Russie et neutralisé tous les progrès accomplis en Amérique latine »


De tels exploits le signalent à l'attention des libéraux français. Pour marquer sa détermination à faire la rupture, Nicolas Sarkozy lui confie en 2004 un rapport sur la croissance dont il dira de façon ridicule qu'il était devenu son livre de chevet, rien de moins. Ce document traduisait en français les remèdes de cheval que Camdessus affectionne : suppression des trente cinq heures, arrêt de l'augmentation du SMIG, non remplacement d'un fonctionnaire sur deux et ainsi de suite. Tout cela ira ensuite nourrir le catalogue de mesures rabâchées par le MEDEF, le programme de Nicolas Sarkozy et le conseil de François Bayrou. Cette notice biographico-politique serait incomplète si l'on oubliait de mentionner que Camdessus est membre du conseil consultatif de l'école de commerce de l'université de Navarre qui est directement gérée par l'Opus dei, sainte association à qui il avait déjà emprunté le professeur juan José Torribio pour l'assister comme directeur exécutif du FMI quand il l'a présidé. Michel Camdessus, consultant financier de l'Etat du Vatican a été nommé par Jean-Paul II membre du conseil pontifical justice et paix chargé de la promotion de la doctrine sociale de l'église. Ca ne s'invente pas. C'est ce personnage sulfureux, couvert de crimes économiques et directement lié à une secte catholique extrémiste qui gèrera l'usage d'un fond d'un montant supérieur au budget annuel de la République française. On ne pouvait faire pire choix.


(*) http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=631



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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008