Pour mieux connaitre l’histoire
politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre
disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à Vitrolles.
Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème
"l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette
rubrique sera renseignée au fil du temps.
Nos camarades d'Amérique du Sud saluent la création du Parti de Gauche !
Ce n'est pas banal, et c'est surtout plein d'espoir de voir que la création du Parti de Gauche intéresse l'Amérique du Sud !
J'avais apprécié le message d'Evo Morales Ayma lu par Luzmila Carpio, ambassadrice de Bolivie en France (lire le texte), lors du meeting du 29 novembre à St Ouen.
S'intéresser à ce qui se passe dans le monde n'est pas incompatible avec ce qui se passe tout près de chez nous. Malheureusement, dans bien des cas, tout est lié.
Cet hiver encore, il y a des difficultés bien réelles dans la cité des Pins au sujet du chauffage. C'est malheureusement un problème récurrent dont la responsabilité première incombe au bailleur, en l'occurrence L'OPAC. Le Conseil Général, dont dépend l'OPAC, a décidé de réduire son train de vie, en faisant des économies sur les cérémonies des vœux. C'est tout à fait louable, et espérons, que l'argent économisé sera bien employé et surtout ciblé vers les situations d'urgence.
Il se trouve que j'ai rejoint la Ligue des Droits de l'Homme, il y a peu de temps. Cela a été l'occasion pour moi, de participer à la cérémonie de dépôt de gerbe le 10 décembre, en mémoire de René CASSIN.
J'ai été très choqué par les propos tenus le même jour par Bernard Kouchner. Au-delà de la polémique avec Rama Yade, qui ne m'intéresse guère, c'est sa déclaration sur le fait que les droits de l'homme s'accommodent mal du caractère gouvernemental d'un secrétariat d'Etat.
En clair, pour lui, il y a incompatibilité avec droits de l'homme et pratique gouvernementale. C'est très grave de penser cela. C'est encore plus indigne de sa part, lorsque l'on connaît son parcours. Encore un qui vieillit bien mal. C'est à partir de tels raisonnements que l'on finit par accepter les pires infamies.
Pour lui, mais il n'est certainement pas le seul à penser cela, la « real politique » s'accommode mal des droits de l'homme. « Les affaires sont les affaires », et c'est sans doute cela qui doit primer sur tout ? Je ne le pense sincèrement pas.
Récemment, des collègues de travail s'inquiétaient des retombées possibles de la rencontre de Nicolas Sarkozy avec le Dalaï Lama. Ils craignaient des annulations de commandes. Je ne soutiens pas Sarkozy et je ne suis pas dupe de son action, tout comme je ne suis pas béat devant le Dalaï Lama, Pour autant, en politique, il faut savoir donner des signes.
Pour les affaires, de toute façon les chinois ont autant besoin de nous que nous deux, alors...
Le peuple Irlandais est le seul à avoir été consulté par référendum pour le traité de Lisbonne. Il s'est prononcé contre.
Le peuple ayant mal voté, on va le faire revoter, c'est ce qu'on décidé les grands responsables politiques européens sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
On fait donc voter les citoyens, mais, il n'y a pour eux qu'un seul résultat acceptable ?
C'est hallucinant et intolérable à la fois. C'est un déni de démocratie. Et s'il revote NON au traité de Lisbonne, est -il prévu d'ores et déjà de les faire revoter, jusqu'à l'obtention du « bon » vote ?
C'est vrai qu'en France le traité d Lisbonne, qui n'est ni plus, ni moins le traité qu'avait rejeté les français en 2005, a été ratifié par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, avec l'aide bienveillante des socialistes.
C'est une raison de plus pour laquelle j'ai quitté le PS pour rejoindre le Parti de Gauche.
Le débat pour les européennes de juin 2009 est d'ores et déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon. Le traité de Lisbonne sera un enjeu de cette élection. Les français devront choisir entre ceux qui ont trahi leur vote de 2005 (UMP, PS) et les autres (PG, PC) ...
A suivre...
DH
Nouveau référendum en Irlande : la volonté du peuple niée
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, Sénateur du Parti de Gauche
Au terme d'un marchandage écœurant l'Union européenne cherche à acheter les dirigeants irlandais pour qu'ils fassent céder leur peuple. La volonté d'un peuple tout entier est ainsi niée par le directoire européen. Un modèle de construction européenne étouffant franchit aujourd'hui un seuil spectaculaire.
Que l'on vote oui ou que l'on vote non, que l'on soit d'accord ou pas, de toute façon seul le « oui chef » est possible dans ce modèle autoritaire.
Le traité de Lisbonne qui était déjà la négation du Non populaire français et hollandais s'impose dorénavant comme la négation de la volonté des peuples en général.
Nicolas Sarkozy restera l'homme qui a pris la responsabilité personnelle de ces dénis de démocratie.
Seuls les cyniques peuvent croire que les peuples vont accepter ce genre de méthode. Aux prochaines élections européennes de juin 2009, quoi qu'en pensent les spoliateurs, la réplique populaire viendra.
Pour la réunion publique de Gardanne du 12 décembre, j'avais préparé mon intervention. Il se trouve que j'avais perdu mon papier et que j'ai du faire mon intervention « en live » !
La voilà tout de même, car si j'avais égaré mon papier, je n'avais pas perdu le fichier Word...
DH
Bonsoir,
Je me présente, Didier HACQUART, ancien adjoint au Maire PS de Vitrolles de 2002 à 2008. Je suis par ailleurs militant syndical dans une très grande entreprise d'Aéronautique des Bouches du Rhône !
J'ai donc quitté le PS le 7 novembre dernier après l'annonce de Jean - Luc Mélenchon de créer le Parti de Gauche.
Mon engagement politique et au PS à l'époque vient de la situation Vitrollaise dans les années 90, les élections municipales de 1995 puis de 1997 avec la victoire de l'équipe Mégret et le FN.
Ensuite, ce sont des longues années de militantisme pour aboutir en 2002, à la victoire de Guy OBINO PS, à l'époque, avec une liste « gauche plurielle ».
Durant toutes ces années, j'ai milité dans le secteur entreprise du PS tant au niveau local dans mon entreprise qu'au niveau national, pour les questions relatives à l'industrie Aéronautique. Je retiens de ces années le véritable désintérêt du PS envers le monde des entreprises et des salariés... Je souhaite que le Parti de Gauche prenne complètement en compte la réalité du monde des entreprises et des salariés du secteur privé ! Je m'y emploierai...
A Vitrolles, j'ai eu la charge de la délégation du personnel municipal. Dans le contexte Vitrollais de 2002, après 5 années de gestion de l'extrême droite ce n'était pas des plus simples. Mais c'est une autre histoire, par rapport à ce qui nous rassemble aujourd'hui.
Dans le cadre de cette délégation pendant un peu moins de 6 ans, j'ai rencontré des dizaines de Vitrollais en grande précarité et en recherche d'emploi. C'est une expérience qui ne laisse pas intact, et qui doit nous interroger en tant que politique. A tous ceux que je rencontrai par ailleurs, avec leurs grandes idées toutes faites, issues de TF1 et autres sur les « fainéants de chômeurs », et ces affreux qui s'en mettent « plein les poches avec le RMI ou je ne sais quoi ». Je les invitais à venir avec moi dans mes permanences pour le dire en face des personnes que je recevais. Aucun n'est jamais venu !
Le dicton dit de penser global et agir local. Certes oui, mais quelles réponses apporter localement, quand la politique globale et donc gouvernementale conduit aux désastres que l'on constate sur le terrain ? Comment expliquer à une femme seule avec des enfants en bas âges, au RMI, dans la précarité la plus profonde, qu'il n'y a pas d'emploi, alors que dans le même temps, d'autres s'en mettent plein les poches en gagnant 200, 300 fois le smic, bénéficient de stocks options pour des montants faramineux sans parler des parachutes dorés ? Comment à l'heure d'aujourd'hui expliquer que l'on trouve de milliards pour sauver les banques, et souvent mêmes les primes de leurs dirigeants, alors que les restaurants du cœur ne désemplissent pas d'années en années ?
Je rejoins donc le Parti de Gauche, car je suis aussi lassé de me battre contre mes amis, malheureusement trop acquis, au « on ne peut pas faire autrement ». A la fin cela devient usant...Je suis désolé, en acceptant le traité de Lisbonne et sa « concurrence libre et non faussée », en totale contradiction avec le vote des français en 2005, on se rend quelque part complice des situations que j'ai vécu dans mon bureau d'adjoint il y a encore quelques mois.
Aujourd'hui, je veux enfin pouvoir mobiliser toute mon énergie contre la politique de la droite et de Nicolas Sarkozy. Pour moi un autre monde est possible et rien n'est jamais inéluctable. L'économie n'est pas une science, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, et ses règles seraient donc scientifiques. C'est totalement faux, car l'économie ne relève que de choix politiques !
Enfin, je suis aussi convaincu depuis des années que la cause environnementale est essentielle, et que le système actuel n'a plus aucun sens. Quel est l'intérêt de la recherche du profit maximum, quel est le sens de la pression des actionnaires qui ne sont pas des investisseurs, mais tout simplement des spéculateurs, pour des taux de rentabilité de 10,15 % ou plus, si en final, nous mettons en péril la planète et l'ensemble de ses habitants ? Ce qui me fait plaisir, c'est que c'est une dimension qu'intègre le Parti de Gauche. Ce matin j'entendais à la radio, que l'Europe revoyait ses objectifs à la baisse sur les taux d'émissions de CO2, pour des raisons économiques. C'est absurde si on y réfléchit bien. La sauvegarde de la planète pour certains, n'est qu'une question de finance. Ne marchons - nous pas sur la tête ?
Je crois au Parti de Gauche, nous avons une tache immense. Je suis confiant en l'avenir, car nous rejoigne des militants de divers horizons, et pas seulement du PS. Ce qui est passionnant aussi, c'est que tout est à construire, forts de nos expériences respectives au sein de partis politiques, de collectifs, d'associations, etc. Ce qui est super enfin, c'est que le Parti de Gauche, c'est enfin l'occasion de faire de la politique au bon sens du terme, avec une réelle envie d'apporter de vraie réponses pour une vie meilleure !
C'est un succès et surtout le signe d'une véritable attente à Gauche, par des citoyens venant de divers horizons politiques, syndicaux ou associatifs. C'est popur moi un signe encourageant.
Après les présentations d'Hélène Lecacheux, Olivia Lemoine, moi-même, Henri Lombard et Gérard Perrier, le débat s'est installé avec la salle.
Je reviendrai ultérieurement sur cette réunion, mais les questions ont tourné notamment autour de la légitimité de l'équipe en place pour animer le PG dans les Bouches du Rhône, sur l'urgence sociale face à la politique de Sarkozy, sur la nécessité d'une union de gauche, etc.
L'enjeu du PG est maintenant de répondre à toutes ces attentes. Le travail commence avec toutes les bonnes volontés pour y réussir...
Nous sommes très optimistes avec les adhésions réalisées ce soir, sans oublier celles déjà arrivées directement par internet à Massy ni celles qui ne vont pas tarder, suite à cette réunion.
DH
Première série de photos...
La salle...
Rémi Jean au micro...
La tribune avec Marius Conti élu de Gardanne, Gérard Perrier, Hélène Lecacheux, Olivia Lemoine, Didier Hacquart et Henry Lombard
Le camarade Gilbert qui a fait le déplacement de Pertuis. Son choix n'est pas encore fait, mais nous comptons sur lui !
Cette réunion sera animée par le collectif provisoire fondateur du Parti de Gauche dans les Bouches du Rhône :
Hélène Lecacheux
Hélène Hallegatte
Didier Hacquart
Henry Lombard
Gérard Perrier
Jean-Yves Salvat
André Thomaso
Paul Zwilling
LEPARTI DE GAUCHE
EST UN PARTI POLITIQUE EN CONSTRUCTION
Le Parti de Gauche vous invite à sa première réunion publique dans les Bouches du Rhône.
Il s’est créé face à la crise du capitalisme et à la catastrophe écologique qui s’avance. Il est un outil pour battre la droite et conquérir la majorité politique autour d’un programme républicain de dépassement du capitalisme et de remise en cause du modèle productiviste.
Le P.G s’est constitué à l’appel de deux parlementaires socialistes qui ont quitté le PS : Jean-Luc MELENCHON (sénateur) et Marc DOLEZ (député).
C’est un parti creuset qui se nourrit de l’histoire des luttes ouvrières et syndicales et des révoltes populaires, de l’apport des combats féministes, antiracistes, écologistes, laïques et alter mondialistes. Tourné vers l’avenir, c’est un parti qui veut réinventer la gauche. Il tiendra son congrès de fondation les 7 et 8 février prochain.
Il se battra pour un front de gauche réunissant toutes les composantes qui rejettent le traité de Lisbonne et ses conséquences en matière politique et sociale, aux élections européennes de juin 2009.
Dominique Méda est une vraie intellectuelle qui se penche depuis des années sur le travail.
A l’heure du « travailler plus pour gagner plus » elle revient sur les 35 heures. A titre personnel, je suis toujours interloqué au sujet des 35 heures entre le discours officiel qu’il « faut » tenir dans les entreprises vis-à-vis des chefs et des collègues au sujet des 35 heures, et la réalité de ce que pensent réellement les salariés dans leur for intérieur… Si on eut admettre que certains placent le travail au centre de leur vie, la grande majorité a d’autres pôles d’intérêt et c’est heureux !
A l’heure de la recherche de rentabilité comme seul intérêt et objectif de toute entreprise, la remarque de Dominique Méda détonne un peu : «Nous ne ferons pas une Europe puissante avec des salariés mal formés, mal payés et terrorisés». C’est tellement évident que c’est très souvent oublié dans les entreprises…
A méditer…
DH
NB : N'ésitez pas à vous abonner à MEDIAPART...
Dominique Méda : «Nous ne ferons pas une Europe puissante avec des salariés mal formés, mal payés et terrorisés».
Dominique Méda, bête à concours (École normale supérieure, agrégation de philosophie, ENA...) qui parvient dans la minute à nous le faire oublier, bataille en marge (dans des laboratoires de recherches excentrés)sur l'essentiel (faut-il perdre sa vie à la gagner?). Elle est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont celui qui la fit découvrir en 1995 : Le Travail. Une valeur en voie de disparition (Ed. Aubier [Alto], rééd. Flammarion, Champs, 1998). On lui doit également le Que sais-je? sur Le Travail et elle a publié en 2008 Au-delà du PIB. Pour une nouvelle mesure de la richesse (Ed. Champs-Actuel).
S'étant beaucoup exprimée dans la presse et dans les colloques au moment des lois Aubry sur la réduction du temps de travail, Dominique Méda est parfois perçue comme la madone de la RTT. Il était donc tentant d'interroger cette chercheuse conjuguant l'expertise et le débat civique sur des pistes et des espoirs (in)validés par la crise, sept ans bientôt après l'échec électoral de Lionel Jospin, qui devait sonner en France le glas des 35 heures...
Votre vision du «temps libéré du travail» n’a plus le vent en poupe comme il y a dix ans…
Certes ! Même si je n’ai jamais mis les mains dans la mécanique des 35 heures, on m’a longtemps prise pour leur inspiratrice. Je terminais mon livre sur le travail par un appel à réduire la place qu’il occupait dans notre vie. Je pensais qu’il nous fallait à la fois organiser l’accès de chacun, hommes et femmes, à l’emploi et l’accès de tous à des activités essentielles au bien-être : les activités politiques, qui permettent la détermination des conditions de vie communes, et les activités dites de «care» : de soins aux proches, notamment aux jeunes enfants. Travailler tous et travailler mieux, telle était ma position.
Circonscrire la place du travail, c’est aussi une façon de limiter l’emprise de la production et de la consommation dans nos vies individuelles et dans notre vie sociale: c’est reconnaître que le travail est une activité essentielle, à la fois comme possible expression de soi et comme lien social, mais que la vie en société ne peut pas se résumer à produire. Les sociétés ne vivent pas que d’échange de biens et services mais aussi de parole, et de soins, d’activités qui ne consistent pas nécessairement à mettre la nature en coupe, à transformer, à mettre sous la forme d’un prêt à consommer pour l’autre.
Plus que jamais, il me semble que nous devons organiser de la place pour ces autres activités essentielles à la reproduction de la société (et en cela je suis en plein accord avec Habermas qui attire notre attention sur les risques d’une dépolitisation de la société et du caractère automatique de son pilotage par de pures considérations économiques). Nous devons nous intéresser davantage à la qualité de l’emploi qu’à la quantité des heures de travail prestées (c’est ce qu’indiquent les théories actuelles du capitalisme cognitif) et prendre en considération les coûts de notre mode de croissance.
Prônez-vous la décroissance ?
Non. Mais nous devons à la fois changer les instruments avec lesquels nous mesurons la croissance, changer notre conception du progrès et nous doter de nouveaux outils pour piloter notre développement. C’est un anachronisme de rester les yeux rivés sur le PIB alors que nous savons que cet indicateur ne prend en compte ni des temps essentiels pour la société (il compte pour zéro les temps du care, du bénévolat, des tâches domestiques, des activités politiques, du loisir), ni la mauvaise répartition des revenus issus de la participation à la production, ni les dégâts que nous infligeons au capital naturel. Nous continuons à vivre les yeux rivés sur le PIB, nous continuons à exhiber ce seul indicateur dans les comparaisons internationales alors que nous devrions suivre les évolutions d’un agrégat beaucoup plus large.
La mise en place des 35 heures ne s’est pas appuyée sur ce type de réflexion, s’en tenant à des considérations «économicistes» (créer du travail). Il est vrai que mon essai de 1995, titré Le Travail, une valeur en voie de disparition, s’est télescopé avec celui de Jeremy Rifkin, La Fin du travail (La Découverte, 1996), à un moment où la France venait de connaître un chômage record. Ce choc n’aidait pas à tout repenser. Les Français montraient toute l’importance qu’ils accordaient au travail et je proposais d’en limiter la place ! Tous les conservatismes se sont alors rués pour jouer sur les incompréhensions ou les amertumes et enlever tout crédit à la gauche par rapport à ce qu’une reconquête idéologique de droite a baptisé «la valeur travail»…
Il importe en définitive de savoir si notre société (et quand je parle de société je parle d’une communauté dans un territoire donné, dont les membres ont consenti à vivre ensemble) est capable de s’inscrire dans la durée, de continuer à se développer, d’éviter de disparaître, engloutie par une pollution majeure, une guerre civile ou un conflit extérieur. D'où l'attention à porter aux facteurs susceptibles de dégrader la cohésion de notre société (de trop grandes inégalités) ou d’abîmer notre patrimoine naturel. Nous devons donc changer d’instruments de mesure et de guidage et développer de nouvelles politiques plus attentives à ces dimensions; mettre en œuvre un nouveau modèle de développement.
Il nous faut aussi profondément repenser aux interventions de notre État, envisager un nouvel État social, plus attentif à prévenir la formation des inégalités, plus capable aussi de susciter ce dont nous avons sans doute le plus besoin dans la compétition mondiale : de la qualité, de la qualification, de l’intelligence, de la matière grise, de l’innovation. Vous le voyez, cela n’a que peu de choses à voir avec le nombre d’heures de travail.
Je rappelle d’ailleurs que, du point de vue de la durée hebdomadaire du travail, la France n’est en aucune manière la lanterne rouge que l’on dit puisque si l’on prend en considération le temps partiel – ce que l’on oublie toujours de faire comme par hasard – le Danemark, la Suède, les Pays-Bas, l’Allemagne, les Etats-Unis travaillent moins que nous ! Alors cessons de nous faire peur ! Notre véritable problème, c’est le taux d’emploi des seniors et aussi le taux d’emploi des femmes. On connaît la solution: améliorer les conditions de travail, développer ce que l’on appelle le « travail soutenable », faire en sorte que les femmes ne soient pas entravées dans leur accès à l’emploi par la prise en charge des tâches familiales et que les seniors n’arrivent pas hors de force à cinquante ans.
Souvenez-vous, après la mise en œuvre des trente-cinq heures, ce qui a commencé à se mettre en place, notamment au niveau européen, c’est l’idée de qualité de l’emploi. C’était selon moi le volet complémentaire à la politique de réduction du temps de travail. Car la gauche n’a pas eu le temps d’aller au bout: il y a eu réduction du temps de travail mais on sait que certaines entreprises n’ont pas joué le jeu, n’ont pas vraiment libéré des blocs de temps mais qu’elles ont flexibilisé et intensifié le travail. Ces difficultés auraient pu être corrigées. Et une politique de la qualité de l’emploi aurait pu se développer. L’histoire en a voulu autrement.
Mais l’implantation des 35 heures n’a pas su convaincre.
Je n’en suis pas sûre. Difficile, à l’époque et encore aujourd’hui, de tirer le «vrai» bilan des trente-cinq heures. Plusieurs enquêtes, faites au terme de la première loi «Aubry» (qui conditionnait l’obtention d’aide à des créations d’emploi et à une réduction du temps de travail opérée strictement), ont montré que plus de 60% des salariés étaient satisfaits. Mais l’expérience n’a pas été à son terme ! Les défauts n’ont pas pu être corrigés. Les volets qui auraient pu s’intégrer dans une politique plus globale (qualité de l’emploi, requalification, prise en compte des temps de formation, calcul du temps de travail sur l’ensemble de la vie) n’ont pas pu l’être.
Les fortes oppositions qu’a rencontrées cette idée n’ont pas permis, ou pas permis suffisamment, de mettre en bonne place la question de l’égalité hommes femmes et de présenter la réduction de la place occupée par le travail comme une occasion de rééquilibrer les tâches de production et de care dans notre société et au sein des couples, et de permettre à plus de femmes d’accéder à l’emploi dans les mêmes conditions que les hommes. Les enquêtes l’ont montré: la question du temps de travail et de son aménagement est centrale pour permettre aux femmes d’accéder à tous les emplois.
Sauf pour certains cadres sachant gérer leur temps libre et dotés des moyens afférents, la RTT fut donc un marché de dupes: travailler plus (réaliser en quatre jours ce qui en demandait cinq) pour gagner moins!
Je ne crois pas que l’on puisse dire cela. Oui, il y a des endroits où il y a eu beaucoup de flexibilité, oui, il y a des endroits où la RTT a entraîné de fortes perturbations (à l’hôpital par exemple), oui certains salariés ont subi de la modération salariale et parfois des baisses de revenus, mais comme le montrent les statistiques récentes de l’Insee, la durée hebdomadaire du temps de travail des salariés à temps plein est de 41h, 350.000 emplois ont été créés ou préservés, le dialogue social a pu entrer dans des entreprises (PME) ou des secteurs d’activité (le tertiaire) où il était jusqu’alors absent.
On peut cependant regretter que cette politique, qui visait à créer des emplois et à travailler tous et mieux, n’ait pas été une politique européenne, voulue par tous les pays de l’Union, qui auraient pu ainsi poursuivre un objectif de civilisation: organiser l’accès de tous les citoyens européens en âge de travailler à un emploi de qualité permettant à leurs pays de se positionner sur des produits à haute valeur ajoutée et s’imposant dans la compétition mondiale, non pas par le dumping, la baisse des coûts, le soutien aux emplois peu qualifiés (qui alimente une spirale générale de déqualification et de sous-qualification), mais par la qualité du travail, l’innovation, le développement d’organisations apprenantes et aux performances collectives élevées.
La dépression économique dans laquelle nous sombrons n’est guère propice aux tentatives éclairées.
Nous voyons effectivement aujourd’hui se développer sous nos yeux la concurrence, la surenchère dans la baisse des coûts, l’augmentation du travail temporaire et de la précarité. Comme l’a excellemment rappelé le Parlement européen en réponse à la communication de la Commission européenne intitulée «vers des principes communs de flexicurité», nous ne ferons pas une Europe puissante avec des salariés mal formés, précarisés, mal payés, craignant pour la sécurité de leur emploi. Voilà ce que montrent toutes les enquêtes dont nous disposons (par exemple l’enquête Eurobaromètre spéciale réalisée pour la Commission) : les Français sont non seulement ceux qui, dans l’Europe, apparaissent les moins satisfaits de leurs conditions de travail (salaires, perspectives de promotion…), mais aussi ceux qui craignent le plus de perdre leur emploi et de ne pas en retrouver un équivalent. Est-ce vraiment avec des salariés terrorisés que l’on fait de bonnes organisations, de la performance, des produits de qualité ? Non !
Prenons au pied de la lettre l’idée d’Europe de la connaissance. C’est sur la connaissance, le savoir, la qualification de la main-d’œuvre que va se jouer la survie de l’Europe. C’est en imitant les pays scandinaves, leur capacité à allier de hauts niveaux de protection sociale et de bonnes performances économiques, avec des conditions de vie relativement égalitaires que nous deviendrons plus forts, plus performants et plus capables d’inventer les nouveaux produits (la voiture propre?) dont nous avons besoin.
Face à la déflagration économique, l’Europe devrait donc aller un cran plus loin : coordonner son action, adopter une politique budgétaire commune, lancer un grand emprunt, miser sur la qualité, l’innovation, le capital humain. Elle a la taille critique pour influencer le reste du monde et entraîner dans ce mouvement les Etats-Unis d’Amérique gouvernés par les démocrates.
N’est-ce pas faire preuve d’irénisme ?
Considérez l’état de la France, avec son taux de chômage, son sous-emploi, sa précarité, sa modération salariale. Son état d’esprit rejoint celui des anciennes démocraties populaires d’Europe orientale, selon l’Eurobaromètre 2007. Ce sentiment de peur, c’est lui qui pousse à consentir au travail le dimanche et qui oblige à vouloir travailler sans relâche, à n’importe quelles conditions. Cet effondrement d’une approche qualitative, au profit d’une conception du travail comme simple marchandise, est aux antipodes des attentes de nos concitoyens.
Paradoxalement, ces attentes sont immenses, comme le montrent les enquêtes européennes : les Français sont ceux qui ont les plus fortes attentes envers le travail. De lui ils attendent presque tout : un salaire mais aussi l’expression et la réalisation de soi, la possibilité de travailler en groupe, dans une équipe bien liée. C’est en France que les personnes sont les plus nombreuses à dire que, pour elles, le travail est important. Et pourtant, c’est aussi en France que le plus de personnes disent qu’elles souhaiteraient que le travail prenne moins de place. Pourquoi ? Parce que les relations sociales sont exécrables. Les conditions d’exercice du travail sont jugées déplorables et empêchent de mener à bien les autres activités. La confrontation entre ces attentes et la réalité du travail provoque d’énormes frustrations. Les citoyens en viennent à craindre les institutions censées les protéger (alors que les démocraties nordiques maintiennent leur confiance en des structures étatiques et entrepreneuriales jugées bienveillantes).
Comme l’ont magnifiquement montré Roger Godino dans Réenchanter le travail (La Découverte) ou Isabelle Ferreras dans Critique politique du travail (Presses de Sciences-Po), il nous faut repenser en profondeur non seulement la place du travail dans notre société, mais aussi les conditions de son exercice et la manière dont les salariés doivent être pleinement associés à la gestion de l’entreprise. Cela ne pourra se faire qu’au sein d’une Europe forte, pleinement consciente que son modèle est fondé sur la qualité de l’éducation, des personnes, du travail et des produits et qu’il nous faut désormais sortir d’une conception totalement archaïque de la richesse et du développement.
Il faut une nouvelle potion, il faut tenter de l’expliquer et de se faire entendre : ce n’est pas de l’irénisme, c’est de la pédagogie.
C’est aujourd’hui, le 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
Alors qu’aujourd’hui, certains principes semblent parfois oubliés, dans un monde dominé par la finance, et la logique du profit à court terme, il n’est pas me semble – t-il inutile de les rappeler. Peut –on espérer un autre monde recentré sur l’homme ?
Le 1er décembre 2008, Stéphane Hessel, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, était l’invité des Amis de l’Humanité et des Amis de l’hebdomadaire La Vie. Au cours de la première partie, il nous parle de l'adoption des Droits de l'Homme, puis dans la seconde partie, il aborde les sujets actuels de l'immigration, de Chefs d'Etat tel que N. Sarkozy, G. Bush, et enfin, bien sûr, d'Israël et de la Palestine...
Déclaration universelle des droits de l’homme (10 décembre 1948)
Le 10 décembre 1948, les 58 Etats Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)). Pour commémorer son adoption, la Journée des droits de l'homme est célébrée chaque année le 10 décembre.
Préambule
Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression.
Considérant qu'il est essentiel d'encourager le développement de relations amicales entre nations.
Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Considérant qu'une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.
L'Assemblée Générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
2 .De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 6
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.
Article 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.
Article 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.
Article 11
1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2.Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.
Article 12
Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
Article 13
1.Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Article 14
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 15
1. Tout individu a droit à une nationalité.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
Article 16
1.A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux.
3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
Article 17
1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.
Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Article 20
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques. 2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
Article 21
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
Article 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.
Article 23
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Article 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.
Article 25
1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.
Article 26
1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Article 27
1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
Article 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
Article 29
1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
Jacques Généreux est un éminent économiste qui a rejoint le Parti de Gauche, après avoir quitté le PS. Il nous livre son analyse du plan de relance de Nicolas Sarkozy. Il éditera un nouveau livre en février 2009, à l'occasion du congrès fondateur du Parti de Gauche. Dans l'attente, je vous conseille de lire ou relire son dernier « la dissociété »...
Jacques Généreux: un plan de relance «ni suffisant, ni adapté»
L'économiste Jacques Généreux s'engage aujourd'hui au côté de Jean-Luc Mélenchon pour réaliser l'union des non de gauche en vue des européennes. Invité de Parlons net, il revient sur le plan de relance de Sarkozy, une collection d'annonces a minima à laquelle il souhaite répondre par un socialisme renouvelé.
Le plan de relance de l'économie ? «Rien pour les ménages, tous pour les entreprises», résume Jacques Généreux. Pour l'économiste venu du Nouveau parti socialiste, courant d'Henri Emmanuelli à la gauche du PS, les propositions présidentielles pour contrer la crise justifient plus que jamais son choix de quitter son ancien parti pour rejoindre le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon.
Invité de Parlons net, l'auteur de Pourquoi la droite est dangereuse (paru en 2008 au Seuil) voit dans le programme présenté à Douai tous les «vieux mythes» de la pensée libérale : dérégulation des marchés publics, pari sur les entreprises et les plus hauts salaires... Considérant la somme de 26 milliards d'euros comme «ridicule», l'économiste souligne que, pour une bonne partie, les sommes annoncés ne relèvent que de l'avance sur facture et évalue que l'injection réelle dans l'économie se limite à quelques milliards, entre 2 et 5.
«A la dramatisation du discours doit correspondre la dramatisation des moyens», juge-t-il avant de suggérer la suppression du paquet fiscal et la redistribution de ses 15 milliards par la fiscalité aux ménages gagnant moins de 3000 à 3500€. Il invite également au contrôle administratif des licenciements pour éviter les réductions de voilures préventives dans les entreprises ainsi qu'à des gestes forts de l'Etat : « si l'Etat annonce le remplacement de ses véhicules à essence par des véhicules hybrides, tout d'un coup vous aurez des carnets de commandes pleins, avance-t-il. Ils vont amener à des reclassements de salariés, à des nouvelles lignes de montage.» Bref, les Etats doivent selon lui donner l'exemple, réunis dans le cadre européen. « Dans l'Europe actuelle, ce n'est pas l'orientation, regrette-t-il. L'orientation dominante c'est faisons-nous de plus en plus de concurrence et avec un grand marché de concurrence sauvage et généralisé, on va à aller vers l'efficacité. »
« Les raisons de l'échec du PS en 2007 feront le succès du front de gauche en 2009 »
Face à cet échec, il trouve une justification de son départ du PS : « alors que les conditions historiques sont extrêmement favorables aux thèses de la gauche du PS, si on n'arrive pas en tête, ça en dit long sur ce parti ! »« 20 balles, qui ont acheté leur droit de vote d'un clic sur Internet », il explique cet échec d'Henri Emmanuelli, Benoît Hamon et l'aile gauche du PS par une ambiance qui aurait ringardisé leurs idées, des années durant, amenant la motion Royal à 50% des voix. Brocardant les militants à
Le Parti de gauche qu'il vient d'intégrer voit pour lui sa raison d'être dans l'union des forces du non de gauche aux élections européennes. Revendiquant des contacts avec le NPA d'Olivier Besancenot et avec les communistes, Jacques Généreux promet un programme commun, des listes communes... « Les raisons qui ont fait l'échec des socialistes en 2007 sont exactement celles qui peuvent faire le succès du front de gauche aux européennes en 2009 », conclut-il avant d'annoncer sa propre candidature sur une de ces listes.
La gauche néo-moderne, la réponse de Généreux à l'échec de la social-démocratie
Retardé dans ses projets d'écriture, le nouveau livre de Jacques Généreux, La gauche néo-moderne, paraîtra aux environs du congrès fondateur du Parti de gauche. Ce livre se posera en réponse au libéralisme à outrance, sans renier l'émancipation de l'homme, pour dénoncer « une société d'individus libres, rivaux, privés de transcendance » que la droite a tenté de policer par le retour de l'ordre. « La nouvelle modernité ne consiste pas à abolir les acquis de la modernité, résume-t-il. On ne construit par une bonne société en libérant des individus, on construit la liberté des individus en créant une bonne société coopérative et solidaire. Une société pacifiée, « non pas par l'ordre, par la morale, par la police, mais pacifiée par l'égalité, par la justice sociale, par les services collectifs, par le sentiment d'être sûr qu'on est parmi les siens. »
Jacques Généreux était interrogé par Jérôme Bouin (LeFigaro.fr), Sophie Verney (Rue89-Eco89), Sylvain Lapoix (Marianne2.fr). Une émission animée par David Abiker.
1ère réunion du Parti de Gauche à Gardanne le 12 décembre !
Après le meeting de lancement du Parti de Gauche le 29 novembre dernier à St-Ouen, nous organisons une première réunion publique le 12 décembre à Gardanne.
Pour le succès de cette première rencontre, nous déployons une campagne d’affichage et de distribution de tracts.
Avec un camarade Vitrollais, nous avons assuré l’affichage sur la ville de Vitrolles et le marché de Gardanne... D'autres camarades assurent des distributions et affichages sur Marseille, Aix - en Provence et plus.
Pour en savoir plus pour le 12 décembre, cliquez ICI.
A suivre!
DH
Hélène Lecacheux, Henri Lombard et Jean - Claude Bernard à Gardanne
Affichage au Rond point de la clinique à Vitrolles !
Ilne faisait pas très chaud ce dimanche matin...
Merci à Albert pour son affichage dimanche, jour du marché... (Porte du cinéma !)