La politique ce sont des choix à faire. Ce que prévoit le gouvernement de Monti en Italie met en lumière ses choix politiques pour réduire la dette.
Hier dans La provence (09/07/12), il y avait un article intéressant sur l'Hopital militaire de LAvéran dont l'avenir semble compromis sur l'autel des économies. Au delà du drame sanitaire que cela engendrerait, un spécialiste d'étonne des millions d'€ qui sont versés pour la future clinique privée d'Ambroise Parée...
DH
Le décret qui sera présenté fin Juillet pour approbation au Parlement, couvert par une 28ème (!) question de confiance depuis le début du gouvernement Monti, prévoit de réduire les dépenses de plus de 26 Milliards d’euro en trois ans. Ceci ajouté aux 17 Milliards de coupes franches, toujours sur trois ans, de la dernière manoeuvre de correction budgétaire de l’ère Berlusconi porte l’amputation du budget de l’Etat à plus de 40 Milliards. Le but? ... Atteindre l’équilibre financier et respecter la "règle d’or" et les injonctions du du 6 Pack et du Pacte budgétaire.
La destruction de l’Etat social et la politique de classe est rendue encore plus évidente encore par le choix de détourner 200 millions d’euro de financements aux universités publiques et à la recherche pour les attribuer aux universités privées, dont le président du Conseil Monti est à la fois un des produits et un ex recteur...
A noter en outre qu’alors que le système de santé italien est le moins financé d’Europe après celui du Portugal, le gouvernement a prévu de supprimer plus de 18 000 lits dans les hôpitaux publics, contraignant la population au "choix" du privé pour pouvoir être soignée.
Par ailleurs, alors que la justice italienne est la plus lente d’Europe, pour éviter de devoir embaucher de nouveaux fonctionnaires, la ministre de la Justice a décidé de faire fermer pas moins de 37 tribunaux!
Tout cela sans retirer un centime d’Euro du programme d’achat des chasseurs bombardier F-35 pour la modique somme de 15 Milliards d’Euro, et sans toucher les autres chapitres de dépense de la Défense comme la présence militaire italienne en Afghanistan.
Pour rembourser une dette illégitime, gonflée par la spéculation et les politiques de récession qu’il impose, le gouvernement Monti a choisi son adversaire: l’Etat Social.
Le Parti de Gauche et la section italienne du Front de Gauche sont aux cotés des mouvements, des syndicats et des partis de la gauche italienne qui combattent avec nous dans la même bataille contre ces politiques récessive et d’austérité européenne qui font payer aux peuples les erreurs des gouvernements conservateurs et des banques privés.