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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 06:01

 


Sans commentaires...

 

DH

 


 

 

Mélenchon : « J'appelle à une révolution citoyenne »

 

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Sud-Ouest: " Jean-Luc Mélenchon, on vous savait « grande gueule », mais là vous y allez fort ! Qu’est ce qui vous a pris ?

 

JLM: Ce n’est pas moi qui suis violent, c’est l’actualité ! Mon livre tombe à pic pour exprimer un raz le bol qui est général. Les gens n’en peuvent plus, ils n’ont plus confiance en rien ni en personne. Mon livre, c’est une contribution positive et enthousiaste, pour sortir de l’impasse totale actuelle. Quand vous dîtes : « qu’ils s’en aillent tous », qui sont « ils » ? Ce n’est pas un mot d’ordre de ma part, mais un pronostic. C’est ce qui va se passer, ce qui s’est déjà passé dans toute l’Amérique du sud, où une sorte d’aristocratie politique et financière était si gangrenée par l’argent, que les classes moyennes et populaires en sont venues à ce slogan. Vous verrez la même chose en France. Là aussi, les gens vont dire : « qu’ils s’en aillent tous ! » Aussi bien les chefs des grandes entreprises dont les résultats sont désastreux, que les hommes politiques qui ne changent rien à la situation des gens, sauf en pire. Ca vaut aussi pour la police, la justice ou les médias. Les partants ne manqueront à personne. Parce que des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines.

 

Vous savez ce qu’on va vous dire : vous faites du populisme…

 

Je suis plus « populaire » que populiste. Le populisme, c’est la haine des élites. Ceux qu’il faut interpeller, ce sont les élites, pas la haine ! Comment se fait il que dans ce pays, plus aucune autorité ne bénéficie d’aucune confiance, ni même de légitimité aux yeux de tous ?

 

Vous préconisez les coopératives, le vote collectif partout… Ca a un petit côté « le pouvoir aux soviets » ?

 

Je suis républicain, je crois à la démocratie représentative, et à l’élection. Y compris à la télévision, dans les entreprises ou dans les médias. C’est pourquoi la révolution que j’appelle de mes vœux est « citoyenne ». J’assume le mot de révolution, parce que je propose un nouveau rapport de forces, avec une nouvelle Constitution, un changement du régime de propriété. En effet, j’expulserai le capitalisme et la marchandisation de l’école, de la santé, et je propose une planification écologique. Mais cette révolution doit être faite par tous et pour le bien de tous.

 

Les révolutions, on sait comment ça commence mais pas comment ça finit…

 

Je vous renvoie la formule à propos du libéralisme. Qui a révolutionné le régime de la propriété dans notre pays en faisant basculer un immense secteur public vers le privé, qui dans les entreprises a mis au pouvoir les financiers et les commerciaux à la place des producteurs, et qui a fait basculer notre système politique dans l’hyper présidentialisme. Ca finit comment ?

 

Comment expliquez-vous que les gens paraissent aussi résignés face à cette situation ?

 

Il n’y a que les gauchistes et les bourgeois pour croire que le peuple est une masse en ébullition permanente. Les uns pour l’encourager, les autres pour le craindre. En fait, la vie quotidienne est si dure qu’elle laisse peu d’espace pour penser au futur. Mais quand on voit la mobilisation massive et durable contre la réforme des retraites, on s’aperçoit que le peuple français est très politisé et représente une exception en Europe.

 

Vous dîtes aussi : « rendez l’argent ». On fait comment ?

 

En 25 ans, dix points de la richesse totale produite par les Français sont passés de la poche des producteurs à celle des rentiers. Et cela alors que les gains de productivité ont fait un bond de 30% ! Ce détroussage représente 195 milliards par an. De quoi augmenter les salaires de 20% pour les 24 millions de salariés ! Je propose simplement, par le jeu des impôts ou des cotisations, de ramener les parts du gâteau à ce qu’elles étaient il y a 25 ans. Ce n’est tout de même pas plonger la France dans le communisme de guerre !

 

Que vous inspire le jugement concernant Jérôme Kerviel ?

 

Ca me donne des idées. Si j’étais au pouvoir, je ferais voter des lois pour châtier rudement les parasites, du type Kerviel, et dissuader les jeunes gens de se sentir à ce point irresponsables. Cet homme est persuadé d’avoir fait son métier, sans jamais s’interroger sur le sens de celui-ci. Dans toutes les professions, il y a des limites. Il faut en mettre aussi chez les traders. La réforme des retraites va être votée… Elle est injuste et cruelle. Je dis au président de la République qui se rêve en sorte de Thatcher du 21è siècle pour faire mettre aux salariés un genou à terre qu’il a déjà échoué. Il a perdu la bataille de l’opinion, et mis en route un processus dans lequel les tensions ne font que s’exacerber.

 

Souhaitez-vous une grève reconductible ?

 

Les gens qui se lancent dans une grève y réfléchissent à deux fois, parce qu’ils y jouent leur paie. S’ils décident de le faire, c’est donc qu’ils auront de bonnes raisons. Je ne m’en mêle pas. Ce que décideront les travailleurs me convient.

 

Vous voulez être le candidat du Front de gauche (dont fait partie le PC) à la présidentielle, mais le parti communiste ne semble pas vouloir de vous

 

J’ai dit que je me sentais capable d’être candidat. Mais ce n’est pas une aventure personnelle Ne vous fiez pas aux impressions ! Il y aura un candidat commun du front de gauche ; j’espère que nous trouverons le moyen de ne pas nous ridiculiser dans des primaires.

 

Avez-vous une préférence parmi les candidats socialistes ?

 

J’ai quitté le PS et je ne me permettrais donc pas de me mêler du choix de son candidat. Je dis simplement que si on nous propose la politique économique du FMI avec Strauss-Kahn ou la réforme des retraites façon Sarkozy avec Martine Aubry, il y a peu de chances pour que toute la gauche se rassemble au second tour. Je mets les socialistes en garde: tout le monde ne passera pas sous leurs fourches caudines.

 

Mais s’il y a un second tour Sarkozy Strauss-Kahn, vous finirez par voter Strauss-Kahn ?

 

Et si au second tour, c’est Mélenchon face à Sarkozy, est ce que Strauss-Kahn va voter pour moi ? Posez-lui la question ! Je rappelle que quand la social-démocratie – on l’a vu en Amérique du sud – a le choix entre l’autre gauche et la droite, elle choisit la droite."

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Published by Didier HACQUART - dans PARTI DE GAUCHE