Gérald Fuxa se bat pour la défense de l'Etang de Berre depuis des années. Chaque année justement, il monte « une opération » pour médiatiser notre étang et sensibiliser sur la nécessité de sa défense, sa sauvegarde et sa réhabilitation.
C'est année il monte à paris avec un percheron, Quitus, pour remettre une pétition au sénateurs.
Il faut l'encourager et signer la pétition.
DH
Pour en savoir plus :
Le site internet « Etang maintenant »
Défense de l'Etang de Berre, lettre aux représentants de la Nation
Mesdames et Messieurs les Elu(e)s de la République,
Connaissez vous l'étang de Berre ? Depuis longtemps, les habitants et les riverains de notre Etang dans leur grande majorité expriment inlassablement leur volonté de réhabilitation et leur attachement à ce milieu naturel hors du commun.
Demain, c'est à dire en moins d'une décénnie, cette étendue marine, patrimoine commun "aquatique" peut ressuciter grâce aux efforts des hommes, exactement comme elle a été détruite en un autre temps.
L'étang de Berre est une mer intérieure de 155km², une des plus grandes d'Europe, entre le pays d'Aix et la Méditérrannée. Pendant plus d'un demi siècle elle a subit plusieurs pollutions qui ont perturbé sa vie marine.
Certaines de ces atteintes sont en passe d'être réglées, grâce à l'action associative de défense de l'Etang, comme notamment les rejets des eaux usées du bassin versant, provenant de stations d'épuration obsolètes.
D'autres sont toujours d'actualité comme la plus lourde de conséquences pour le maintien de la flore et de la faune : la sortie dans l'Etang du canal EDF de la chaine Durance Verdon dont l'apport d'eau douce chargée de limon est pour ce milieu salin une attaque constante qui augmente sa turbidité et empêche tout développement de la vie de manière pérenne.
La cour européenne de justice a condamné la France pour cette pollution et a contraint EDF à diminuer sa production de 600 millions de Kwh sur les deux centrales de Salon et St.Chamas (d'une capacité de 1 Milliard de Kwh, soit une diminution des deux tiers de leur production).
Cette mesure est un mieux, mais n'apportera pas de solution durable pour notre Etang.
En outre elle prive la région PACA, qui ne produit que 50% de l'électricité qu'elle consomme, d'énergie renouvelable que l'ont devrait remplacer par de l'énergie fossile représentant 800000 T de CO2. Mais aussi provoque de graves perturbations dans le lit de la basse Durance qui n'est plus apte à recevoir le débit d'eau non turbiné par les deux dernières centrales de la chaîne.
La réactivité de ces deux centrales pouvant être démarrées en moins de 10mn est nécessaire à la sécurité de fonctionnement des 54 sites Seveso (industries chimiques et pétrochimiques) de la région.
Cruel dilemme et choix inacceptable, sacrifier une ressource durable pour en réhabiliter une autre! Ou fermer cette dérivation et provoquer un surcroit d'eau inadmissible par l'aval de la Durance.
Sur la pression de l'action menée par les différentes associations et des élus riverains, la création d'un Groupement d'Intérêt Public pour la Réhabilitation de l'Etang de Berre (GIPREB) a permis la mise en place d'études scientifiques pour trouver une solution concernant cette problématique.
L'avantage d'un canal souterrain étant d'éviter toute atteinte à l'environnement, de s'affranchir dans la plaine naturelle de la Crau des expropriations ainsi que de constructions d'ouvrages disgracieux pour franchir les routes , les voies ferrées et canaux. A la veille du débat environnemental de Copenhague, il devient impératif qu'EDF, l'Etat français et l'Europe s'engagent dans la réalisation de cette dérivation pour la réhabilitation écologique de la plus grande mer intérieure d'Europe.
Le choix d'une dérivation souterraine vers l'embouchure du Rhône, permettrait d'éviter tout rejet d'eau douce et de limons dans l'Etang de Berre, de rendre les limons manquants à la Camargue via le Rhône pour ralentir la disparition d'un vaste territoire entre l'embouchure du fleuve et les saintes Maries de la Mer et de turbiner sans contraintes sur toute la chaine des 16 centrales électriques suivant les besoins de la consommation.
Tous les climatologues et autres scientifiques (GIEC) assurant que le dérèglement climatique entrainera un manque d'eau dans la région, ce qui est arrivé ces dernières années dans le Var et la Drôme.
La solution préconisée, la seule durable, offrirait d'autres possibilités
Récupérer de l'eau douce pour les besoins du sud de la France.
Amener à l'exportation d'eau vers d'autres pays.
La proximité du port de Fos où arrivent des super tankers de 300000T de pétrole et repartent à vide non sans lester leurs ballasts d'eau de mer (que l'on retrouve en Méditerrannée et ses plages lorsque le temps est clément et que l'on peut alléger la charge).
On pourrait remplacer l'eau de mer par de l'eau douce.
Et pourquoi pas, dans le cadre d'un libre échange, repartir plein d'eau vers des pays qui ont du pétrole. . .mais dessalent l'eau de mer avec lénergie locale, ce qui augmente les prix de revient et dégage des quantités non négligeables de CO².
Mesdames et Messieurs,
Nous vous demandons de vous engager dans cette réhabilitation, comme vous le réclame tous les riverains de l'Etang de Berre et tous les citoyens attachés à la préservation écologique de notre patrimoine, et à l'amélioration du rendement des énergies renouvelables, qui ont signé cette pétition.