Combattre le FN par les idées, 2ème partie.
Apres "les vieilles recettes du FN pour relooker le capitalisme", Pouvoir d’achat: l’imposture FN
DH
Pouvoir d’achat: l’imposture FN
Entre démagogie et capitalisme, Marine Le Pen suit les pas de Nicolas Sarkozy.
Sous couvert de quelques propositions aux allures sociales, les mesures en faveur du pouvoir d’achat, présentées par Marine Le Pen, vendredi, restent ancrées dans un capitalisme à «préférence nationale», bien en phase avec les idées développées par la droite et le patronat.
En témoigne sa nouvelle idée «d’une réserve légale de titres» pour les salariés travaillant dans une entreprise de plus de 50 salariés. Selon ce mécanisme que Marine Le Pen qualifie de capitalisme «populaire», les salariés dans leur ensemble détiendraient jusqu’à 10% du capital.
Par cet intermédiaire, ils pourraient «avoir droit aux dividendes» mais pas au «droit de vote». Comprenez : pas d’augmentation de salaires, au mieux quelques miettes de dividendes, et, surtout, aucune intervention dans la gestion des entreprises. La présidente du FN n’envisage aucune augmentation du smic dans sa feuille de route économique.
Si le FN évoque l’interdiction des stock-options, retraites chapeau ou parachutes dorés, celle-ci s’accompagne d’une opposition catégorique à toute forme de plafonnement des salaires des grands patrons. Le FN appelle, sans plus de détail, à rendre plus progressif l’impôt sur le revenu, mais pas un mot sur l’impôt de solidarité sur la fortune, dont la présidente a prôné en avril la suppression.
Quant à l’allocation de solidarité aux personnes âgées, elle serait «réservée aux seuls Français».
À l’autre bout de la chaîne du pouvoir d’achat, le parti d’extrême droite propose une baisse de la taxe pétrolière (Tipp) de 20%, dont les pertes pour le budget seraient compensées par une taxe sur les surprofits des «grands groupe pétroliers et gaziers». Mais pour les produits alimentaires, le FN se contente de la création d’un «observatoire des prix»