Devant les "petits patrons", Jean-Marie Le Pen fustige les 35 heures et la retraite à 60 ans
Chantre de la petite entreprise contre "les multinationales" et "le grand capital", le candidat à l'Elysée Jean-Marie Le Pen passait son examen devant les représentants de la Confédération générale de petites et moyennes entreprises (CGPME). Une assistance d'une centaine de personnes, soit moitié moins que pour François Bayrou et un huitième de celle venue écouter Nicolas Sarkozy en janvier, selon les organisateurs.
Cela a été l’occasion de Jean – Marie Le PEN de revenir sur son programme économique et social.
Fidèle à ses habitudes il a brocardé les fonctionnaires et "la jeunesse qui aspire à la fonction publique plutôt qu'à l'héroïsme de l'entreprise".
Il s’est présenté en défenseur d'un "capitalisme familial et national". M. Le Pen a cherché à caresser dans le sens du poil ces petits entrepreneurs en fustigeant l'"Etat jacobin" qui "se mêle de tout", "prélève tout ce qu'il peut" et "s'immisce dans les domaines où il n'a rien à faire".
Adversaire des 35 heures, de la retraite à 60 ans, il a évoqué ceux qui, dans des pays comme la Chine, "travaillent la nuit et le week-end" et clame qu'"il faut inciter nos compatriotes à s'enrichir, valoriser le travail, l'effort, le risque". En guerre contre les syndicats dont il conteste la légitimité et qu'il qualifie de "destructeurs", il a réclamé un "service minimum".
En clair Le PEN attaque les fonctionnaires, remet en cause les 35 heures, propose la retraite à 65 ans voire plus, supprime le code du travail, supprime les syndicats, libéralise totalement le marché, réduit le rôle de l’Etat, supprime l'ISF et prend comme référence pour les salariés le modèle chinois ! Si ce n’est pas ultralibéral et contre les ouvriers qu’il prétend représenter et défendre, alors ?