Tout et son contraire, en fonction de son interlocuteur. En l’espace de quelques jours, Nicolas SARKOZY change de position sur AIRBUS. Hier c’était un problème d’actionnaires, aujourd’hui c’est à l’état de s’engager. Quelle crédibilité accorder à un syndicat qui dit tout et son contraire en l’espace de quelques jours, sachant que son avis évolue en fonction de la proportion que prend l’évènement en l’occurrence AIRBUS dans les médias ?
Par ailleurs, si aujourd'hui SARKOZY est pour une recapitalisation d'EADS, Son ami Thierry BRETON, Ministre de l'économie du gouvernement auquel il appartient, prône exactement le contraire.
Dans tous les cas cela fait désordre, et ressemble à une certaine panique...
La "versatilité" de Nicolas Sarkozy sur Airbus (*)
Jack Lang a jugé "inquiétante" la "versatilité" de Nicolas Sarkozy dans le dossier Airbus. Son attitude "met en cause sa crédibilité présidentielle, a déclaré le conseiller de la candidate socialiste, Ségolène Royal, dans un communiqué, lundi 5 mars. En quelques jours, le même personnage change son fusil d'épaule"
"Le même, qui expliquait qu'il ne saurait être question de favoriser l'intervention de l'Etat et, qu'au contraire, il fallait au plus vite confier Airbus à un partenariat privé, annonce aujourd'hui qu'il serait favorable à une recapitalisation publique", écrit-il.
Lundi à Toulouse, M. Sarkozy a affirmé que "le rôle de l'Etat est essentiel" et que s'il était président de la République et qu'Airbus avait besoin d'une augmentation de capital, il serait "prêt à le faire".
Mercredi dernier, il avait estimé que "les Etats" ne sont pas "les actionnaires industriels les plus avisés". Le lendemain, il avait affirmé qu'il n'était "pas décidé à laisser tomber" Airbus. Ces derniers jours, l'UMP a critiqué les propos de Ségolène Royal, qui a adopté une attitude très volontariste sur la crise d'Airbus, affirmant que "l'Etat non seulement peut mais doit faire".
M. Sarkozy a réaffirmé lundi soir que l'Etat devait "accompagner l'augmentation du capital" d'Airbus
Invité lundi soir du 19-20 de France 3, Nicolas Sarkozy a aussi précisé qu'il pensait nécessaire de "renégocier le pacte d'actionnaires", de "trouver un partenaire financier privé qui remette de l'argent", de "trouver un opérateur industriel" pour diriger l'entreprise.
"Il faut un véritable actionnaire qui soit le patron industriel de l'entreprise, qui détermine un management, où on arrête de faire la parité franco-allemande. On prend simplement les meilleurs pour prendre les meilleures décisions", a argumenté le candidat de l'UMP.
"Tout les gens sérieux reconnaissent qu'il faut un plan et les modalités de ce plan, elles sont discutables et sont négociables, et je veux m'assurer que la répartition des tâches entre les Allemands et les Français sont faites sur une base d'équité. L'aéronautique c'est quand même la spécialité française", a-t-il ajouté. - (Avec AFP)
(*) LEMONDE.FR avec AFP | 05.03.07 | 19h54