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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 07:39


Nicolas Sarkozy nous prépare une droite libérale dure, comme jamais nous ne l’avons connue. Le plus déprimant, c’est de la voir grimper dans les sondages et de conquérir des voix, dans les couches de population qui risquent le plus, et qu’il ne défendra pas. Le 1er réflexe pourrait être, « après tout, s’ils le veulent, c’est leur problème pas le mien ».  

Mais, ma conscience de gauche m’empêche d’avoir un tel raisonnement, en pensant à tous ceux qui subiront au quotidien la politique de SARKOZY, même s’ils n’en sont pas réellement conscients. Avec ma casquette de syndicaliste, je suis par exemple inquiet des conséquences d’une remise en cause du code du travail sur les salariés au quotidien, et je connais bien le mirage du « travailler plus pour gagner plus ».  Avec ma casquette d’élu local, je suis inquiet des conséquences de la politique de SARKOZY avec la remise en cause du service public au profit du privé, et de la désagrégation du lien social. Avec ma sensibilité environnementale, je suis inquiet de la société prônée par Nicolas SARKOZY basée sur la croissance, le profit, la réussite économique, l’intérêt individuel à court terme, etc.
 
Tout cela doit nous interpeller à gauche tant sur l’aspect programmatique et orientations politiques pour l’avenir, que tactique pour la présidentielle 2007.
 
 
L’édito du journal A GAUCHE (PRS) me semble contribuer au débat.
 
 
 
DH
  
 
Le bon pied (*)
 
  
 

Que faire lorsque l’on vous dit que vous perdez pied ? Repartir là où on sent un point d’appui résister sur le sol qui se dérobe. Dimanche dernier à Villepinte, Ségolène Royal a donc décidé de relancer sa campagne du pied gauche. Bien sûr le détail des mesures du pacte présidentiel n’a pas fait disparaître les points de désaccords exposés dans ces colonnes pendant le débat de la désignation socialiste. Mais le moment n’est plus d’en dresser la liste. Je préfère à cette heure retenir la volonté salutaire de repartir du bon pied.

 
 
 

Car il y a urgence. Personne à gauche n’est dans la position de compter les points, marquant ici ou là d’un sonore « je l’avais bien dit » que les difficultés de la candidate socialiste sont les conséquences funestes d’errements pointés de longue main. Partout à gauche, la crise des organisations atteint des niveaux sans précédent. Au point que tout pourrait être emporté. La gauche et la droite ne sont pas en effet des dimensions inscrites dans l’espace politique comme le haut et le bas le sont dans l’espace physique par la loi naturelle de la gravité. Ce sont des constructions politiques, enracinées dans un combat idéologique et culturel visant consciemment à construire des représentations de soi-même et du monde qui permettent de les changer, l’un comme l’autre. Lorsque ce combat n’est pas mené, voire lorsque nombreux à gauche s’évertuent à en dilapider les acquis, les lois de la physique politique peuvent basculer. Et tout devenir possible.

 
 
 

Des exemples ? Cet électricien sur un marché qui dénonce Royal qui ne fait rien contre la privatisation d’EDF et GDF, alors que la constitution d’un pôle public de l’énergie regroupant les deux entreprises est dans son programme… et annonce « en conséquence » son intention de voter Bayrou, lequel n’a jamais émis la moindre intention de revenir sur les privatisations engagées dans ce secteur. Cet autre qui manifeste la semaine dernière dans un cortège syndical avec ses collègues fonctionnaires et se réjouit du fait que « cinq ans de droite vont nous faire retrouver le goût du pain ». Ces paysans menacés par les réformes libérales qui se jettent aux dernières élections des chambres d’agriculture dans les bras de la droite extrême.

 
 
 

La confusion qui règne dans la gauche d’en bas est en lien direct avec ce qui se passe dans la gauche d’en haut. Refus chez certains de faire la différence entre la gauche et la droite au second tour, incapacité largement partagée à penser la moindre formule permettant le rassemblement de la gauche, abandon généralisé de la bataille culturelle malgré le matraquage des médias dominants, proclamations régulières chez d’autres que sur les questions essentielles, le clivage gauche-droite n’a pas lieu d’être… la liste est longue des choix et attitudes qui produisent l’effacement du sentiment d’appartenance à un même camp, la gauche. Or celui-ci s’opère toujours au profit d’une droite dont les orientations libérales ne satisfont que les intérêts d’une minorité de nos concitoyens. D’ailleurs Sarkozy ne s’y trompe pas lorsqu’il expliquait dimanche dernier à ses comités de soutien que sa campagne aurait à affronter les «vieux clivages si difficiles à dépasser et les vieux réflexes conditionnés par l'éducation».

 
 
 

Une reconstruction durable du socle électoral de la gauche appellera un effort comparable à celui que déployèrent avec une immense énergie les militants des années du Programme commun. On ne pourra faire l’économie d’une refondation d’ensemble, à la fois idéologique, programmatique et organisationnelle, tirant les leçons du double échec du communisme d’Etat et de la sociale-démocratie.

 
 
 

Mais le calendrier d’un tel chantier dépasse largement celui de l’urgence présidentielle. Dans les quelques semaines qui restent avant l’échéance, tâchons au moins de ne pas oublier le B-a-ba d’une conscience de gauche. D’abord, ne rien faire pour aggraver ce qui divise la gauche. Tout ce qui peut au contraire être tenté pour rapprocher les points de vue, maintenir ou renforcer les liens de fraternité militante qui tiennent ici ou là doit être fait. Ensuite, mener une campagne frontale contre la droite. L’adversaire c’est elle. Il y a suffisamment de consciences perdues à éclairer pour éviter de convoiter les maigres vestiges de ses partenaires. Et c’est la droite toute entière qu’il faut affronter : ne laissons ni Bayrou ni Le Pen faire croire qu’ils incarnent un quelconque dépassement du clivage gauche droite. Un double devoir de fraternité avec les siens et de combativité sans failles contre ses adversaires s’impose donc à chacun à gauche.

 
  
 
 

(*) Paru dans à Gauche du 13/07/2007

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Published by Didier HACQUART - dans Présidentielles 2007