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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 04:47


OBJECTIF SECURITE. À LA FRESCOULE.

 

Article paru dans l'édition de l’HUMANITE du 17 février 2001.

 

Dans ce quartier de Vitrolles, l ’augmentation du nombre de policiers municipaux n ’a eu aucun effet sur le sentiment d ’insécurité des habitants. Bien au contraire.

 

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL .

 

Un beau et rare, en cette saison, soleil commence ...à se refléter sur les façades couleur rose provençal de petits immeubles façon stuc. Le journal, le pain, le petit café : les habitants font leurs courses. En ce samedi matin du début du mois de février, le quartier de la Frescoule offre l’image d ’Épinal du petit quartier provençal paisible. C’est peut-être aussi le sentiment qu ’ont eu les habitants en arrivant ici. De l’image à la réalité .

 

Prenons l’immeuble à côté de la librairie. Premier étage, première porte droite. M. X (appelons- le ainsi) habitait les quartiers Nord de Marseille. Il y a six ans, il décide de venir à Vitrolles "ville nouvelle ","pour fuir l’insécurité" et pour le gamin ". Aujourd’hui, il dit :"On n’est pas en sécurité et le local de policiers municipaux ouvert par la mairie en bas n ’a rien changé. Ils ont mis le grillage aux fenêtres, et puis rien. " M. X. est assez représentatif de ceux qu’un sociologue a appelés les citadins parcellaires , en référence aux paysans parcellaires de la France du XIX e siècle, analysés par Karl Marx, qui avaient eu accès à une petite parcelle de terre et dont l ’instinct de propriété avait teinté la conscience d ’une couleur conservatrice.

 

Les citadins parcellaires sont légion à Vitrolles, notamment dans ce quartier de la Frescoule. Deuxième étage, porte gauche. Une jeune femme : On n’est plus en sécurité. On ne sort plus le soir. Mégret n’a rien fait.

 

Ce porte-à-porte express confirme les sondages : les problèmes de sécurité figurent au premier rang des priorités des Vitrollais. Même après quatre années de présence de l’extrême droite à l’hôtel de ville, qui avait fait de l’insécurité son principal cheval de bataille. L’échec était prévisible, il n’en est pas moins éclatant.

 

Même le leader de la droite, Christian Rossi, est implacable : La municipalité a favorisé les facteurs de délinquance avec la fermeture des maisons de quartier, le manque d’équipements, la zone économique qui ne repart pas. Ils ont tout abandonné en matière de prévention pour tout mettre sur la répression. Ce choix s’est révélé inefficace. Inefficace puisque les chiffres, en baisse dans les communes environnantes, s’affichent ici en hausse continuelle.

 

Richard Dubré, Vitrollais depuis quinze ans et directeur de campagne d’Alain Hayot, tente une explication : Une délinquance idéologique s’est développée en réaction aux comportements de la police municipale et au discours extrémiste et raciste de la mairie FN. Une sorte de course folle s’est engagée. Si on recrée du dialogue entre les jeunes et l’hôtel de ville, ce type de violence peut reculer rapidement. ¯Le dialogue a été rompu, la maison de quartier fermée ce dont on se plaint presque unanimement et les activités réduites.

 

Exemple : en 1997, 10 % du budget de la ville étaient consacrés aux sports, aujourd’hui 3,5 % . Pour Alain Hayot, L’essentiel, c’est de retisser du lien social, de la solidarité, de redonner de la vie dans les quartiers en rouvrant la maison de quartier et en procédant à l’élection de conseil de quartier, de promouvoir l’emploi et l’insertion professionnelle. Car beaucoup de jeunes disent, eux aussi, vivre dans l ’insécurité, même si le mot prend une connotation différente. Guillaume : Ce sont les trois dernières années que nous avons eu le plus de problèmes. Il n’y a rien ... faire sur Vitrolles. Les jeunes s’emmerdent. Parfois, ils font des conneries". Delphine, sa copine : C’est avec l ’arrivée de l ’extrême droite que j ’ai ressenti une montée de l ’insécurité, de la pression. ¯Une politique de sécurité ne se mesure pas au nombre de policiers municipaux embauchés, mais tel le pyromane qui se déguise en pompier l’extrême droite continue de jouer avec le feu de l ’insécurité.

 

C. D.

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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1999 - 2001