La droite sanctionnée dans les Bouches-du-Rhône
A vingt heures, Radio-France Provence annonçait "un raz-de-marée de la gauche" dans les Bouches-du-Rhône, notamment à Marseille. Dans la cité phocéenne en effet, la coalition UDF-RPR perd cinq des six cantons renouvelables qu’elle détenait. Y compris le canton 10 où le député UDF Roland Blum, l’un des lieutenants de Jean-Claude Gaudin à la mairie, était présenté comme indétrônable.
Dans la quasi-totalité des cantons de Marseille, il s’agissait de triangulaires opposant le candidat de la gauche plurielle (PS dans tous les cas), celui de l’UDF-RPR et celui du FN. En moyenne, les candidats de la gauche dépassent de 4% le total de ces différentes composantes, Verts compris, au premier tour. En revanche, la droite recule, quelquefois sensiblement, tandis que le FN retrouve ses scores du 15 mars. On observe la même tendance dans le département où Rosy Sanna, candidate communiste soutenue par le PS dès le premier tour, enlève le siège de La Ciotat à la droite. Seule fausse note, la victoire du maire FN de Marignane élu avec 64% des voix.
En revanche, le socialiste Dominique Tichadou devenu le candidat de toute la gauche et des démocrates gagne d’une courte tête l’élection de Vitrolles face au FN.
On notera également la large réélection du communiste Hervé Schiavetti (66%) à Arles.
A la veille du troisième tour de l’élection du président du conseil régional de PACA, de nombreux électeurs de l’UDF et du RPR ont sanctionné l’attitude de certains de leurs élus régionaux à la recherche d’un accord avec le FN pour conserver la présidence. Sans doute aussi, ces manoeuvres ont-elles mobilisé des électeurs de gauche qui avaient boudé les urnes dimanche dernier.