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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 08:33

Vitrolles : Qui tient la boutique ?
 
source : Le Nouvel Observateur le 26/02/1998 auteur : Agathe Logeart
 
Dans le show vitrollais, le conseil municipal est un moment à ne pas manquer pour qui veut voir de près à quoi peut ressembler le degré zéro de la politique.
 
Depuis le mois d'octobre, Catherine Mégret, maire en titre sinon en fait, n'y a plus mis les pieds, « alitée, dit-on, en raison d'une grossesse pathologique ». Donc on ne la voit plus non plus sur les marchés, les mains toujours gantées comme si elle craignait de se salir. Son mari Bruno, officiellement « conseiller spécial auprès du maire et porte-parole », que ses amis appellent affectueusement « BM », ne fait que passer, et réunit l'équipe pour visser les boulons, souvent jusqu'à des heures tardives de la nuit.

L'homme qui tient la boutique, c'est Hubert Fayard, le premier adjoint. 39 ans, une femme lituanienne (c'est dire s'il n'a pas d'hostilité à l'égard des étrangers, mais les préfère nés sur le bon vieux contient européen), et deux prénoms, Hubert et Gérald. , le premier adjoint. 39 ans, une femme lituanienne (c'est dire s'il n'a pas d'hostilité à l'égard des étrangers, mais les préfère nés sur le bon vieux contient européen), et deux prénoms, Hubert et Gérald.
 
L'ancien maire socialiste Jean-Jacques Anglade affirme que si le premier adjoint utilise plus volontiers Hubert (l'intéressé raconte qu'au service militaire il ne répondait pas quand on l'appelait Gérald), c'est parce qu'Hubert est le saint patron des chasseurs, qui depuis que le FN a pris la mairie disposent désormais de locaux à la bastide de Fontblanche, où la municipalité précédente avait, elle, placé des rappeurs.

Le 10 février, le tribunal d'instance de Martigues a radié Hubert Fayard des listes électorales, en estimant que sa domiciliation n'était pas suffisamment assurée. Il est vrai que, conseiller régional d'Auvergne (et cette fois candidat en Paca), M. Fayard continue de percevoir ses émoluments dans une banque du Puy.
 
Il ne se trouve d'ailleurs pas dans une situation bien différente de celle des époux Mégret, qui ne sont pas électeurs à Vitrolles et dont le domicile est toujours à Saint-Cloud.

C'est une main de fer, M. Fayard. S'il a décidé de supprimer les éducateurs de rue, c'est parce que « l'éducation se fait dans la famille et l'école, et non dans la rue ». S'il décide de « provençaliser les marchés », c'est parce qu'il veut des étals qui « fassent couleur locale et pas des gris-gris, qui d'ailleurs ne se vendent pas ». S'il est un ardent défenseur de la préférence nationale, c'est pour mettre fin « à la préférence étrangère » qu'il croit avoir décelée dans la gestion de l'ancienne municipalité. Mais il n'en dira pas plus, de peur « de la guillotine judiciaire. La loi Gayssot, vous connaissez ? La publicité n'est pas obligatoire. Il suffit de faire ». Et il ajoute : « De toute façon, depuis que nous sommes là, peu d'étrangers viennent nous voir. Ils préfèrent quitter la ville. »

Sous sa férule, les élus d'opposition n'ont droit qu'à deux minutes par intervention. En cas de dépassement, il coupe le micro, ou couvre la voix de ses adversaires de remarques qui ont le don de faire tordre de rire les conseillers du FN. A une élue de gauche qui doit 700 francs à la caisse des écoles pour la cantine, il ne cesse de dire : « Payez vos dettes ! Il mange bien votre enfant. Il faut payer ce qu'il mange, merde ! » A Jean-Jacques Anglade, poursuivi pour abus de biens sociaux et qui s'étonne d'avoir à voter des frais de représentation d'un maire malade, il met sous le nez ses notes de frais du temps où il était premier magistrat de la ville.
 
Ses adjoints ne sont pas en reste : « Jette-toi par la fenêtre, ça débarrassera ! », dit Gilles Lacroix au maire déchu. au maire déchu.

Ce même Gilles Lacroix est mis en examen, en compagnie d'un employé des services sociaux et du chef du service sécurité, pour complicité de violences en réunion avec armes après une expédition punitive contre des routiers en grève au mois de novembre. Paul Gomez n'est pas le dernier à rire des insultes contre l'ancien maire : il est vrai que M. Anglade vient de gagner contre lui un procès en diffamation, pour avoir révélé dans un journal électoral que cet élu du FN, autrefois chauffeur dans une société d'équarrissage, avait reconnu devant les policiers qui l'avaient interpellé et gardé à vue qu'il avait détourné au détriment d'une grande surface,de la viande et du poisson périmé pour les offrir aux pompiers de Vitrolles. n'est pas le dernier à rire des insultes contre l'ancien maire : il est vrai que M. Anglade vient de gagner contre lui un procès en diffamation, pour avoir révélé dans un journal électoral que cet élu du FN, autrefois chauffeur dans une société d'équarrissage, avait reconnu devant les policiers qui l'avaient interpellé et gardé à vue

Comme c'est l'usage, au conseil municipal du 19 février, 17 des 19 décisions soumises au vote concernaient des autorisations de mener des actions en justice et de régler les honoraires d'avocat. M. Fayard a refusé de répondre à l'opposition, qui lui demandait à quelle hauteur le contribuable vitrollais avait, depuis un an, financé cette inflation procédurière sans précédent. 
 
A.L.
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Published by Didier HACQUART - dans Histoire politique de Vitrolles : 1997 - 1998