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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 07:33

Salarié du privé dans l’industrie (Aéronautique), militant au secteur d’entreprise du PS, je partage globalement l’analyse de Jean – Louis LEVET responsable national à l’industrie au PS. Je pense moi aussi depuis longtemps qu’un pays sans industrie cela n’a pas vraiment de sens. De même « une industrie » des services ne peut se concevoir qu’autour d’une industrie réelle !
 
Notre pays souffre d’un réel manque de politique industrielle. Ceci dit les choses semblent évoluer suite à l’actualité récente (AIRBUS par exemple).
 
A suivre…
DH
 
 
 
Une autre conception de l'industrie (*)
 
Par JEAN-LOUIS LEVET, économiste et responsable national à l'industrie du Parti socialiste.
 
EADS, GDF-Suez, Mittal-Arcelor, Bombardier-Alstom, délocalisations... autant d'événements qui mettent l'industrie au coeur de l'actualité et qui montrent combien celle-ci compte dans l'économie. Les mythes auxquels adhère une grande partie de notre élite politique et financière s'effondrent : la société postindustrielle (« l'avenir est dans les services ») et la nouvelle économie (« la prospérité est dans l'avènement d'Internet et de la finance »).
 
Mais nous gardons un gros handicap : une vision de l'industrie, archaïque, peu attractive pour les nouvelles générations et ne pouvant nourrir de ce fait une politique économique et industrielle efficace.
 
Nous assimilons encore l'industrie, au contraire de la plupart des pays développés et émergents, au secteur manufacturier, le manufacturier à l'usine et l'usine au travail aliénant. Notre représentation de l'industrie s'est enrichie, de plus, d'une nouvelle peur. Elle serait une menace pour le devenir de l'humanité. L'explosion de l'usine chimique d'AZF à Toulouse, l'omniprésence des produits nocifs dans les denrées alimentaires et dans l'environnement, l'emploi de l'amiante dans le BTP bien des années après que ce danger fut connu constituent autant de preuves accablantes de cette réalité. La contradiction est totale entre le rôle déterminant de l'industrie dans la croissance et une représentation dépassée doublée d'un rejet. Elle paralyse l'action du politique.
 
Oui, l'industrie constitue le coeur de la création de richesses réelles. Pourquoi ? Parce que, contrairement à ce qui est souvent affirmé, son importance ne se réduit pas, elle se transforme et voit ses frontières s'élargir. Elle comprend le secteur manufacturier, mais aussi l'agroalimentaire, l'énergie, le bâtiment et les travaux publics (la construction du pont de Millau, c'est de l'industrie), les industries culturelles, les activités liées aux technologies de l'information et des communications et les services aux entreprises.
 
C'est-à-dire l'ensemble des activités productives matérielles et immatérielles. Même la finance est considérée dans les pays anglo-saxons comme une industrie. La prise en compte de cette approche opérationnelle de l'industrie se traduit par des chiffres forts différents de ceux véhiculés par la définition officielle et repris dans les rapports les plus récents. Son poids dans la valeur ajoutée nationale est de l'ordre de 40 %, au lieu de 20 %. Sans compter ses puissants effets induits par l'augmentation du pouvoir d'achat, les gains de productivité à l'origine de la croissance, la diffusion du progrès technique, etc.
 
Les bases sociales de l'industrie sont ainsi bien plus importantes que la représentation dominante ne les véhicule. Plus encore, l'industrie constitue l'élément essentiel qui permet d'exploiter la nouvelle économie de la connaissance dans une perspective de développement durable, puisqu'elle représente d'ores et déjà environ la moitié de l'investissement des entreprises non financières et réalise les trois quarts de la recherche-développement, en France comme dans les autres pays développés. Il n'y a pas d'un côté les gentils du développement propre et de l'autre les méchants de l'industrie polluante, mais complémentarité. Les drames que nous soulignions plus haut sont d'abord le résultat du laxisme, de l'indifférence, de la lâcheté collective à l'égard des lobbies parfois sans foi ni loi, se cachant derrière le paravent de l'incertitude scientifique, voire produisant de la désinformation ou utilisant la technique classique du chantage à l'emploi.
 
Promouvoir une nouvelle conception permet de remettre l'industrie dans la société en changeant son image, en l'ouvrant à ceux qui en bénéficient le moins : les jeunes issus de l'immigration et les femmes. De ne pas continuer à en exclure ceux que l'on qualifie de « seniors ». De ne pas laisser tomber les moins qualifiés. De ne pas sacrifier notre base industrielle au nouveau mythe du tout délocalisable au moindre coût et à l'idée reçue selon laquelle il suffirait de concentrer nos efforts dans la haute technologie en abandonnant le reste aux nouveaux pays émergents. Alors une véritable action politique est possible, articulant niveaux national, européen et local.
 
Pour en savoir plus, http://www.lesechos.fr du 03/01/2007
 
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Published by Didier HACQUART - dans Réflexions