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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 17:54


Pinochet est mort, bon débarras. Malheureusement, il n’a pas été jugé pour tous ses crimes. Si la dame de fer, Margaret Thatcher, l'ancien premier ministre britannique, s'est dite "profondément attristée" par sa mort, ce n’est pas mon cas et cela fait un dictateur de moins sur la planète, et cela se fête !
 
DH
 
 
 
 

Augusto Pinochet est mort dimanche 10 décembre 2006, à tout juste 91 ans, sans avoir jamais eu à répondre des crimes commis au Chili pendant les 17 ans de sa dictature (1973-1990) : plus de 3 000 assassinats politiques et un millier de disparitions. Malgré les centaines de plaintes déposées contre lui, il n'a jamais été traduit en justice car sa santé, jugée fragile, et les tergiversations de certains politiques chiliens lui ont épargné tous les procès. C'est donc impuni qu'il quitte la scène.

 

Le dictateur est arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat sanglant, le 11 septembre 1973. Appuyé par la CIA, il renverse le gouvernement de gauche démocratique. Il est alors commandant en chef de l'armée chilienne. Tandis que des avions bombardent la Moneda, le palais présidentiel, il exige la reddition du président démocratiquement élu, Salvador Allende. Le chef d'Etat socialiste préfère se suicider avec un fusil automatique que lui a offert Fidel Castro. Des milliers de ses partisans sont arrêtés.

 

Certains militants de gauche sont emprisonnés à Santiago, dans le Stade national, qui devient un centre de torture. D'autres sont victimes de la "caravane de la mort", escadron chargé de liquider les opposants au régime. Des fosses communes seront découvertes dans le désert d'Atacama (nord) et dans les villes de La Serena et de Cauquenes.

 

Augusto Pinochet assure ne vouloir rester au pouvoir "qu'aussi longtemps que les circonstances l'exigent" pour protéger le Chili du communisme. Cependant, une fois à la présidence, il explique qu'il a "des objectifs, et non des délais". Il dissout le Congrès et interdit toute activité politique.

 

Il ne fait pas de mystère sur l'identité de celui qui tire les ficelles. "Pas une feuille d'arbre ne bouge dans ce pays sans que ce soit moi qui la bouge", déclare un jour le militaire moustachu, tout en affirmant par ailleurs que les meurtres de prisonniers politiques sont l'œuvre de ses subordonnés.

 

En mai 2005, Manuel Contreras, qui dirigeait sa police secrète (DINA), a affirmé que la responsabilité incombait bien à Augusto Pinochet. Le général Contreras, qui purge une peine de 12 ans de prison pour la disparition d'un jeune dissident en 1975, a fourni à la Cour suprême chilienne une liste décrivant le sort de plus de 500 opposants arrêtés par la DINA. La plupart ont été tués, leurs corps jetés à la mer.

 

D'autres victimes de la répression étaient cependant enterrées. Après la découverte de cercueils qui contenaient chacun deux cadavres, Augusto Pinochet y a vu "une bonne mesure pour économiser de la place dans les cimetières".

 

Au total, en 17 ans, au moins 3 197 personnes ont été tuées pour des motifs politiques, plus de 1 000 ont disparu, et des milliers d'autres ont été arrêtées, torturées ou contraintes à l'exil, selon un rapport officiel réalisé récemment.

 

Avec d'autres dictatures d'Amérique du Sud, dont celle des colonels en Argentine, le Chili a mené l'opération "Condor" pour éliminer les opposants de gauche à l'étranger.

Le général Pinochet a estimé à plusieurs reprises qu'il n'avait pas à demander pardon. Il s'attribuait même en partie le mérite de la chute du communisme. "Je me vois comme un ange bienveillant", déclarait-il en 2004 à une chaîne de télévision hispanophone de Miami. Un an auparavant, il n'exprimait pas plus de regret et précisait même : "Si c'était à refaire, je le referais de la même manière".

 
 
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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !