Jean – Luc MELENCHON : « Je serai là où le devoir commande"
Je vous invite à lire l’interview de Jean – Luc MELENCHON publiée dans l'Hebdo citoyen Politis. Il y aborde l'évolution du PS, les débats dans l'autre gauche et les enjeux de la présidentielle de 2007.
Vous pouvez lire des extraits de cette interview sur le site de Politis , ainsi que l'éditorial que Politis consacre à la situation de la gauche. Vous trouverez aussi ci-après la dépêche AFP relatant la parution de cette interview. Le mieux étant encore d'acheter Politis chez votre marchand de journaux, pour lire tout ça en version intégrale illustrée.
DH
AFP – 29 novembre 2006 – 17h53
Mélenchon n'exclut pas d'être candidat de la gauche de la gauche
PARIS, 29 nov 2006 (AFP) - Le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon se dit plus que jamais favorable à une "candidature commune de l'autre gauche" et, n'excluant pas l'éventualité d'être candidat sur ce créneau, il précise qu'il sera "là où le devoir commande".
Dans une interview à Politis de jeudi, il se dit favorable à "l'union des gauches sans exclusive", et estimant que "l'union serait déséquilibrée avec un PS tout puissant et une poussière de partis autour", M. Mélenchon se dit pour "une candidature commune de l'autre gauche".
Selon lui, "toute la question posée aux stratèges de l'autre gauche est de placer le choix du candidat à l'endroit où l'on peut capter la force politique disponible la plus grande".
Analysant la désignation de Ségolène Royal comme candidate du PS à la présidentielle, il note un renforcement des "bases du libéralisme" : "les corps représentatifs ne sont plus pertinents pour exprimer l'intérêt général, des jurys y suffisent ; la démocratie de délégation est un frein, mieux vaut la démocratie de l'instantané, convocable à tout moment sous forme de panels"..
I1 fait valoir à cet égard que "des milliers d'électeurs socialistes occasionnels ou de longue date sont aujourd'hui assez profondément déroutés par le choix du parti", et que "le risque est grand que cette force se gèle".
"Si l'autre gauche fait une proposition en résonance avec cette identité socialiste, une dynamique peut s'enclencher vers cette candidature", affirme M. Mélenchon.
Lui-même se dit "parfaitement conscient d'être à l'intersection des plaques tectoniques de la gauche", et "plus proche de la France des révoltes et des rébellions que de la social-démocratie des régions et des contrats". Mais aussi "conscient de la fragilité de (sa) position".
Et il conclut : "situation étrange : je fixe ma partition, mais ce sont les autres qui fixent mon rôle. Que ce soit au Ps ou dans l'autre gauche. Et je serai là où le devoir commande".