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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 23:07


Laurent FABIUS à Marseille le 13 novembre à 3 jours du vote de désignation du candidat PS…

 
 

Laurent Fabius a fait salle comble hier soir à Marseille, à l’Agora des Docks, place de la Joliette. Certes, la salle était petite, trop petite en fait pour l’affluence : plus de 600 personnes, assises ou debout, surtout debout d’ailleurs, voire dehors, à se presser devant l’entrée pour écouter avec attention et enthousiasme le peut-être futur candidat du Parti Socialiste à l’élection présidentielle de 2007…

 

Laurent Fabius l’a rappelé lui-même avec humour : « Si par extraordinaire, je n’étais pas désigné dès le 1er tour, il y aurait un 2e tour le 23 novembre », rien n’est encore joué chez les socialistes à trois jours du scrutin.

 

L'auditoire semblait un parfait révélateur de cette affirmation : en plus de ses soutiens habituels dans les Bouches-du-Rhône, la députée Sylvie Andrieux et le maire de Châteauneuf les Martigues Vincent Burroni, Laurent Fabius a été accueilli par le vice-président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Michel Pezet (par curiosité ou par penchant politique ?), mais aussi (surtout) s'affichait à ses côtés le président du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes) Razzye Hammadi (« le MJS ne prendra pas position sur tel ou tel candidat. Moi, je suis ici aux côtés d'un ami, d'un camarade et aussi à ses côtés parce qu'il fait partie de ceux qui entendent ce qu'est la voix de la jeunesse dans la famille socialiste et qui ressemble étrangement au-delà de la famille socialiste à ce qui peut se dire chez les jeunes » a-t-il affirmé au cours de la conférence de presse précédant la réunion publique).

 

La diversité du public de militants était également encourageante : des socialistes des Bouches-du-Rhône, mais aussi du Var et du Vaucluse s'étaient déplacés ; des « Fabiusiens historiques », des militants « Trait d'Union » (liés à Jean-Luc Mélenchon), des nouveaux adhérents, ainsi que des syndicalistes (en particulier des enseignants), des associatifs (Attac...) dont le président de la C6R des Bouches-du-Rhône Albert-Jean Morazzani. Le vote du 16 novembre pourrait bien en surprendre plus d'un...

 

L’ancien Premier ministre de François Mitterrand a souhaité mettre en avant cet espoir et commencé par évoquer comment il avait dû insister auprès de la « Haute direction du Parti » pour obtenir la tenue des débats et combien il regrettait le refus d’en organiser un à Marseille. Il a alors fait mine de s’interroger avant de trouver l’explication : « Je crois que c'est parce que quand les militants voient les différents compétiteurs devant eux, ils s'aperçoivent que ce qu'on leur a dit ne correspond pas à la réalité ! » Il l'a martelé avec force : lui, il est le même, il tient le même discours, les mêmes engagements, devant les caméras ou devant les militants, en petit comité ou dans un meeting...

 

Laurent Fabius a expliqué deux évidences parfois oubliées au sein du PS : il n'existe qu'un seul moyen de gagner, c'est en rassemblant la gauche, et on ne peut rassembler la gauche qu'avec des propositions de gauche. Par conséquent, il a rappelé les bases du socialisme : « le socialisme, c'est d'abord le social, et le social c'est d'abord le salarial ! » et bien sûr défendu son engagement de faire immédiatement après l’élection présidentielle un grand effort pour améliorer le pouvoir d’achat : « La droite a augmenté le SMIC de 3 % en arrivant au pouvoir, et on ne pourrait pas faire mieux ? » C’est donc une priorité.

 

De plus, « l’éducation, c’est la clé » pour Laurent Fabius : c’est la première des priorités, car c’est seulement par l’éducation qu’on met en place les conditions de l’égalité réelle des chances, c’est aussi ça le socialisme. A propos de la polémique sur les 35 heures des profs, il a précisé que s’il n’approuve pas la vidéo, il faut évoquer la question de fond : « Il y a toute une série de propositions que Ségolène a faites sur l'école dont aucune ne se retrouve dans les propositions socialistes et avec lesquelles je suis complètement en désaccord ». Il a en particulier bien expliqué que l’autonomie de recrutement laissée aux directeurs d’établissement menait au système américain, c’est-à-dire un système dans lequel les profs habilités à enseigner peuvent rester des mois au chômage. Et il s’est amusé de l’idée de recruter des adultes « 1ère dan ou 2e dan » pour les mettre au fond des classes : plus sérieusement, il a rappelé que les profs devaient enseigner et avoir la maîtrise pour bien répondre aux besoins des élèves.

 

Par ailleurs, Laurent Fabius a voulu rassurer tous les militants sur la question des sondages. Tout d’abord, le grotesque des sondages soi-disant internes au PS : plus de trente depuis septembre, mais sans jamais interroger ceux qui voteront le 16 novembre. Mais aussi, l’illusion des sondages auprès des Français : « j’en ai plaisanté récemment avec Lionel Jospin », à propos de 1995 et de sa brusque montée dans les intentions de vote une fois désigné par les militants. Tout candidat désigné par le PS sera crédité des intentions de vote portant le désir d’alternance des Français ! La vraie question pour les adhérents est donc de choisir quel genre de président ils souhaitent pour la France : il a alors expliqué quelle était sa vision de la présidence.

 

S’il est élu, Laurent Fabius sera un « président d’une république laïque, parlementaire », il sera un « président pro-européen ». C’est à la fois sa culture politique depuis 30 ans : la laïcité, il l’a défendu bien seul parmi les socialistes au Congrès de Dijon, pourtant « aujourd’hui, si on regarde dans le monde, toutes les guerres sont des guerres de religion ». C’est aussi son engagement : la république parlementaire fait pleinement partie du projet socialiste et il se revendique « candidat du Projet socialiste », il regrette donc « amicalement » que DSK s’en écarte pour privilégier une approche présidentialiste de la république.

 

C’est enfin une question d’expérience : ce n’est pas un défaut, l’expérience, malgré ceux qui critiquent son ancienneté, c’est indispensable pour un chef d’Etat, qui s’occupe de questions internationales (« les fiches ne suffisent pas ! »). Et puis, l’expérience, c’est ce qui permet de changer. Oui, il a changé, forcément, c’est ce qu’on fait quand on a une autonomie de pensée, on réfléchit et on change d’avis car « le monde a changé, le capitalisme est devenu financier » et le libéralisme a dévié le cours de la construction européenne : qui mieux que lui, qui a « eu le tort sans doute d’être en accord avec le vote des Français le 29 mai », pourra défendre en 2008 et 2009 une renégociation avec nos partenaires européens ?

 

Très applaudi pendant toute la durée de son intervention à chaque fois qu’il partait dans une de ces envolées dont il a le secret, provoquant les sourires de son auditoire par des petites piques à ses compétiteurs actuels (« Toutes les mouches qui volent ne sont pas des idées ! ») ou peut-être futurs (le désormais classique « baiser la babouche de… »Bush, pour Sarkozy), Laurent Fabius a clôturé offensivement son discours en revenant à la jeunesse : « Les jeunes, si on sait leur donner une perspective, une espérance, et non pas leur dire interdit de ceci, interdit de cela, on va les rassembler si on leur donne une autre image de la République. Opposer à cette république du soupçon, qui est celle de Sarkozy et de l’extrême droite, que nous allons combattre une république de la générosité, de la liberté, de la fraternité et de la solidarité ! »

 

Stéphane Desmaison (*)

 
Voir aussi ci-dessous l'article (avec pette vidéo) des actualités de Yahoo.fr Fabius à Marseille avec le président du Mouvement des jeunes socialistes
 

MARSEILLE (AFP) - Laurent Fabius, un des trois candidats à l'investiture socialiste à la présidentielle, a affirmé lundi à Marseille qu'un candidat socialiste "ne peut pas gagner l'élection sans le soutien des jeunes", lors d'une conférence de presse remarquée avec le président du Mouvement des jeunes socialistes Razzye Hammadi."Un candidat socialiste ne peut gagner l'élection s'il n'a pas avec lui les jeunes (...)

 

Le soutien des jeunes et le soutien aux jeunes sont absolument indispensables", a affirmé M. Fabius qui effectuait un déplacement à Marseille trois jours avant le premier tour de la primaire des socialistes. Interrogé sur sa présence aux côtés de M. Fabius, Razzye Hammadi a rappelé que "le MJS ne prendra pas position sur tel ou tel candidat". "Moi, je suis ici aux côtés d'un ami, d'un camarade et aussi à ses côtés parce qu'il fait partie de ceux qui entendent ce qu'est la voix de la jeunesse dans la famille socialiste et qui ressemble étrangement au-delà de la famille socialiste à ce qui peut se dire chez les jeunes", a précisé le président du MJS.

 

La fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, quatrième de France, a apporté son soutien à Ségolène Royal. Laurent Fabius n'a pas manqué d'égratigner ses concurrents, qualifiés de "compétiteurs et d'amis". Il a jugé la candidature de Ségolène Royal "déroutante". "Quelles que soient ses qualités, on attendrait d'une candidate socialiste qu'elle défende le projet socialiste", a déclaré M. Fabius qui a tenu une réunion dans la soirée devant plusieurs centaines de militants. Soulignant que "Dominique Strauss-Kahn "s'inscrit dans la social-démocratie, M. Fabius a estimé que "ce n'est pas la position traditionnelle du PS qui est socialiste et surtout, c'est une approche extrêmement datée, assez archaïque". "On ne peut faire gagner la gauche qu'en étant clairement à gauche", a par ailleurs martelé M. Fabius. Il a "regretté" qu'il n'y ait pas eu davantage de débats avec l'ensemble des militants lors de cette campagne pour les primaires.



 

(*) Pour en savoir plus :


http://francesolidaire.over-blog.com/article-4545742.html

 
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Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste