Mais si je me rappelle bien, nous les militants censés désigner le candidat ou la candidate nous n'avons pas encore voté !
Certes, certaines fédérations du PS, comme l'Hérault ont déjà annoncé le résultat, et FRECHE, a même qualifié le résultat d'honorable (85 %) !
Soyons, sérieux, les débats n'ont pas pour objet de mettre à mal tel ou telle candidat (e). Les débats ont pout objet d'éclairer les militants sur les intentions des candidats. Tout candidat à la présidentielle ne doit pas craindre les débats de militants. A suivre...
DH
Pour s'installer dans la campagne, Ségolène Royal minimise la confrontation interne au PS (*)
L'investiture présidentielle du PS est une étape que Ségolène Royal a, dans son esprit, déjà franchi. Jour après jour, la candidate multiplie ses préventions à l'égard des débats internes au parti et s'installe dans la campagne d'après, contre la droite, voire au-delà sur les marches de l'Elysée... "Qu'est-ce que l'on dirait si demain j'avais la responsabilité suprême et si aujourd'hui on me voyait me faire ballotter par des enjeux qui ne correspondent pas à la réalité de la question politique qui est posée ?", a-t-elle lancé, jeudi 12 octobre, en marge de son déplacement dans l'île de la Réunion. Elle y est déjà, dans cet après. "Je ne suis pas encore élue, pas encore désignée et pourtant je suis invitée partout", claironnait-elle, la veille, en annonçant qu'elle ferait bientôt le tour des capitales européennes désignées comme ses "partenaires".
Au risque de paraître vouloir fuir la confrontation avec Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, - critique qu'elle avait déjà essuyée fin août lors de l'université d'été du PS à La Rochelle -, Mme Royal préfère laisser planer le doute sur sa participation aux débats du PS. "S'ils sont détournés de leur vraie destination, je me réserve le droit de ne pas m'y assujettir", répète-t-elle. Provoque-t-elle délibérément ses rivaux ? La présidente de Poitou-Charentes cherche en tous cas à les pousser à la faute, les attaques des socialistes opposés à sa candidature lui ayant toujours été jusqu'ici bénéfiques. "On a tout à gagner à ce que le candidat envoyé en finale soit passé par les demi-finales", a réagi vendredi M. Strauss-Kahn, pointant ainsi de manière prudente l'attitude de déni de sa concurrente sur l'enjeu de la confrontation entre socialistes.
Pour la candidate, passent encore les trois débats à la télévision mais pas les trois autres programmés en région, à Clermont-Ferrand le 19 octobre, à Paris le 26 puis à Toulouse le 9 novembre. Mme Royal supporte mal les contraintes imposées par le parti comme en témoigne sa prestation tendue devant le conseil national du PS, du 7 octobre. Surtout, elle redoute le chahut de militants hostiles qui ternirait son image et la fragiliserait. Or, Clermont-Ferrand, située dans le Puy-de-Dôme fait partie des fédérations les plus fermées à la vague royaliste. "L'idée de débats ne la gêne absolument pas, proteste l'un des porte-parole de Mme Royal, Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, conscient que la stratégie d'évitement de cette dernière pourrait à la longue être mal comprise. Elle a simplement voulu indiquer qu'elle ne s'en laisserait pas conter".
"Sa vie, ajoute-t-il, ne s'arrête pas le 16 novembre (date du vote des militants)". Arnaud Montebourg, autre porte-parole de la candidate, complète : "Le débat a lieu tous les jours avec, ou sans elle. Faut-il en rajouter ? "
Pour en savoir plus :
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