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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 19:18

Le FN tente désormais de proposer un programme qui serait crédible pour la présidentielle 2007. Outre le fait, qu’il ne l’était donc pas avant, cela prouve que le FN essaie maintenant de devenir respectable en tentant de gommer l’image du passé. Cela se confirme sur le terrain.

 

Beaucoup de jeunes seraient tentés aujourd'hui par le FN (?) . C'est leur droit, mais notre devoir est aussi de les éclairer sur ce qu'est réllement ce parti politique.

 

J’ai la chance ( ?) d’avoir très régulièrement un internaute FN (pseudo CICERON) qui intervient sur mon blog, Lui aussi est sur une  ligne qui voudrait rendre respectable le FN  pour qu’il soit considéré comme un parti politique comme un autre. La lecture attentive de ses commentaires et réactions démontrent en fait le contraire.

 

Le FN ne doit pas être banalisé, même si les médias aujourd’hui semblent oublier ce qu’est réellement ce parti politique. C’est pourquoi, quelques rappels ne sont pas inutiles.

A tous les jeunes militants, qui se disent nationalistes, mais pas d'extrème droite, ce petit rappel ne sera pas inutile...

 
DH
 
 
 

Petite histoire de l'extrême droite française

 
 

Le retour de Jean-Marie Le Pen sur le devant de la scène lors de l'élection présidentielle est l'occasion de se rappeler que le combat contre l'extrême droite n'est jamais fini. L'extrême droite française est née avec le siècle. Un peu d'histoire. Le génie de Jean-Marie Le Pen, c'est d'avoir réussi à fédérer durablement toutes les traditions de la droite dure et extrême qui se sont succédées dans notre pays depuis un siècle. Il y avait toujours eu un parti conservateur en France. Mais l'émergence d'une droite conservatrice dure, révolutionnaire, violente et antisémite trouve ses premières manifestations dans la France de la IIIe République. Après la défaite de 1871, la France est amputée de l'Alsace-Lorraine. Un courant revanchard apparaît qui se nourrit de l'antiparlementarisme et de l'antisémitisme. Les scandales et l'Affaire Dreyfus ouvrent un espace à ce nouveau pan de l'échiquier politique.

 
De l'Affaire Dreyfus au 6 février 1934
 

Le nationalisme français se développe sous l'impulsion d'hommes comme Drumont, Déroulède et surtout Barrès et Maurras. L'Affaire Dreyfus coupe la France en deux, avec, du côté des antidreyfusards, un courant qui s'est structuré autour d'Action française. Mouvement d'intellectuels, doté d'un organe de presse et de groupes violents (les camelots du roi), cette ligue monarchiste, catholique et antisémite va rayonner sur sa génération pendant près d'un demi de siècle.

 

 Après la défaite de l'Allemagne en 1918, la droite dure devient viscéralement antibolchévique. Outre les monarchistes de l'AF, il y les mouvements d'anciens combattants comme les Croix de feu du colonel de la Roque. Aucun mouvement fascisant de masse n'émerge réellement, mais une multitude de ligues ayant plus ou moins en commun, l'antisémitisme, l'antiparlementarisme, l'anticommunisme et un nationalisme exacerbé. Le 6 février 1934, ces mouvements manifestent place de la Concorde, menaçant pour un soir, la République. Dans les années 30, alors que l'Europe voit fleurir un peu partout des régimes autoritaires fascistes, l'extrême droite française rayonne sur le plan littéraire avec des plumes comme Céline, Brasillach ou Drieu la Rochelle.

 
 

Si l'extrême droite est divisée, elle est au moins unie sur un point. Pour elle, la France décline et l'homme de la situation est Philippe Pétain, le vainqueur de la bataille de Verdun. C'est donc à lui que le Parlement abandonne les pleins pouvoirs en 1940 après la débâcle. C'est alors que Pétain met en place la Révolution nationale. Un régime corporatiste, ultra conservateur, catholique dont la capitale est Vichy. Il a avec lui les éléments les plus radicaux du fascisme français comme Jacques Doriot vendu du PCF et qui a fondé un Parti social français, Joseph Darnand qui a fondé une Milice, organisation paramilitaire qui prête main forte aux nazis, Charles Maurras comme autorité morale et Pierre Laval comme chef du gouvernement. Le régime pétainiste collabore avec les nazis avant de s'écrouler en 1944.

 

De la Guerre d'Algérie aux années de plomb

 

La découverte de l'horreur des camps de concentration rejette durablement l'opprobre sur l'extrême droite. Désormais, rien ne sera plus jamais pareil. Même si dès 1949, dans la jeunesse, avec Jeune Nation animé par les frères Sidos, la pensée vichyssoise et fascisante survit. Mais désormais, l'extrême droite est condamnée à rester groupusculaire pour longtemps. Cependant, aux élections de 1956, condamnant le parlementarisme, un parti populiste fait une percée remarquée, c'est l'UDCA de Pierre Poujade avec dans ses rangs, le benjamin de l'Assemblée nationale, Jean-Marie Le Pen.

 

La Guerre d'Algérie est l'occasion d'une résurgence avec le conflit qui oppose les partisans de l'Algérie française au reste du pays. En 1961, un putsch manqué fait apparaître l'Organisation armée secrète (OAS) qui regroupe des militaires et des nostalgiques de Vichy. Cette organisation terroriste agit à la fois en Algérie et en France.

 

Les années 60 qui commencent voient apparaître une extrême droite nostalgique d'un côté et une extrême droite violente, révolutionnaire, à la fois anti-impérialiste et anti-communiste. Son premier combat est de lutter contre le gaullisme. La candidature de l'avocat Pierre Tixier-Vignancour en 1965, dont le bras droit est Le Pen, à l'élection présidentielle recueille plus de 5 % des voix. Pour autant, c'est la première tentative de légitimation par les urnes. L'activisme violent se poursuit dans la jeunesse avec l'émergence de mouvements comme Occident, Ordre nouveau et bientôt le GUD. Rassemblant quelques centaines d'étudiants, ils manient mieux la barre de fer que la théorie politique. Creuset pour une génération qui, majoritairement finit à droite (Madelin, Longuet, Goasguen, Devedjian etc.) ce mouvement est aussi savamment instrumentalisé par les partis de droite.

 

Parallèlement, à la fin des années 60, on assiste à une tentative de mise à jour idéologique pour dépasser le racisme folklorique et donner une structuration scientifique à la pensée d'extrême droite. C'est l'émergence de la Nouvelle droite autour de personnes comme Alain de Benoist ou Bruno Mégret. Cette pensée suinte à droite dans des publications comme le Figaro magazine et tant au RPR qu'à l'UDF.

 
Le Front national
 

En 1972, deux mouvements d'extrême droite, Ordre Nouveau et le Parti des forces nouvelles constituent un parti politique, le Front national pour participer aux élections législatives de 1973. La présidence est confiée à Jean-Marie Le Pen. Le FN se construit sur le modèle du MSI de Giorgio Almirante, un parti néo fasciste ouvertement mussolinien. Le FN reste groupusculaire, en concurrence avec d'autres mouvements qui déclinent rapidement.

 

En 1983, lors d'une municipale partielle à Dreux, le numéro deux du FN, Jean-Pierre Stirbois parvient à se faire élire grâce au soutien de la droite. Dès lors, sur fond de crise, la percée électorale du FN se précise au point qu'il peut atteindre plus d'une trentaine de députés aux élections de 1986. Le parti de Le Pen, par ses succès électoraux, le charisme de son chef et sa capacité à capter à la fois les votes protestataires, à donner un espace d'expression aux idées racistes devient durablement installé dans la vie politique française.

 

En 1995, Le Pen recueille près de 15 % des suffrages à la présidentielle et quatre villes tombent aux mains du FN, dont Toulon. En 1998, l'extrême droite est si bien implantée localement que dans quatre régions (Rhône-Alpes, Picardie, Bourgogne et Languedoc-Roussillon), la droite n'hésite pas à faire alliance avec elle pour en garder ou en gagner la présidence. Au point que les autres formations politiques se déterminent parfois par rapport à lui notamment sur le fond. C'est ce qu'on va appeler la lepénisation des esprits.

 
La lepénisation des esprits
 

Le Pen parvient à fédérer durablement autour de lui toutes les traditions de l'extrême droite française. Et la porosité avec la droite est si forte que la base des partis traditionnels n'est pas si intransigeante avec le FN que leurs responsables politiques. Le Pen alterne entre "dérapages verbaux" et victimisation. Le socle idéologique du FN se structure avec la contribution de brillants théoriciens comme Mégret, Blot et Le Gallou. Ce dernier invente le concept de "préférence nationale" dans lequel il va justifier toute l'idéologie lepéniste basée sur la discrimination systématique des immigrés, l'inégalité des races, le corporatisme, l'inégalité entre les femmes et les hommes, la fermeture des frontières, etc…

 

Mais il y a un débat interne sur la stratégie. Si Le Pen, fidèle à la tradition de la droite révolutionnaire "attend son heure", voulant prendre seul le pouvoir, Mégret s'approprie une pensée gramscienne mal digérée. Il veut conquérir le pouvoir culturel (dominer les référents de la pensée) pour conquérir le pouvoir politique.


Par ailleurs, si Le Pen surfe opportunément sur le "ni droite ni gauche", Mégret, lui, a choisi son camp et il est de droite. Il veut conquérir le pouvoir en s'alliant avec la droite.

 

L'avènement du premier gouvernement d'Alliance nationale de Berlusconi en 1994 avec le soutien l'extrême droite. Ces deux stratégies s'opposent et provoquent une scission au début de l'année 1999 entraînant déclin relatif du FN.

 

Mais si sa dynamique s'est brisée, le FN reste, dans les représentations, le parti de la peur, du repli sur soi et de la discrimination. C'est ainsi que, excités par les discours de la droite sur l'insécurité, perplexes quant à l'avenir, beaucoup de Français ont porté Le Pen en deuxième position lors de l'élection présidentielle le 21 avril.

 
Pour en savoir plus :    http://pluriel.free.fr/fn2.html
 

Fondation du Front national

 

Les fondateurs proposent la présidence à Jean-Marie Le Pen qui s'était retiré de la vie politique pour se consacrer à sa société d'éditions (la SERP) après la dissolution des Comités Tixier le 23 janvier 1966, ce qui avait marqué la dislocation et l'émiettement de la droite nationale en plusieurs partis éphémères.

 

Le 5 octobre 1972 a eu lieu le congrès constitutif du Front national pour l'unité française, communément appelé Front national, l'élection de Jean-Marie Le Pen comme président et du journaliste François Brigneau comme vice-président.

 

Parmi les fondateurs du nouveau mouvement on pouvait relever les personnalités suivantes :

 

Georges Bidault, le successeur de Jean Moulin à la tête du CNR , ancien Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères du GPRF et de la Quatrième République, ayant rompu avec l'attachement à de Gaulle au moment des événements d'Algérie, alors chef du Mouvement pour la Justice et la Liberté, partira presque immédiatement le 12 octobre 1972 tout en conservant des relations d'amitié avec la plupart des nationalistes ;

 

Pierre Bousquet, secrétaire général du Parti de l'Unité Française et ancien de la division SS Charlemagne. Il partira en 1981 ;

 

François Brigneau, pour Ordre nouveau, journaliste à Minute et au Crapouillot, cofondateur avec Antoine Blondin et Pierre Boutang de nombreux journaux comme La Dernière Lanterne qui deviendra La Fronde et enfin Rivarol, ancien des Comités Tixier (sa cassette vidéo sur la campagne).

 

Victor Barthélemy, ancien du Parti communiste français, puis de la LVF, puis secrétaire général du PPF (voir son livre de mémoires Du communisme au fascisme), l'un des deux animateurs français avec Maurice Bardèche du Mouvement social européen, partira en mai 1978 ;

 
 

André Dufraisse, ancien du Parti communiste français, puis du PPF ;


François Duprat, historien, journaliste et personnalité majeure du militantisme nationaliste-révolutionnaire des années 60-70, assassiné en 1978 ;

 
 

Roland Gaucher, célèbre historien du communisme et romancier engagé dans la dénonciation de la dictature dans les démocraties populaires, journaliste à Minute, Initiative nationale Itinéraires, L'Auto-Journal, avec Barthélemy et Brigneau la personnalité la plus influente et la plus décisive sur le nationalisme recomposé de la seconde moitié du XXe siècle.

 

Léon Gaultier, ancien proche collaborateur du Secrétaire général à l'Information du gouvernement du Maréchal Pierre Marion,un des fondateurs de la Milice, il fut l'espace d'un combat sous uniforme allemand sur le Front de l'Est durant l'été 44 (il raconte son parcours dans Siegfried et le Berrichon, paru chez Perrin), il a travaillé après sa sortie du bagne pour l'agence Havas, et a été l'un des cofondateurs avec son ami JMLP de la SERP : s'il n'est pas directement un fondateur du parti, il y participera après dans la traversée du désert mais sera progressivement écarté du cercle des amis de JMLP au début des années 80.

 

Roger Holeindre, personnalité incontournable du nationalisme en France, alors président du Parti de l'Unité Française ;


Alain Robert, pour Ordre Nouveau et le GUD ;

 

Le comité directeur était composé de nationalistes issus du mouvement Ordre nouveau et du mensuel Militant de Pierre Bousquet ; de nationaux, dont Jean-Marie Le Pen et Roger Holeindre ; de centristes anti-gaullistes issus du Mouvement pour la Justice et la Liberté/Unité Française de Georges Bidault.


Le 12 octobre 1972, élection du premier bureau politique, avecJean-Marie Le Pen (président), François Brigneau (vice-président), Alain Robert (secrétaire général), Roger Holeindre (secrétaire général adjoint), Pierre Bousquet (trésorier) et Pierre Durand (trésorier adjoint). Le Mouvement pour la Justice et la Liberté/Unité Française quitte le FN.

 
 
Pour en savoir plus :
 
 
 

Les condamnations de Jean - Marie Le PEN

 
 

Janvier 1960 : condamné pour des menaces de mort proférées à l’encontre d’un commissaire de police.

 
27 avril 1964 : condamné pour coups et blessures volontaires.
 

16 janvier 1969 : condamné à trois mois de prison avec sursis et 20 000 F de dommages et intérêts pour coups et blessures volontaires par le Tribunal de grande instance de Paris.

 

14 janvier 1971 : reconnu coupable par la Cour de cassation d'« apologie de crime de guerre ». La pochette d'un disque édité par la Serp affirmait : « La montée vers le pouvoir d'Adolf Hitler et du Parti national-socialiste fut caractérisée par un puissant mouvement de masse, somme toute populaire et démocratique, puisqu'il triompha à la suite de consultations électorales régulières, circonstance généralement oubliée. »

 

11 mars 1986 : condamné au franc symbolique pour « antisémitisme insidieux » (peine confirmée en appel le 9 juillet). Jean-Marie Le Pen s'en était violemment pris à des journalistes juifs ou d'ascendance juive : « Je dédie votre accueil à Jean-François Kahn, à Jean Daniel, à Yvan Levaï, à Elkabbach, à tous les menteurs de la presse de ce pays. Ces gens-là sont la honte de leur profession. Monsieur Lustiger me pardonnera ce moment de colère, puisque même Jésus le connut lorsqu'il chassa les marchands du temple, ce que nous allons faire pour notre pays. » Et il leur accordait comme circonstance atténuante de n'avoir « appris le français que récemment ».

 

27 mars 1986 : reconnu coupable d'apologie de crimes de guerre dont la déportation pour l'édition d'un disque sur lequel on peut entendre « un hymne du parti nazi » et « Vive Hitler ».

 

16 novembre 1987 : condamné à 3000 F d'amende et 8000 F de dommages et intérêts à verser au Mrap pour « provocation à la haine, la discrimination et la violence raciale » par le Tribunal de Paris à la suite de la distribution d'un tract lors des élections municipales de 1983. Condamné lors du même procès à 5 000 F d'amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale » pour ses propos lors d'une l'émission du 14 février 1984, selon lesquels « le monde islamo-arabe » constituerait un « danger mortel ». Peines confirmées par la Cour d'appel de Paris (11ème chambre) le 29 mars 1989.

 

8 juin 1993 (pourvoi n°89-83298) : Cassation partielle de l'arrêt de la cour d'appel de Paris du 29 mars 1989 en ses dispositions portant condamnations pénales et civiles du chef du délit de provocation à la discrimination raciale. Pour la cour d'appel, Le Pen « met l'accent sur le "monde islamo-arabe qui actuellement pénètre dans notre pays" et le "danger mortel" pour les français de se voir ainsi "colonisés" ; que de tels propos sont de nature à créer dans l'esprit des français l'idée qu'ils sont menacés dans leur identité même par la présence sur leur térritoire de musulmans venant du tiers monde, à faire naître envers ce groupe déterminé, à raison de sa religion des réactions de rejet et à provoquer des actes discriminatoires voire de violence » 

 

alors que pour la Cour de cassation, « les expressions reprochées au demandeur ne désignaient aucune personne ou aucun groupe de personnes autre que des populations étrangères indéterminées, n'étaient de nature à inciter le public ni à la haine, ni à la violence, ni à la discrimination raciale et n'avaient pas dépassé les limites du droit à la libre expression sur le phénomène de l'immigration, la cour d'appel a dénaturé les propos incriminés et fait une fausse application de l'article 24 alinéa 6 de la loi du 29 juillet 1881 » 

 

23 mai 1991 : condamné par la Cour d'appel de Lyon pour « utilisation du terme SIDA pour stigmatiser l'immigration qui représenterait un danger aussi grave que la maladie porte une atteinte intolérable à la dignité des malades, qui ont droit au respect et à la solidarité et également une atteinte intolérable à la dignité des populations immigrées ».

 

18 décembre 1991 : condamné par la Cour d'appel de Versailles pour « banalisation de crimes contre l'humanité » et « consentement à l'horrible » pour avoir déclaré : « Je me pose un certain nombre de questions. Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. [...] Si, c'est un point de détail ! Voulez-vous me dire que c'est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire, que c'est une obligation morale ? Je dis qu’il y a des historiens qui débattent de ces questions. »

 

3 juin 1993 : condamné à 10 000 francs (1 524 euros) d'amende par la Cour d'appel de Paris pour son « Durafour-crématoire » (prononcé après l'appel de Michel Durafour à « exterminer le Front national ») « injure publique » au ministre de la Fonction publique de l'époque, Michel Durafour. Le 7 décembre de la même année, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

 

8 novembre 1995 : condamné à un redressement de 1,4 million de francs pour « oublis de plus-value boursière et sous-estimation de loyer ».

 

15 novembre 1996 : condamné pour « atteinte gravement portée à un magistrat ».

 

6 janvier 1997 : condamné à 6 000 F d'amende par le Tribunal de Strasbourg pour avoir qualifié l'association Ras l'front de « mouvement de tueurs de flics ».

 

4 juillet 1997 : condamné par le Tribunal de Paris pour propos racistes.

 

26 décembre 1997 : condamné à 300 000 F de consignation pour diffusion du jugement dans des journaux, à un franc symbolique de dommages et intérêts à onze associations plaignantes et à payer leurs frais de justice par le Tribunal de Nanterre pour « banalisation de crimes contre l'humanité, consentement à l'horrible », pour avoir dit que « dans un livre de mille pages sur la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration occupent deux pages et les chambres à gaz dix à quinze lignes, ce qui s'appelle un détail ».

 

2 avril 1998 : condamné à deux ans d'inéligibilité (réduits à un an par la cour d'appel, qui ajoute 8000 F d'amende) et trois mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Versailles pour « violences en réunion » et « injures publiques » (faits requalifiés par la Cour d'appel en « violences sur personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions ») pour avoir agressé la maire et candidate socialiste Annette Peulvast-Bergeal (qui portait son écharpe d'élue) lors des législatives de 1997.

 

9 septembre 1998 : condamné au franc symbolique pour avoir présenté une tête en carton à l'effigie de Catherine Trautmann lors d'un meeting du Front national en 1997.

 

 10 septembre 1999 : La Cour d'appel de Versailles considère que la réitération des propos pour lesquels il a déjà été condamné, i.e. « le point de détail », sur le fondement de l'article 1382 du Code civil (responsabilité délictuelle), caractérise le trouble illicite et confirme le jugement de première instance. (MRAP, avril 2002)

 

10 juin 1999 : condamné à 12 000 DM (environ 6 000 €) d'amende par le tribunal d'instance de Munich pour incitation à la haine raciale et apologie de crime de guerre, i.e. « le point de détail » (MRAP, avril 2002)

 

2 avril 2004 : Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Jean-Marie Le Pen à 10 000 euros d'amende pour provocation à la haine raciale, en raison de propos tenus l'an précédent dans une interview au quotidien Le Monde (il avait déclaré notamment « Le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont »). Jean-Marie Le Pen devra également verser 5 000 euros de dommages et intérêts à la Ligue des droits de l'homme et la même somme à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui étaient parties civiles. Décision qui sera confirmée le 11 mai 2006 par la chambre criminelle de la cour de cassation.

 
Et pour finir (?) :
 

Jean - marie Le PEN sera jugé les 8 et 9 juin 2007, pour "complicité d'apologie de crime de guerre", après avoir déclaré dans le journal d'extrème droite RIVAROL "que l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine".

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Published by Didier HACQUART - dans FN - MNR et Extrème Droite