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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
19 septembre 2006 2 19 /09 /septembre /2006 22:21



Expliquer ce qu’était réellement la gestion MEGRET n’est pas toujours simple. Les non Vitrollais ont du mal à comprendre ce que cela pouvait être, quand on sait par ailleurs, que même des Vitrollais aujourd’hui ont encore du mal à croire que les MEGRET n’ont jamais habité Vitrolles, et que la gestion de la ville se faisait à distance de Paris.

 

Le procès qui vient de se tenir est assez éloquent sur les pratiques du MNR et de son leader, Bruno MEGRET. Catherine MEGRET a même avoué que « a gestion de la mairie, c’était pas son truc » et « qu’elle était là pour faire de la relation publique ».

 

Les Vitrollais ont été trompés pendant 5 ans  par une équipe municipale FN puis MNR autour de Catherine MEGRET, dont l’unique objectif était d’utiliser la Ville pour la promotion politique de Bruno MEGRET. Le procès en question ne nous révèle certainement qu’une petite  partie de l’iceberg, mais cela est déjà suffisamment intéressant pour qu’il soit largement connu et diffusé.

 
DH
 

« La gestion de la mairie,

c’était pas mon truc »

 

Deux ans de prison avec sursis et d'inéligibilité requis contre les époux Mégret (*)

 
 

Accusé de complicité de détournement de fonds publics devant le tribunal correctionnel de Marseille, Bruno Mégret comparaissait les 18 et 19 septembre  devant la justice.

 

Sa femme Catherine, poursuivie pour avoir détourné 489 347 francs (74 600 euros) à l'époque où elle était maire (1997-2002) de Vitrolles, est absente. Elle est accusée de "détournement de fonds publics" pour avoir signé et expédié, à des milliers d'exemplaires, des courriers, "sortant de l'objet communal", destinés à la propagande du MNR et soutenant la candidature de son mari à la présidentielle de 2002. Sa présence n'aurait probablement rien changé à l'audience du premier jour, consacrée à la recherche des responsabilités des sept inculpés, les époux Mégret et cinq cadres de la mairie et du MNR local.

 

Lors de l'instruction, comme en atteste la lecture de ses déclarations faite par le président Turbeaux, Catherine Mégret joue la carte de l'incompétence : "La gestion de la mairie c'était pas mon truc, je laissait çà à mon cabinet et au premier adjoint"", "on écrivait pour moi, on utilisait mon image, et puis basta" dit-elle à la juge d'instruction, " (mon) rôle se limitait à faire la relation publique". Elle reconnait même "Il y a un bazar monstre dans cette Mairie", remarque inquiétante, pour quelqu'un sensée être à sa tête depuis 5 ans !

 

C'est donc Bruno Mégret qui était le chef politique et tient à ce que cela s'entende : "Je ressens une profonde injustice devant la véritable persécution judiciaire dont je suis l'objet puisque je subis un procès par an. Et toujours quelques mois avant les élections." Et il rappelle qu'il a remboursé la somme estimée pour l'impression et l'envoi des lettres dès avril 2002. Le Conseil constitutionnel avait jugé ce geste insuffisant et avait rejeté le compte de campagne de M. Mégret. "Si la justice devient injuste, elle cesse d'exister", conclut ce dernier. Mais sur les faits reprochés, M. Mégret est moins vaillant, et renvoie volontiers la balle à des subalternes. Au terme de l'audience, on ne sait pas exactement qui a décidé de faire envoyer les lettres par la mairie.

 

M. Mégret, "conseiller spécial" de sa femme, "n'intervenait jamais dans la gestion de la ville". Les deux directeurs de cabinet n'étaient au courant de rien. Et les cadres du MNR, qui avouent avoir rédigé les lettres, n'ont pas plus donné l'ordre d'envoyer la maquette des lettres à l'imprimeur vitrollais. Cela agace le président Turbeaux qui montre le bon de commande tamponné et signé par le service communication de la ville. Cela trouble M. Mégret. Quand il veut expliquer comment a pu intervenir ce détournement, qu'il préfère appeler "une énorme boulette", il estime que l'imprimeur devait envoyer "la facture à la commune... euh, excusez-moi, au siège du MNR."

 

Au lendemain de l'ouverture, devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Marseille, du procès des époux Mégret, l'heure était aux réquisitions, mardi 19 septembre. Le procureur a requis deux ans de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité à l'encontre de Bruno et Catherine Mégret, jugés pour détournement de fonds publics à la mairie de Vitrolles.

 

"Non, M. Mégret, une municipalité n'est pas une banque ni une association caritative pour financer bénévolement des prestations de services pour un parti politique", a lancé le représentant du ministère public. Xavier Bonhomme a également demandé qu'une amende de 50 000 euros soit infligée à Bruno Mégret et autant à son épouse, Catherine, absente à l'audience.

 

 "HAINES POLITIQUES"
 

"Les lettres sortent de l'intérêt communal et sont constitutives de détournement de fonds publics", a expliqué l'accusation, reprochant à Mme Mégret d'avoir "profité de sa fonction de maire pour promouvoir les idées de son parti". "Mme Mégret était une maire de paille (...) M. Mégret, vous étiez le véritable maire de fait de Vitrolles, tout le monde le dit, y compris votre femme", a-t-il ajouté.

 

Aux côtés des époux Mégret comparaissent cinq autres prévenus, dont Jérôme Denolle, à l'époque directeur de cabinet du président du MNR, Damien Bariller, ex-directeur de la communication de Vitrolles, devenu depuis secrétaire départemental dans les Bouches-du-Rhône du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers.  Des peines de six mois à un an de prison avec sursis, d'un an d'inégibilité et des amendes de 5 000 à 10 000 euros ont été requises à leur encontre.

 
A suivre…
 

(*) Extraits du journal Le Monde du 19/09/06, de La Provence du 19/09/06 et de Libération du 19/09/06

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Published by Didier HACQUART - dans L'action du FN et du MNR à Vitrolles