Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Référencement

Il y a actuellement  

  personnes connectées à Over-Blog dont  

  sur ce blog
  Blogue Parade - L'annuaire des blogues francophones - BlogueParade.com

 

Wikio - Top des blogs - Politique

Archives


Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 05:55


Si c'est lui qui le dit !


Michel ROCARD remet en cause l'indépendance de la Banque Centrale Européenne, et le pacte de stabilité. Va - t il passé pour un archaïque et un affreux gauchiste ? Il fait même son mea culpa, pour avoir été partie prenante de cette Europe qui s'éloigne des peuples... Il apparaît comme un visionnaire par rapport à ses collègues des motions AUBRY, ROYAL et DELANOE qui tous sous-estimaitent complètement la crise à venir, début septembre...


Ceci dit,  il n'a pas dû bien lire la motion qu'il a signé pour le congrès du PS, celle de Bertrand DELANOE, pas vraiment sur cette ligne politique, et il aurait du au contraire signer celle de Benoit HAMON, plus en phase avec ses idées actuelles...


A lire avec délectation...


DH


Michel Rocard : nous n'aurions jamais dû céder sur la Banque de France (*)


1er septembre 2008 (Nouvelle Solidarité) - Michel Rocard mâche de moins en moins ses mots lorsqu'il s'agit de parler de la crise financière que nous subissons actuellement et des causes qui en sont à l'origine. Très présent à l'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle ce weekend, Michel Rocard a prononcé quelques paroles lourdes au cours de son intervention dans l'atelier consacré à ce que doit être aujourd'hui la politique économique et sociale.


Prenant la parole à la fin d'un panel de sept intervenants parmi lesquels Vincent Peillon, Michel Sapin, Gérard Colomb et Jean Marc Ayrault, Michel Rocard a d'abord insisté sur la gravité de la crise, estimant que ses prédécesseurs qui avaient tous pourtant traité de la crise, n'en avaient pas assez insisté sur sa gravité.


Il s'en est pris à l'immoralité du capitalisme financier qui a mis fin aux « trente glorieuses » d'après guerre, comme étant à l'origine de cette crise. L'ancien Premier ministre n'a pas hésité à dénoncer « l'ordure morale » de cette forme de capitalisme qui endette délibérément des personnes incapables de tenir leurs engagements hypothécaires, se disant qu'il suffira de saisir leur bien pour se rembourser, en cas de pépin.


A ce capitalisme financier prédateur à l'origine de crises spéculatives de plus en plus graves tous les cinq ans et qui portent désormais atteinte à l'ensemble du système, Michel Rocard a opposé la stabilité des « Trente glorieuses », une période de plein emploi qui n'a pas connu de crise financière et où la croissance oscillait entre 3 et 5.5%.


Michel Rocard, qui avait cosigné un texte paru dans Le Monde du 22 mai, avec quatorze anciens chefs de gouvernement et responsables de grandes institutions, appelant à une conférence internationale de chefs d'Etat pour poser les bases d'un nouveau système monétaire et économique international, a évoqué le rôle nécessaire du crédit à bon marché dans le développement économique.


Il ne peut y avoir de création de richesses sans anticipation monétaire, a dit l'ancien Premier ministre en substance, soulignant que les critères de Maastricht nous ont poussés vers une économie extrêmement malthusienne.


Nous n'aurions pas du céder nos instruments d'intervention dans l'économie, a dit Michel Rocard, nous n'aurions pas du céder sur la Banque de France qui permettait à l'Etat d'émettre du crédit, alors qu'aujourd'hui il est contraint de l'emprunter aux banques privées... Michel Rocard a battu sa propre coulpe sur cette question où lui-même avait joué un rôle à l'époque, soulignant qu'il avait alors considéré que la création de l'euro, face au dollar, valait bien ce compromis et que l'Allemagne, de toutes façons, n'aurait jamais accepté de concessions sur l'indépendance de l'institut d'émission.


Face à l'urgence de la crise, Michel Rocard a estimé que plutôt que de poser immédiatement la question du statut de la Banque centrale européenne, car cela exigerait de revoir les traités, il fallait utiliser, dans l'urgence, la Banque Européenne d'Investissement (BEI) a laquelle aucun statut n'interdit de faire du crédit pour des investissements dans d'importants projets d'infrastructures ou en faveur des PMI/PME innovantes. Selon ses statuts, la BEI dont les capitaux sont souscrits par les Etats, peut prêter à hauteur de 250% ses capitaux propres qui atteignent actuellement, près de 165 milliards d'euros. Elle aurait donc, en principe, un trésor de guerre représentant un peu plus de 400 milliards d'euros, ce qui est bien loin de ce qui est requis pour sortir de la crise que nous connaissons.


Il n'a pas, cependant, précisé si elle a les moyens d'émettre du crédit public, à bas taux d'intérêt afin de rendre ces investissements intéressants, ou si elle est obligée d'emprunter sur les marchés aux taux élevés pratiqués par ceux-ci, cas dans lequel ces investissements ne pourraient pas représenter une sortie à la crise actuelle.


(*) http://www.solidariteetprogres.org/article4505.html

Partager cet article
Repost0
Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008