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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 06:14

 


Je suis fier d'être « archaïque » face aux « modernes » sociaux libéraux qui ont accompagné ces dernières années la financiarisation de l'économie, et qui ont été acquis à l'idée de la « nécessaire »  remise en cause de la protection sociale, des retraites, du code du travail, la nécessité de la privatisation des services publics, etc. Nous connaissons aujourd'hui les conséquences de ces politiques avec la crise actuelle de la finance mondiale...


Je rappelle toujours que l'économie n'est pas une science, mais résulte de choix strictement politiques. Rien dans le domaine n'est inéluctable. Si comme le rappelle très justement Jean-Luc Mélenchon, la finance a pu prospérer et déraper autant, c'est par grâce à la loi, et donc à l'abandon du politique.


Sarkozy semble découvrir aujourd'hui « l'eau tiède », mais jusqu'à la semaine dernière, cela ne l'empêchait pas vraiment de dormir, et de profiter du yacht de son ami Bolloré, par exemple...


Le congrès du PS s'annonce important et intéressant. La crise d'aujourd'hui influe déjà sur les orientations des motions des majoritaires historiques du PS, c'est à dire la bande Delanoë, Royal, Aubry. C'est très bien, mais eux-aussi découvrent l'eau tiède, et changent leur discours opportunément à l'approche du congrès. Mais qui cela va - t - il tromper ?


A suivre...


DH

 


La farce de Sarkozy par Jean-Luc Mélenchon


«La voie étroite de Nicolas Sarkozy pour réformer le capitalisme» minaude le journal «Le monde» On se pince. Sarkozy anti capitaliste ! Quelle farce ! Et depuis, ses gesticulations tournent en boucle. Mais ce qu'il dit n'a pas de sens. La crise du capitalisme n'est pas une crise morale. Dans cette note je parle de cela du traité de Lisbonne et du congrès socialiste.


La cause de la crise n'est pas dans la voracité des traders mais dans le système qui a non seulement permis mais encouragé leur activité. C'est d'ailleurs pourquoi l'idée de les punir est absurde. Ces gens n'ont pas agit contre la loi mais avec elle. D'ailleurs les lois ont été modifiées sans trêve pour leur convenir et faciliter leur travail. Tous les compartiments de l'activité économique ont été mis au diapason. Tous sans exception et chaque jour davantage. C'est ce qu'on appelle «la réforme» ou «la modernisation» depuis des années et des années. La financiarisation du capitalisme n'est pas un accident du capitalisme mais l'état naturel de son nouvel âge depuis bientôt au moins vingt ans. Déréglementation, dérégulation, flexibilité sont les maitres mots des politiques des programmes de droite et des sociaux libéraux pendant toute cette période.


Et cela, Sarkozy ne propose pas de l'arrêter un instant. Ni une semaine, un jour, une seconde. A l'inverse. Il dit que la crise ne doit pas ralentir la réforme mais au contraire l'approfondir. Lui et les autres ont compris qu'il faut donner l'impression que tout va changer pour que tout dure comme avant. Vieille tactique des puissants lorsque leurs turpitudes sont devenues trop visibles ou qu'elles ont créé trop de dégâts. Comme il est triste de voir se réaliser nos pires prédictions.


Voyez par exemple les fameuses retraites par capitalisation ! Des millions de gens ont d'ors et déjà perdu des années de travail, d'économie et d'efforts. Ils seront pauvres jusqu'à leur dernier souffle. Ou sont les coupables ? Tous ceux qui ont fait taire nos voix, brocardé nos porte paroles et déversé des millions en publicité et pot de vin pour obtenir des législations qui permettent l'installation de ces fonds partout dans le monde. Ce sont les hommes politiques de droite et de gauche, les journalistes de tous poils à la Jean-Marc Sylvestre qui ont des années durant  été les griots du système. Ils ne seront pas punis par Sarkozy. Ni par personne. Et voila le point qui compte.


Combien de temps pour que la prise de conscience de cette impunité gagne du terrain ? Selon moi, après bien d'autres, tout ceci ne fait que commencer. Une nouvelle période s'ouvre, très dangereuse pour la paix et la démocratie si l'on se réfère à ce qu'a montré l'histoire dans des situations comparable. C'est ça aussi la nouveauté: plus le monde change plus il ressemble au passé...


Mais il y a un absent de taille : un projet et un programme alternatif. Le communisme est rayé de la carte, le socialisme «démocratique» est domestiqué. Le monde du travail est donc sans voix politique. En France, les commentaires des portes parole du PS sont aussi creux qu'éloquents. Ils ne peuvent naturellement pas dénoncer le système : ils viennent juste d'annoncer partout avec leur déclaration de principe qu'ils y sont ralliés. Donc ils politicaillent: «Sarkozy peut pas dire que tout est de la faute de la crise parce que c'est aussi de sa faute !» Nannanère! Nannanère! Et au passage un peu de sauce social libérale: Michel Sapin reproche à Sarkozy le déficit excessif du budget de l'Etat et la perte de compétitivité des entreprises ! Mais le plus «perché», comme on dit à Marseille, c'est encore une fois ce pauvre Rocard. Il déclare dans «le Parisien» de ce 26 septembre que Sarkozy est le représentant d'une droite «réformatrice et intelligente» jusqu'au point où si «des hommes politiques de droite se rendent compte qu'il ya une erreur d'aiguillage du capitalisme cela n'en fait pas des hommes de gauche pour autant mais cela rend des convergences possibles». Avec de tels ennemis, le capitalisme financier n'a pas besoin d'amis.


DE LA SUITE DANS LES IDEES


On aurait tort de croire que la crise financière abat seulement le château de carte du capital fictif. Ou  qu'elle ridiculise seulement les politiciens de village qui ont couru derrière les compliments des puissants et des gavés. Elle fiche aussi par terre ce qui reste de boniments en faveur du lamentable traité de Lisbonne dont Nicolas Sarkozy oublie de parler dans ses tirades de nouveau guévariste.


Il sera bon de l'y ramener ainsi que tous les euros béats de droite et de gauche qui s'y sont raccrochés comme à une bouée de sauvetage depuis la noyade du traité constitutionnel dans l'océan du vote populaire. Si ces beaux parleurs lisent au moins une fois dans leur vie le texte auquel ils adhérent ils découvriront le genre d'Europe protectrice qu'ils ont mis en place. Par exemple à l'article 56 du nouveau Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui reprend exactement l'article III-156 de feu la prétendue Constitution européenne. Lisez, lisez, brave gens: «toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites».

 

Pas de barrage contre l'argent fou, les flots de placements toxiques, les brassées de titres pourris. C'est interdit de s'en protéger! La belle Europe que voila ! Et comme si ça ne suffisait pas le même article prévoit que «toutes les restrictions aux paiements entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites.»


Succursales et agents double sont donc autorisés à puiser à pleine main dans les caisses européennes pour nourrir les comptes bancales d'outre atlantique. Mille mercis au grand prévoyant Nicolas Sarkozy, auteur parait-il de ce texte «simplifié». Sera t il sanctionné?


Mille bravos aux zozos du PS, des verts et des radicaux de gauche qui ont permis par leurs votes complices au congrès du parlement que ce texte soit approuvé. Ceux là ou sont-ils passés ? On n'entend pas leur voix ni leur trémolos européiste ni leur tirade contre les «xénophobes nonistes». Seront-ils sanctionnés ? Et quand ils vont venir faire leurs tirades anti capitalistes pour se mettre à la mode du jour se souviendront-ils du mal qu'ils ont déjà fait en tant qu'apologiste du traité de Lisbonne? Lequel de mes lecteurs veut bien publier ici de nouveau la liste de ceux qui ont voté oui à la réforme de la Constitution a Versailles pour rendre ce mauvais coup possible ! Evidemment ca vaudra la peine de voir qui signe quelle motion au congrès du PS parmi eux. Car ce ne sera pas un bon signe de lucidité politique.

 

UN FAIT HISTORIQUE


Voila qui m'amène jusqu'à la porte du congrès socialiste. Je rappelle à mes lecteurs intéressés par le détail de ce sujets et ses rebondissements qu'ils peuvent avoir des nouvelles à tout instant sur ce thème en se rendant sur le blog du courant auquel je participe : « Trait d'union » et dont la responsable est Pascale Le Néouannic conseillère régionale d'ile de France. « Trait d'union aujourd'hui, c'est un plancher de huit mille voix, une présence dans quatre vingt cinq départements, cinq membres au bureau national du PS, vingt dans les instances nationales de ce parti, près de cent cinquante secrétaires de sections, trente maires, autant de conseillers généraux,  et ainsi de suite. Mais c'est aussi et de bien des façons une force en suspend.


Des centaines de ses membres considèrent que c'est sans doute leur dernier congrès si rien ne change au PS. Si nous n'avions pas fait la motion commune de la gauche du parti je pense que nombreux auraient été ceux qui n'auraient même pas attendu le congrès pour jeter l'éponge. C'est pourquoi l'accord pour la motion commune a pu se faire sans difficulté de ce côté et que les conditions de la cuisine interne qui l'on accompagné ont été si vite réglées. Une fois Hamon et Emmanuelli bien convaincus que rien de cohérent ne pouvait se faire à cette étape avec Martine Aubry, nous étions partisans sans préalable de la motion commune. Ce qui s'est fait.


Le dépôt d'une motion commune de toute la gauche du parti est un évènement historique. C'est la première fois depuis trente ans que cette branche du socialisme se présente unie aux suffrages des militants.  En plaçant un homme de 41 ans, ancien premier secrétaire du MJS, à la fois moderne par son âge et traditionnel par son parcours, comme premier signataire et candidat au poste de premier secrétaire nous avons aussi donné un signal de renouvellement qui finit de mettre toutes les chances de notre côté pour proposer aux socialistes une alternative crédible et conquérante. Je crois que l'hétérogénéité des cultures et des histoires des composantes qui forment cette motion est elle aussi un signe de bonne santé et un gage d'ouverture d'esprit.


Un ancien rocardien, Benoit Hamon, voisine avec un ancien fondateur de la ligue communiste révolutionnaire, Gérard Filoche, un ancien jospiniste comme Henri Emmanuelli s'unit à un ancien fabiusien comme Paul Quilès. Et ainsi de suite, même si je sais bien que toutes ces histoires sont dorénavant loin derrière chacun des personnages que j'évoque... En tous cas, pour moi qui ai fondé et animé quinze ans «la gauche socialiste» puis «Nouveau Monde» je dois dire que, même si mes illusions à l'égard du PS sont quasi nulles, je vois avec beaucoup d'émotion et d'espoir ce rassemblement se mettre en mouvement. Je l'ai tant espérer en vain dans le passé. Mes amis s'y sont voués avec énergie et leur pétition pour cela avait recueilli en mai dernier mille trois cent signatures.


Je pense que la motion commune de la gauche du parti peut inverser la pente droitière sur laquelle dévale le Parti surtout depuis la défaite de 2002. Je n'exagère pas. Les niveaux précédents de votes de gauche au PS permettent d'envisager que la motion Hamon passe en tête. Surtout quand l'ancienne majorité est divisée en trois motions concurrentes. Et plus encore dans le contexte de la crise financière qui valide les thèses constantes de la gauche du parti et ridiculise les professions de foi sociale libérale des poids lourds de l'ancienne majorité. Je sais bien que les mêmes qui hier faisaient assaut de gages droitier peuvent demain se mettre à débiter des discours quasi révolutionnaires avec la même tranquille assurance. «Mettez vous à genoux vous finirez par croire », disait Blaise Pascal. Donc je préfère les entendre pourfendre le capitalisme que lui lécher les bottes. Mais je ne crois pas qu'ils convaincront beaucoup dans leur nouvelle posture. Il me semble que si c'est pour passer enfin à une critique constructive du capitalisme et penser un autre futur, la gauche du parti est plus crédible.


  

(*) http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=624#more-624


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Published by Didier HACQUART - dans Congrès PS 2008