Le Journal Le Monde a retrouvé les ex FN, MNR recyclés par l’UMP…
Il y a quelques Vitrollais dans le lot sans oublier Marignane !Dans les Bouches du Rhône, l’ouverture à l’UMP c’est par l’extrême droite.
DH
Les figures frontistes des années 1990 ont rejoint le centre et l'UMP
Ils ont participé à la montée du Front national au début des années 1990 et on les retrouve aujourd'hui dans le giron de la droite classique ou parfois du centre. Le plus emblématique d'entre eux, Jacques Peyrat, ancien compagnon de route de Jean-Marie Le Pen et toujours ami de celui-ci, élu maire de Nice en 1995, n'a pas tardé à adhérer au RPR puis à l'UMP. Suspendu en janvier car il se présente à sa succession alors que l'investiture a été attribuée au secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi, M. Peyrat continue de revendiquer son appartenance à l'UMP.
Daniel Simonpieri, ex-FN, ex-MNR, parti de Bruno Mégret, maire de Marignane depuis 1995, n'a pas franchi le pas de l'adhésion. Mais il siège en tant qu'apparenté au groupe UMP du conseil général des Bouches-du-Rhône et c'est lui que le parti du président de la République a choisi pour porter ses couleurs aux municipales.
Une décision qui a provoqué la colère d'Eric Le Dissès, responsable UMP de la circonscription, lequel a monté sa propre liste. En 2002, M. Simonpieri avait appelé à voter Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. M. Le Dissès estime qu'il "n'a jamais pris ses distances avec l'extrême droite".
"MILITANTISME COURAGEUX"A Vitrolles, ex-fief du couple Mégret, d'anciens frontistes et MNR, Alain Césari et Norbert Rodriguez, convertis au villiérisme, figurent sur la liste UMP menée par Christian Borelli. (1)
De même, à Aubagne, un de leurs amis, Jean-Dominique Roubaud - qui, il y a peu, disait : "Il faut appeler un chat un chat et un délinquant immigré, un immigré délinquant, et se donner les moyens d'en réduire le nombre" -, s'est rapproché de l'UMP Sylvia Barthélémy. Cette dernière vante le "militantisme actif et courageux" de M. Roubaud qu'elle a pris comme colistier en place éligible.
L'étiquette du Mouvement pour la France, le parti de Philippe de Villiers, n'est toutefois pas la meilleure pour tisser de nouveaux liens. Jacques Bompard, maire d'Orange, converti au villiérisme, se voit opposer un candidat UMP aux municipales, Pascal Vielfaure, nouveau venu en politique.
D'autres anciens frontistes et mégrétistes ont opté pour l'étiquette Centre national des Indépendants et paysans (CNI), parti associé à l'UMP. Ils se retrouvent tout naturellement intégrés à des listes menées par des représentants de l'UMP. Tel est le cas de Patrick Bunel, ancien responsable départemental pour la sécurité du FN dans le Calvados et ancien chargé de mission de Catherine Mégret (MNR) à Vitrolles. Responsable du parti dans le Calvados, il figure sur la liste de Christiane Gasnier (UMP) à Sainte-Mère-Eglise (Manche) (2).
Laurent Isoré, ex-responsable du Front national de la jeunesse pour l'Oise, passé au MNR, a intégré le CNI, et se présente aux municipales et aux cantonales à Nivillers (Oise) sous le label UMP-CNI.
Stéphane Bourhis, ancien proche de Bruno Mégret, et proche des régionalistes d'extrême droite d'Alsace d'abord, n'a pas eu à adhérer à un nouveau parti pour se retrouver en troisième position avec des UMP et des centristes dont Pascale Jurdant-Pfeiffer, conseillère générale Modem, sur une liste "divers" menée par Stéphane Gayet (Modem) à Hoenheim (Bas-Rhin).
Christiane Chombeau
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(2) Patrick BUNEL est le Directeur du musée de l’Airbone de Sainte Mère l'Eglise