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Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 05:58

 


Nicolas Sarkozy se prend – il pour de Gaulle ?

 
 
 
 
 
 
 

Nicolas SARKOZY a prononcé un discours lors de l'Inauguration de l’Historial Charles de Gaulleà Hôtel National des Invalides le Vendredi 22 février 2008. Ce discours d’hommage retrace la vie du Général de Gaulle.

 
 
 

Logiquement, puisque cela fait partie de l’histoire du général, Nicolas Sarkozy revient sur les événements de mai 68.

 
 
 

C’est assez édifiant :

 
 
 

«(…) En 1965, au moment des élections présidentielles, le Général est attaqué par tous les partis et par toutes les factions dont il dérange les intérêts. On le critique à l’extrême-gauche, on le critique au centre, on le critique à l’extrême-droite et même une partie de la droite, le critique. On voit cette chose extraordinaire : celui qui a sauvé deux fois la République est alors accusé de la menacer par un front républicain composé de tous ceux qui n’avait jamais rien fait pour la République.

 
 
 
C’est cela aussi l’histoire du gaullisme.
 
 
 

En 1968, les mêmes, qui prétendaient défendre la République et la démocratie, rien que cela, mais qui ne pouvaient pas supporter d’avoir perdu les élections, 1968, et ils jouent la carte de l’insurrection populaire.

 
 
 

On se souvient de la révolte de cette jeunesse qui a tout, qui ne sait pas encore ce qu’est le chômage, notamment le chômage des jeunes, et qui monte sur les barricades pour réclamer le droit d’aimer sans contrainte et de jouir sans entrave. Elle réclame ce droit parce qu’elle ne sait pas exprimer autrement son malaise face à une société qui ne peut plus lui apporter que des réponses matérielles là où elle aurait besoin des réponses spirituelles que toute jeunesse attend quand elle se pose l’angoissante question du sens.

 
 
 

Qui mieux que le Général aurait pu comprendre ce malaise de la jeunesse lui qui fut toute sa vie rebelle aux ordres établis et à l’immobilisme ?

 
 
 

En 1940 une partie de la jeunesse, la plus valeureuse s’est reconnue dans le gaullisme.

 
En 1958, c’est un immense élan populaire des jeunes.
 

En 1968, le rendez-vous entre la jeunesse et le Général de Gaulle est manqué. Ce n’est pas seulement une question de générations. C’est l’œuvre aussi de tous ceux auxquels, à droite comme à gauche, dans les syndicats, dans les partis, dans la presse, dans les milieux intellectuels, le Général de Gaulle a toujours paru illégitime parce qu’il leur a arraché un pouvoir qu’ils avaient pris l’habitude de se partager.

 
 
 

Ce n'est pas le moindre des paradoxes de l'histoire de notre pays que de voir unanimement célébrer la mémoire du grand homme alors que tout au long de son existence, sa légitimité fut contestée.

 
 
 

La légitimité populaire, celle du suffrage universel, était apparue aux ennemis du Général comme un coup de force -combien de fois ai-je entendu cette expression, « coup de force » - contre le seul pouvoir légitime à leurs yeux, c'est-à-dire le leur.

 
 
 

On peut pardonner à la jeunesse ses révoltes même quand elles sont sans issue parce qu’au fond la jeunesse se définit toujours en s’opposant. On pardonne moins aux politiciens d'alors et aux idéologues qui à Charléty veulent manipuler la jeunesse en jouant avec sa générosité.

 
 
 

Les Français ne s’y trompent pas. L’insurrection n’a pas lieu. Le Général de Gaulle déclare : « J’ai un mandat du peuple, je l'accomplirai ». L’Assemblée Nationale est dissoute. Le peuple, justement, il descend sur les Champs Elysées pour montrer qu’il a son mot à dire et qu’il ne se laissera pas déposséder de ses droits Une fois de plus le Général de Gaulle a fait face à la tempête et une fois de plus le Général a évité le pire. Imagine-t-on un gouvernement Auriol en mai 68 ? Que serait devenu la France, ce jour-là ? C'est Malraux qui s'interroge.

 
 
 

Les élections ont lieu, les politiciens une fois de plus sont battus. Mais ils ne peuvent pas plus accepter cette nouvelle défaite qu’ils n’ont accepté les précédentes.

 
 
 

En voulant restaurer l’Etat dans son autorité, dans sa dignité, dans son prestige, le Général de Gaulle dresse contre lui tout au long de sa vie tous les conservatismes, tous les corporatismes, tous les clientélismes.

 
 
 
A force ils finissent par gagner (… ) »
 
 
 

En fait ce discours est dans la même veine de celui prononcé lors de la campagne électorale, quand il déclarait « vouloir en finir avec mai 68 ».

 
 
 

Aujourd’hui, il va encore plus loin avec une attaque en règle des syndicats, des partis, et particulièrement de la gauche, des intellectuels, etc.. Il revient une fois de plus indirectement sur le religieux avec la supposée recherche de spirituel.

 
 
 

Enfin, il sublime la pensée Gaulliste en la réduisant à « l’ordre, la règle et la tradition » … Cela ne résume – t - il pas en fait sa propre pensée? Ne cherche – t - il pas à justifier sa politique au travers de Gaulle (*)  ? Veut – il se comparer à lui ? Ou se prend – il pour de Gaulle, tout simplement ?

 
 
 

A méditer…

 
 
 
DH

 

 
 

Pour retrouver l’intégralité du discours de Nicolas Sarkozy, cliquez ICI.

 
 
 

(*) A lire dans le discours, il veut nous faire croire que de Gaulle était un pro-américain convaincu…

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Published by Didier HACQUART - dans Rien n'est inéluctable - mobilisons nous !