Les Députés UMP lèvent le voile !
Malgré la crise du logement social en France,
Ils souhaitent remettre en cause la loi SRU !
Les députés doivent notamment prendre position sur une proposition d'amendement déposée par la commission des finances de l'hémicycle, concernant l'article 55 de la loi de solidarité et renouvellement urbains (ou loi SRU) qui impose un seuil minimal de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants (1 500 en Ile-de-France).
Les membres de la commission des finances proposent d'assouplir cette règle en appliquant le quota des 20 % de logement social au niveau de l'intercommunalité et non plus de la commune.
L’abbé Pierre, malgré ses 93 ans, est venu en personne le 24 janvier 2006, à l’Assemblée Nationale, pour dénoncer ces projets d’amendements "totalement inacceptables".
Alors qu’un million de demandes de logements sociaux sont en attente aujourd'hui en France, les Députés de Droite veulent remettre en cause une Loi qui imposait des contraintes, encore trop modestes, aux communes pour faire face à la crise. La Loi SRU de 2000 manifeste une certaine vision de la République. Par la mixité sociale qu'elle impose, c'est le refus de la ségrégation qui nourrit le communautarisme. L'Etat et la puissance publique doivent concourir au "vivre ensemble".
Au niveau du PS, après de multiples débats, il a été acté au congrès du mans, un renforcement des contraintes à imposer aux communes pour qu’elles respectent la Loi SRU, Si chaque commune en France, respectait la Loi SRU et le quota minimum de 20%, cela serait une très grande avancée ! L'Abbé Pierre propose même de rendre inéligibles les Maires qui refusent d'appliquer cette loi SRU...
Comptabiliser le quota sur la communauté de commune au lieu de chaque commune conduirait inévitablement à la constitution de villes ghettos. Concrètement pour nous au niveau de la Communauté du Pays d’Aix, cela permettrait à certaines communes de s’affranchir de leurs obligations en « profitant » des 38 % de logements sociaux de Vitrolles, sans augmenter l'offre globale de logements. A terme, ce serait la politique de localiser le logement social sur une commune en « préservant » les autres… Cela n’est pas acceptable.
Les jeunes et moins jeunes ont de plus de plus de mal à se loger. Cela est particulièrement vrai dans notre région avec un déficit de logements et une explosion des prix des loyers sur le marché privé, du foncier, des appartements et des maisons individuelles.