Quelle mouche l’a encore piqué ?Dans son discours au diner du CRIF, Nicolas SARKOZY est revenu sur sa conception de la laïcité en et sur ses propos qui seraient déformés et mal interprétés (discours de Latran (*), Discours de Ryad, etc.). Je vous conseille de lire à ce sujet la démonstration de Jean – Luc Mélenchon sur son blog, « ânerie morbide ».Dans ce même discours, Nicolas Sarkozy opposé à la repentance (voir son discours à Lyon d’avril 2007), a fait la proposition étonnante de confier la mémoire d’un enfant victime de la shoah à chaque élève de CM2. La proposition est si odieuse, qu’elle se se passe de commentaires, et je me contenterai de la réaction de Simone Veil…DH(*) Voir commentaires !
Shoah en CM2 : Simone Veil fustige l'idée de Sarkozy (*)"Inimaginable, dramatique, injuste": l'ancien ministre n’a pas de mots assez durs pour condamner la proposition de Nicolas Sarkozy de "confier la mémoire" d’un enfant français victime de la Shoah à chaque élève de CM2.A la seconde, mon sang s’est glacé". Simone Veil, qui assistait mercredi soir au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), n’a pas de mots assez durs pour condamner la proposition de Nicolas Sarkozy de "confier la mémoire" d’un enfant français victime de la Shoah à chaque élève de CM2, dès la rentrée prochaine.
"C’est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste, tranche l’ancien ministre, déportée à 16 ans et demi à Auschwitz. On ne peut pas infliger cela à des petits de dix ans ! On ne peut pas demander à un enfant de s’identifier à un enfant mort. Cette mémoire est beaucoup trop lourde à porter.
Nous mêmes, anciens déportés, avons eu beaucoup de difficultés, après la guerre, à parler de ce que nous avions vécu, même avec nos proches. Et, aujourd’hui encore, nous essayons d’épargner nos enfants et nos petits-enfants. Par ailleurs, beaucoup d’enseignants parlent -très bien- de ces sujets à l’école."
Aux yeux de Simone Veil, la suggestion du Président de la République risque, en prime, d’attiser les antagonismes religieux. "Comment réagira une famille très catholique ou musulmane quand on demandera à leur fils ou à leur fille d’incarner le souvenir d’un petit juif?" s’interroge-t-elle.
(*) L’express.fr