« La France est une part très importante d’Arcelor avec ses 30 000 salariés et ses 19 sites. Il n’est pas question de licencier, mais de maintenir les engagements d’Arcelor, d’assurer un meilleur et plus sûr avenir ».
Tels étaient les engagements de Lakshmi Mittal en 2006. Deux ans plus tard, il annonce 600 suppressions d’emplois à l’aciérie de Gandrange en Moselle…
C’est évidement une catastrophe pour les salariés concernés, qui une fois de plus se sentent bernés.
Cette affaire m’interpelle sur au moins 2 points :
- La rencontre de Nicolas Sarkozy avec Mittal en Inde. A lé télé, ils avaient l’air tous les 2 très joyeux, et même s’il le reçoit le 28 janvier à l’Elysée, il a tenu à rassurer les « investisseurs » indiens en France… A suivre.
- La nomination de Lakshmi Mittal au conseil d’administration d’EADS, il y a quelques mois, et la création d’un centre de recherche EADS en Inde dans les prochaines semaines…Encore un bon plan d'EADS ?
Sur ce dernier, moi qui suis les affaires Aéronautique de près, cela n’est pas de très bon augure pour l’emploi en France. Les « cols blancs » à Airbus, Eurocopter, etc. qui se sentaient (à tort) épargnés par les délocalisations ont des soucis à se faire…
DH
Arcelor-Mittal confirme la fermeture d'une aciérie en Moselle
Arcelor-Mittal a annoncé, mercredi 16 janvier, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire sur le site de Gandrange (Moselle), son projet de fermeture, d'ici au premier trimestre 2009, de l'aciérie et du train à billettes (les petites barres), ce qui devrait entraîner la suppression de 600 emplois sur un millier, a-t-on appris de source syndicale."Et on ne parle pas des emplois indirects présents sur le site qui sont à peu près aussi nombreux", a précisé à Reuters Pascal Auzaneau, représentant CFDT national chez Arcelor-Mittal.
La direction a justifié sa décision par le manque de rentabilité des installations, a-t-il précisé. Les syndicats dénoncent, de leur côté, la faiblesse des investissements et un manque d'anticipation dans les départs en retraite qui aurait entraîné une importante perte de savoir-faire.
L'usine de Gandrange avait été rachetée en 1999 par l'indien Mittal Steel au Français Usinor pour le franc symbolique. Les deux entreprises ont fusionné en 2006 après l'OPA lancée par Mittal sur Arcelor, un groupe créé en 2002 entre Usinor et deux autres sidérurgistes européens.
FERMETURE DU SITE À TERME ?Selon la même source, le comité d'entreprise a duré une dizaine de minutes, le temps de remettre aux représentants du personnel les documents confirmant les arrêts d'activité et de nommer, à leur demande, un expert.
Le directeur du site, Bernard Lauprêtre, qui avait été séquestré dès la fin de la réunion, en début d'après-midi, dans la salle du CE, a été libéré peu avant 18 heures, a indiqué Pascal Auzaneau.
Après la fermeture de l'aciérie, qui produit 900 000 tonnes par an et du train à billettes, ne restera à Gandrange que le laminoir à couronnes et à barres, ainsi que des activités de recherche-développement.
"On pense que ce train à lui seul ne sera pas viable", estime Pascal Auzaneau qui entrevoit à terme la fermeture du site, l'un des deux derniers d'Arcelor-Mittal en Lorraine.
(*) LEMONDE.FR du 17.01.08