Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Référencement

Il y a actuellement  

  personnes connectées à Over-Blog dont  

  sur ce blog
  Blogue Parade - L'annuaire des blogues francophones - BlogueParade.com

 

Wikio - Top des blogs - Politique

Archives


Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 06:30

 


Je vous ai déjà parlé du dernier livre de Jean-Luc MELENCHON, « en quête de gauche ». Je l’ai lu cette semaine ! Pour mes amis Vitrollais et provençaux, on peut le trouver dans les 2 librairies du cours Mirabeau à Aix en Provence, ou par correspondance à la Fnac ou autre.

 

 

 

Ce livre est classé à tort dans la littérature à charge contre Ségolène ROYAL. Ce n’est absolument pas le cas. C’est en fait une véritable réflexion politique, comme MELENCHON, que l’on soit d’accord pu pas sait les mener.

 

 

 

Jean-Luc dans un premier temps nous donne le détail des expériences des pays nordiques. On en parle beaucoup, ils sont souvent la référence, mais nous explique – t - on réellement ce qui s’y passe ? Intéressant…

 

 

 

Ensuite, il nous fait tout un retour historique sur la social démocratie et toutes les expériences menées en Europe. Là aussi le constat est édifiant.

 

 

 

Ce qui est nouveau comme approche, c’est que contrairement aux apparences, le virage du PS lors de la campagne électorale vient de très loin, en se basant sur les parcours de Ségolène ROYAL et François HOLLANDE et notamment les textes de ce dernier. C’est un véritable virage « démocrate » à la Bill CLINTON qui est en jeu. Jean- Luc explique bien les liens avec BLAIR, SCHRODER, PRODI, etc.  et une nouvelle internationale Démocrate autour de CLINTON. C’est une approche inédite, qui interpelle et explique un certain nombre de chose (défense de bipolariation de la politique par exemple, etc.).

 

 

 

Jean Luc n’oublie pas de traiter l’Amérique du sud, sujet qu’il affectionne. Cela permet de mieux comprendre certains positionnements ambigus du PS…

 

 

 

Enfin, pour donner une perspective, car on voit bien que la fracture au sein du PS ne fait que s’agrandir, il revient sur l’exemple du Die-LINKE allemand autour d’Oskar LAFONTAINE…

 

 

 

Je vous livre l’interview de Jean-Luc dans le Noue lobs de cette semaine…

 

 

 

Pour finir, n’hésitez pas à le lire et le faire lire !

 

 

 

DH


 
 
 

Mélenchon publie «en quête de gauche»

 


«le PS a un métro de retard»

 


Selon le sénateur de l'Essonne, la social-démocratie, c'est fini ! Seuls les peuples d'Amérique latine défient la fatalité libérale

 
 
 
 
 

Le Nouvel Observateur. - A vous lire, vous reprochez moins à Ségolène Royal d'avoir perdu l'élection présidentielle que d'avoir dénaturé le Parti socialiste ?

 


Jean-Luc Mélenchon. - Le parti ? Ce n'est pas fait ! Mais elle a rudement bouleversé ses fondamentaux. C'est pourquoi je refuse d'en rester aux critiques sur sa personnalité. J'essaie de mettre au jour la cohérence idéologique de ce qu'elle dit. Je ne l'ai pas fait avant qu'elle soit désignée, ni pendant la campagne, pour ne pas employer de mots définitifs. Après la défaite, c'est un devoir. Une amie m'a soufflé le mot juste : Royal est plus «démocrate» que «sociale-démocrate». Je me suis replongé dans les textes qu'elle et François Hollande ont signés dès le début des années 1980. J'ai mesuré combien elle était le produit d'une mutation idéologique entamée depuis longtemps, à l'école des «New Democrats» de Bill Clinton.

 


N. O. - Quels sont les fondements de cette pensée «démocrate» ?

 


J.-L. Mélenchon. - D'abords la question du partage des richesses ne serait plus centrale. Elle est écartée avec des boniments du type «il faut d'abord produire des richesses avant de les répartir». Soit ! Mais, justement, en France elles sont déjà produites : entre 1981 et aujourd'hui, le PIB du pays a augmenté de 795 milliards d'euros... Il y a donc de quoi répartir. Le second credo se résume d'une phrase : «les classes sociales, c'est fini, il est de plus en plus difficile d'avoir une conscience de classe». Question : à quel moment dans l'histoire du mouvement socialiste, cela a-t-il été facile ? La réponse est simple : jamais ! L'enjeu du socialisme, c'est justement de construire une conscience collective majoritaire. Notre histoire est faite de contestations, de mises en question du réel et d'insurrections. Si vous commencez par accepter le monde tel qu'il est, il n'y a plus de culture socialiste. Enfin, le dernier refrain consiste à expliquer que la droite et la gauche c'est dépassé, qu'il nous faut désormais rassembler au-delà, c'est-à-dire au centre. C'est un tour de bonneteau. Car que faisons- nous à chaque campagne, sinon convaincre des gens qui ne sont pas de notre avis ? Dès lors cette formule ne veut rien dire, sinon servir d'alibi à des alliances contre nature.

 


N. O. - Vous en voulez beaucoup à Ségolène Royal d'avoir tendu la main à François Bayrou ?

 


J.-L. Mélenchon. - On me reproche sans cesse d'avoir violé la discipline du parti en faisant campagne pour le non lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, mais personne ne remarque que Ségolène Royal a fait exactement la même chose sur ce sujet sensible des alliances. En effet, lors de notre dernier congrès, au Mans, en 2005, nous avions voté contre les alliances avec le centre. Certains s'étaient même offusqués qu'on ose poser la question. Quel cynisme ! Et quelle désinvolture ! Car qui s'est soucié de savoir ce que Bayrou en pensait ? Qui s'est soucié de lire son programme pour savoir s'il est compatible avec le nôtre ? Il ne l'est pas ! Qui doit céder : lui ou nous ?

 


N. O. - Vous dénoncez l'échec des gouvernements sociaux-démocrates Scandinaves ou anglo-saxons. Ce ne sont donc pas des exemples à suivre ?

 


J.-L. Mélenchon. - Il y a un mythe au PS sur l'Europe du Nord. On en parle sans jamais donner de chiffres ni dresser de bilan. Ceux qui m'accusent sans cesse d'irréalisme comparent la France aux pays Scandinaves alors même que nos structures économiques n'ont rien à voir... Et le plus ridicule, c'est qu'ils ont un métro de retard : ils veulent nous convertir à la social-démocratie quand elle- même s'est convertie à autre chose. Sa stratégie du compromis social et du contrat dans un cadre national ne tient plus dès lors que le capitalisme s'est mondialisé. Elle s'est donc coulée dans le moule et démantèle l'Etat social qu'elle avait construit. Retraites, services publics, tout y passe. Les désastres électoraux suivent partout.

 

 
N. O. - Pourquoi la social-démocratie est-elle autant à la mode au PS ?

 


J.-L. Mélenchon. - Paresse intellectuelle peut-être. Beaucoup disent : voyons ce qui se passe ailleurs, mais personne ne le fait sérieusement ! Il y a aussi une forme d'aveuglement, liée à la peur du vide. Pensez donc : si, après le communisme d'Etat, la social-démocratie se meurt aussi... Difficile d'inventer la suite, surtout quand toute pensée est réduite à une question : qui va être candidat ? L'imaginaire socialiste s'est rabougri à l'Europe. Il faudrait pourtant regarder vers l'Amérique latine. Pas pour faire du Châvez en France, comme on me le reproche parfois bêtement. Mais pour comprendre comment ces peuples ont défié la fatalité libérale. Oui, ils ont inversé les clés de répartition de la richesse. Sans abolir l'économie de marché !

 


N. O. - Pourquoi restez-vous au Parti socialiste ?

 


J.-L. Mélenchon. -Trente années de militantisme ne se rayent pas d'un trait de plume. Mais je vois bien que la pente est prise : les rénovateurs actuels rivalisent d'audaces droitières ! La question du divorce est posée par ces infidélités répétées à notre idéal. Je me sens souvent bien seul à me réclamer de la gauche du parti et à en porter publiquement les idées ! N'empêche : j'ai l'optimisme de l'action. Le socialisme historique n'a pas dit son dernier mot.

 



«En quête de gauche», Balland, 314 p., 19,90 euros.

 
 
 
Matthieu Croissandeau
 


Le Nouvel Observateur.fr

Partager cet article
Repost0
Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste