Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Référencement

Il y a actuellement  

  personnes connectées à Over-Blog dont  

  sur ce blog
  Blogue Parade - L'annuaire des blogues francophones - BlogueParade.com

 

Wikio - Top des blogs - Politique

Archives


Pour mieux connaitre  l’histoire politique de Vitrolles, gérée pendant 5 années (1997 - 2002) par l'extrême droite et le couple Bruno et Catherine MEGRET, plus de 200 articles de presse sont à votre disposition (colonne de droite, rubrique "thèmes" sur ce blog). A l'heure de la banalisation de l'extrême droite, un devoir de mémoire s'impose avec l'expérience vécue à  Vitrolles.

Cette histoire politique est désormais complétée par des vidéos que vous pouvez retrouver dans le thème "l'histoire politique de Vitrolles en vidéo", dans la colonne de droite. Cette rubrique sera renseignée au fil du temps.

@ DH
24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 07:18

 



La crise qui secoue le monde de la finance actuellement est le résultat d’un véritable scandale avec des prêts accordés à des taux progressifs démentiels, à des personnes qui ne pouvaient pas payer. Tout le monde n’a pas perdu de l’argent dans cette affaire, notamment les placeurs de prêts et autres. Les premières victimes sont aujourd’hui ceux qui se retrouvent à la rue et sans logement, et pas celles qui ont voulu spéculer sur les plus pauvres ! Je reviendrai sur ce sujet d’ici quelques temps.

 
 
 

Pour revenir au PS, je suis « surpris » de voir que c’est le vieil « éléphant » que l’on consulte pour avoir un avis sur la crise. Manifestement, il a de beaux restes, et une certaine expertise…

 
 
 

A suivre

 
 
 
DH
 

 
 
Crise financière : "clairvoyance, transparence, cohérence", par Laurent FABIUS
 
 
 
15 août 2007
 
 
 

Laurent FABIUS donne son point de vue sur la crise financière actuelle et les moyens d’en sortir.

 
 
 

Dans la crise financière des crédits américains « subprime », la plupart des prétendus spécialistes ont manqué à la fois de clairvoyance, de transparence et de cohérence.

 
 
 

Pas besoin en effet d’être un gourou new-yorkais « triple A » pour prévoir que des crédits immobiliers trop chers, trop risqués et trop nombreux, conduiraient tôt ou tard à l’écroulement du château de cartes.

 
 
 

Manque de transparence, aussi, tant il est évident que, pour augmenter leurs marges et reporter une partie de leurs risques sur d’autres, les opérateurs et fonds divers ont masqué la nature de leurs créances, en tous cas les ont noyées dans la masse.

 
 
 

La cohérence, enfin, n’est pas au rendez-vous, avec une mention spéciale pour la BCE, lorsque d’un côté on pratique et annonce une hausse des taux d’intérêt conduisant à une contraction économique et du crédit, cependant que de l’autre on inonde de liquidités supplémentaires les circuits financiers afin d’allonger les problèmes qu’avec d’autres on a laissé se créer.

 
 
 

C’est autour de ces trois notions, clairvoyance, transparence, cohérence, que la crise - qui m’apparaît sérieuse - doit maintenant être traitée.

 
 
 

L’exposition directe et indirecte aux risques du « subprime » des différents opérateurs doit être rapidement rendue transparente par une opération vérité, sinon la méfiance, donc la crise, s’aggravera. C’est le rôle notamment des régulateurs et des agences de notation d’y procéder.

 
 
 

Les Banques centrales, elles, y compris la BCE, doivent annoncer qu’elles veilleront à ce que les conditions financières soient durablement accommodantes, pour éviter une contagion négative vers l’économie « réelle ».

 
 
 

Enfin, la clairvoyance impliquerait de tirer les leçons des mécanismes spéculatifs et des déséquilibres à l’œuvre non seulement dans le secteur immobilier où il faut cesser d’accueillir des créances à risque sans garanties, mais dans les nombreux autres domaines recelant des « bulles potentielles ». Les gouvernements et le FMI ont, là, leur rôle à jouer pour assainir cette économie domino et casino.

 
 
 

Tout cela, qui est d’intérêt général, suppose bien sûr qu’on ne soit pas paralysé par l’idéologie du laisser faire, mais qu’on agisse avec pragmatisme et vigueur. A propos, qu’en pense le gouvernement français et que fait-il ?

 
 

 

L’ex-ministre des Finances Laurent Fabius, dénonçait mercredi dans un communiqué le « manque de clairvoyance, de transparence et de cohérence de la plupart des prétendus spécialistes » dans la crise des subprimes. Pour Libération, il s’explique.

 
 
 

Qui sont ces « prétendus spécialistes » que vous fustigez ?

 
 
 

Pour moi, il y a eu un défaut de prévoyance considérable de la part des prêteurs américains, puis des banques - en particulier des fonds et des hedge funds - ensuite des autorités de régulation et des agences de notation. Car, ce qui me frappe d’abord, c’est que cette crise était prévisible. Quand on a une masse de crédits distribués sans aucune garantie et qu’en même temps l’économie se contracte, il finit forcément par y avoir un retournement. Quand ces créances ont été titrisées, il était aisé de prévoir le risque. Autre chose qui me frappe : la contagion. Le système est si imbriqué que, très vite, on arrive à une crise. Et l’aspect psychologique joue à plein puisque, à partir d’une affaire localisée, faute de transparence, on aboutit à une crise planétaire ! Le marché a vite compris que tout cela était opaque.

 
 
 

Les banques centrales ont-elles eu raison d’injecter massivement des liquidités ?

 
 
 

Bien sûr. A partir du moment où le système interbancaire était bloqué puisque les banques refusaient de se prêter de l’argent, il fallait éviter la thrombose. Mais ces injections révélaient aussi que la crise était plus importante que prévu. Rajoutant à l’effet psychologique et à la spirale de crise. Je dirais donc que la situation actuelle est le résultat d’un manque de clairvoyance, d’un défaut de transparence et d’un effet contagion qui rend le système très fragile.

 
 
 

Avez-vous le sentiment qu’il y a un pilote à la tête de la finance mondiale ?

 
 
 

Il ne peut pas y avoir un pilote ; il faut qu’il y ait des pilotes. Et ces pilotes, ce sont les autorités américaines (pour ce qui est des prêts immobiliers), les régulateurs nationaux, les agences de notation, les banques centrales - qui doivent impérativement se coordonner davantage - et les gouvernements eux-mêmes qui doivent tout faire pour éviter la contagion entre économie financière et économie réelle.

 
 
 

La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a affirmé qu’elle ne croyait pas à la contagion de l’économie française.

 
 
 

Moi, j’ai bien peur qu’il y ait des conséquences sur la France. Car il y a une addition de facteurs qui poussent dans le même sens : climat de crise financière, décisions ponctuelles du gouvernement qui vont avoir des effets sur la consommation, telles la hausse de l’électricité, et aussi l’augmentation des prix de l’alimentation... Tout cela donne un climat morose, là où on nous annonçait une reprise. Alors que la croissance mondiale est très forte, cette crise risque d’aboutir un peu partout, y compris en France, à un freinage des investissements et de la consommation.

 
 
 

Aux manettes, que feriez-vous ?

 
 
 

Je m’assurerais de l’existence d’une bonne coordination entre les autorités financières internationales, d’une vraie discussion avec la Banque centrale européenne car elle ne doit surtout pas relever ses taux. Et je mettrais sur la table la question des hedge funds (il faut espérer que les Américains vont réagir sur le sujet comme Angela Merkel le réclame depuis des mois) et des bulles financières. Car ce qui se passe dans l’immobilier peut arriver dans d’autres secteurs, je pense notamment à certains marchés énergétiques. Le problème c’est que l’économie se « financiarise » totalement ; or les rendements financiers exigés sont sans commune mesure avec l’économie réelle. Comme les phénomènes de chute sont accélérés, cela donne à la fois un effet domino et un effet casino.

 
 
 

Les autorités politiques et financières réagissent-elles comme il faut ?

 
 
 

Avant tout, il faut faire preuve de sang-froid et développer une vision internationale coordonnée. Or, dans cette crise, on a eu un sentiment de flottement. D’autant que nous sommes en août et que beaucoup sont en vacances. Il fallait une réponse psychologique forte des autorités publiques. Pour le moment, je constate qu’on est en pleine tempête.

 
 
 

Interview réalisée par Alexandra Schwartzbrod

 
Partager cet article
Repost0
Published by Didier HACQUART - dans Parti Socialiste